vendredi 19 avril 2024 04:03

M. Patrick Rajoelina : Sa Majesté le Roi Mohammed VI assure un leadership efficace en Afrique

Le coup d'envoi de la deuxième journée du symposium sur le climat organisé par le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) a été donné, samedi 12 novembrre 2016, avec une séance plénière sur le rôle de l’éducation dans la protection de l’environnement.

M. Rachid Benmokhtar, Ministre de l’Éducation Nationale et de la formation professionnelle du Maroc, M. Cheikh Bécaye Gay, directeur général de la recherche au Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche du Sénégal, M. Nevers Mumba, Ex-vice-président de la République de Zambie, M. Moulay Ahmed Iraqi, Ex-ministre de l’Environnement au Maroc, M. Saramady Touré, ambassadeur de la Guinée au Canada et ex-ministre délégué à l’environnement, M. Patrick Rajoelina, président de l’ONG environnementaliste « La Société des amis de Madagascar » en France, ont participé à cette séance, animée par Mme De Laure Nesmon Pie, journaliste en Côte d’Ivoire et M. Isidore Kwandja Ngembo, chercheur indépendant au Canada.

M. Rachid Benmokhtar : les recomandations de ce symposium serviront à définir les mécanismes de coopération scientifiques entre les pays du sud

M. Rachid Benmokhtar, Ministre de l’Éducation Nationale et de la formation professionnelle du Maroc

M. Rachid Benmokhtar, Ministre de l’Éducation Nationale et de la formation professionnelle du Maroc

M. Rachid Benmokhtar s'est rejoui de l'initiative du CCME de réunir, pour ce symposium, des talents africains sans frontières. Une occasion, selon lui, de tisser les liens de coopération entre les pays du continent.

"Dans le domaine de l'éducation, plusieurs tentatives ont été entreprises pour rassembler les compétences marocaines et africaines dans le monde mais n'ont pas abouti à des résultats concrets alors que, selon les statistiques que nous avons, il y a autant de chercheurs marocains au Maroc qu’à l'étranger, donc il y a besoin d'échanger", a affirmé le ministre.

"Mais, nous voyons aujourd'hui que, même si elles n'ont pas abouti, ces tentatives n'ont pas été vaines car les compétences à l’étranger ont saisi qu'ils doivent compter sur eux-mêmes pour se rassembler, la volonté de se retrouver étant plus forte que tout écueil", a-t-il poursuivi.

En ce qui concerne la protection de l'environnement, M. Benmokhtar a assuré que qu'au niveau de son ministère, "des actions ont été menées pour renforcer l'appartenance des élèves à leur ville, leur commune, ce qui renforcera aussi le sens de la responsabilité, notamment envers leur environnement". Ceci, "parce que nous sommes convainvus que si le comportement humain est la cause des changements climatiques, l'éducation est sans doute responsable".

"Grâce au soutien de la Fondation Mohammed VI pour l'environnement, présidée par SAR la princesse Lalla Hasnae, 1735 éco-écoles ont été construites et nous travaillons à vulgariser la connaissance et à sensibiliser les élèves au défi du climat en encourageant la création dans les domaines de la science et de l'art, en organisant des concours au niveau des écoles", a -t-il ajouté.

Pour conclure, M. Rachid a affirmé que "concrètement, le plus important de ce symposium sont les recomandations, qui serviront à définir les mécanismes de coopération scientifiques entre les pays du sud".

M. Cheikh Bécaye Gay : cette rencontre est une plate-forme d'échange extraordinaire

M. Cheikh Bécaye Gay, directeur général de la recherche au Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche du Sénégal

M. Cheikh Bécaye Gay, directeur général de la recherche au Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche du Sénégal

M. Cheikh Bécaye Gay a, pour sa part, exposé les actions engagées par son ministère en faveur de la protection de l'environnement : "le Sénégal est en pleine réforme de son enseignement supérieur et le respect de l'environnement et l'appréhension des conséquences du réchauffement climatique y tient une place centrale".

"A l'occasion de la COP21, nous avons mis en place des cellules de recherche dans les universités du pays et avons engagé des mécanismes de financement en encourageant les appels à projets et les productions des équipes des écoles doctorales", a précisé le responsable.

M. Cheikh Bécaye Gay a, en outre, saisi l'occasion pour remercier le CCME pour l'organisation de ce symposium qui "constitue une plateforme d'échange extrairdinaire entre chercheurs africains et servira d'exemples à suivre dans nos pays respectifs".

M. Nevers Mumba : l'Afrique a surtout besoin d'un leadership efficace

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M. Nevers Mumba, Ex-vice-président de la République de Zambie

M. Nevers Mumba pense que le vrai problème de l'Afrique réside dans l'absence d'un leadership efficace : "tout commence et finit par le leadership, on peut continuer à organiser des symposiums et à conclure des Conventions mais on aura toujours des problèmes et n’évolueront jamais en l'absence d'un leadership efficace".

"L'Afrique regorge de ressources : du soleil, des mines, du vent, autant de richesses pour des habitants finalement de plus en plus appauvris, comment est-ce possible? La reponse est sans équivoque : les peuples africains doivent veiller à avoir des gouvernants intègres, à la vision éclairée. Arrêtons de nous plaindre du lanque de moyens", a déclaré M. Mumba.

M. Saramady Touré : le Maroc a tout ce qu'il faut pour être le leader de l'Afrique

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M. Saramady Touré, ambassadeur de la Guinée au Canada et ex-ministre délégué à l’environnement

Intervenant lors de cette rencontre, M. Saramady Touré a félicité le CCME "pour toutes les actions entreprises pour la mobilité des compétences africaines", ajoutant que "grâce à ce genre d'activités, aujourd'hui la diaspora africaine a son mot à dire et nosu attendons des gouvernements de soutenir cette dynamique".

Quant à la question du leadership, largement débattue au cours de cette séance, M. Touré que "le Royaume du Maroc a tout ce qu'il faut pour être le leader de l'Afrique à savoir la confiance des pays africains et la légitimité consacrée par la présidence marocaine de la COP22".

M. Moulay Ahmed Iraqi : l'Afrique doit compter sur ses propres ressources 

M. Moulay Ahmed Iraqi, Ex-ministre de l’Environnement au Maroc

M. Moulay Ahmed Iraqi, Ex-ministre de l’Environnement au Maroc

M. Moulay Ahmed Iraqi a démontré au long de son intevention que l'Afrique a le devoir de se reprendre en main, en comptant exclusivement sur ses propres ressources : "il ne faut pas s'attendre à ce que les loups gardent les agneaux agneaux. Soyons réalistes : les pays qui dominent le monde ne feront pas de convessions pour nous".

"L'Afrique recèle des ressources naturelles extraordinaires, est habitée par 16% de la population modiale et ne contribue qu'à hauteur de 1% de l'économie mondiale, et là est le problème", a soutenu M. Iraqi

"42 millions de migrants fuient les effets du réchauffement climatique dans le monde, dont seulement 2 millions arrivent en Europe et elle s'en plaint déjà. Ça doit nous pousser à trouver des solutions au niveau de notre continent car on continuera sûrement à absorber cette dynamique inévitable", a-t-il ajouté.

"Je suis médecin et je crois au rôle important des études académiques mais j'ai fait de la politique parce que je suis convaincu que c'est à ce niveau que l'on peut changer les choses et j'invite à cet effet l'intellengencia à s'engager car, en essayant de s'adapter au désordre, on y contribue indirectement", a soutenu M. Laraqi.

Dans ce sens, M. Laraqi recommande "aux scientifiques de créer un comité inter-universitaires pour soutenir la recherche scientifique, et les gouvernements ne pourront que suivre", a-t-il conclu.

M. Patrick Rajoelina : Sa Majesté le Roi Mohammed VI assure un leadership efficace en Afrique

M. Patrick Rajoelina, président de l’ONG environnementaliste « La Société des amis de Madagascar » en France

M. Patrick Rajoelina, président de l’ONG environnementaliste « La Société des amis de Madagascar » en France

Après avoir exposé les atouts naturels du Madagascar, M. Patrick Rajoelina s'est intéressé à la présidene marocaine de la COP22 : "c'est une chance inouïe aujourd'hui pour l'Afrique d'avoir le Maroc comme président de la COP22 et je pense que le Maroc est capable d'apporter des réponses au défi du changement climatique".

"Sa Majesté le Roi Mohammed VI assure un leadership fédérateur de l'Afrique, renforcé notamment par le retour du Maroc à l'Union Africaine", a affirmé M. Rajoelina ajoutant que "le continent compte sur l'expertise singulière que Royaume a cumulé en matière de développement durable et de protection de l'environnement". 

CCME

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