Le pavillon du CCME a accueilli une conférence littéraire consacrée à l’immigration marocaine en Belgique, à laquelle ont été conviés Taha Adnane, poète belgo-marocain, Jamila Ben Azzouz, psychologue clinicienne en Belgique et Samira El Ayachi, écrivaine franco-marocaine qui a modéré cette rencontre.
Taha Adnan a choisit de commencer son intervention en lisant un extrait de son œuvre collective « Bruxelles la marocaine », l’extrait choisi par le poète retrace le parcours olfactif et gustatif du protagoniste alors qu’il parcoure les rues de Bruxelles, un peu au hasard en quête d’une quelconque « arabité »
L’idée de ce livre lui vient après s’être rendu compte qu’aucun écrit en arabe n’est dédié à la ville de Bruxelles contrairement aux grandes métropoles du monde notamment Paris et Londres. Il se décide à faire le pas en publiant ce livre auquel ont participé d’autres auteurs, en l’occurrence la modératrice de cette rencontre Samira El Ayachi.
Pour sa part Jamila Ben Azzouz s’est lancé dans l’aventure de l’écriture en publiant « l’immigration marocaine : 50 parcours 50 talents » elle voulait donner la parole aux personnes qui ne l’avaient pas mais surtout pour contrer l’image négative donnée à l’immigration marocaine, son choix s’est porté sur 50 talents qui ont réussi là où la concurrence est rude et ont contribué à l’essor de la société belge
« J’ai voulu rompre avec cette image négative qu’a la société belge sur les immigrés marocains qui ne représente pas l’ensemble de cette communauté » Elle évoque par ailleurs le malaise dans lequel vit la jeunesse qui est tiraillée entre son identité d’origine et les valeurs de la société occidentale
Par ce livre, elle veut mettre en lumière ces belgo-marocains qui ont pu s’adapter et relever le défi de la coexistence.
