dimanche, 31 mars 2013 14:04

Aimé Césaire, un artiste engagé

« J'entends la tempête. On me parle de progrès, de réalisations, de maladies guéries, de niveaux de vie élevés au-dessus d'eux-mêmes. Moi, je parle de sociétés vidées d'elles-mêmes, de cultures piétinées, d'institutions minées, de terres confisquées, de religions assassinées, de magnificences artistiques anéanties, d'extraordinaires possibilités, supprimées... » (Discours sur le colonialisme 1950)

Animée par Pascal Blanchard,
Avec Rhokaya Diallo, Eugène Ebodé, Tierno Monénembo, Romuald Fonkoua,
Pour Romuald Fonkoua, la littérature permet, au delà de l'histoire à travers la démarche romanesque, de faire rentrer le passé dans notre mémoire collective et globale.
Le déni de l'histoire locale pousse à le reprendre à travers le compte, pour en faire un genre de l'histoire historisante qui raconte la réalité du passé tel qu'elle s'est passée (Les œuvres historiques de Senghor et de Damas), et le roman qui est devenu depuis le genre de l'histoire par excellence des peuples, qui a rendu ces sociétés « historicisables » à travers des histoires qui traversent les pays et les continents

Tierno Monénembo, auteur du roman « Le terroriste noir » considère l'histoire romancière comme une mémoire artisanale face à l'histoire officielle qui se veut savante mais qui s'avère mensongère.

Eugène Ebodé, auteur d'un roman en hommage à Rosa parks, a exposé la double approche d'investigation des faits historiques 5enquestes de terrain au USA) et son engagement à illustrer l'histoire de la lutte contre l'apartheid à travers l'histoire de Rosa Parks en essayant de déconstruire les notions blanc et noir.

L'essayiste Rhokaya Diallo analyse l'histoire des discours raciste et antiraciste en retraçant l'histoire de la pensée antiraciste (l'apartheid, 'antisémitisme, l'islamophobie) s'inscrivant dans une logique « racialiste » très ancienne axée sur l'idée de la centralité dominante en engendrant des mouvements de résistance à travers l'histoire, et c'est la mémoire de ces résistances « invisibilisées » qui reste à faire émerger.

Dans ce débat sur l'histoire et la mémoire surgit la question de la morale, qui a été réfutée par des intervenants rejetant le principe du repentir en faveur de l'argument de l'intérêt économique et politique qui a toujours guidé les prises de décisions d'abolition des diverses ségrégations ou d'adoptions de grandes réformes salutaires. Et cela ne devrait pas occulter la nécessité de revisiter cette histoire, et la littérature y apporte son jalon.

30/3/2013

Stand du CCME au SIEL

Cinq siècles d'immigration, entre l'Afrique et les Amériques ou l'Europe qui au début commençait par le voyage et le déplacement (l'esclavage) ; fondateurs de littérature en langues française et créole de la diaspora, du fait de la rencontre de l'africain avec l'autre, qui est à la fois l'européen et l'indien, et du fait de la revendication ultérieurement de l'identité de l'homme noir, entre les crispations qu'a connu les EU depuis le milieu du 19ème siècle , l'émergence de l'Etat Haïtien comme étant la première république noire du continent mettant un terme au mythe du retour en Afrique et le rattachement , d'un autre côté, de la France d'un ensemble de départements outre mer qui avaient connu l'esclavage.

Durant ce long cheminement de l'histoire, il faut souligner le nombre très restreint d'écrivains en langue francophone de la diaspora ce qui en fait une élite. De fait, la littérature créole de la diaspora est bourgeoise et croise d'autres élites africaines : la rencontre à Paris d'Aimé Césaire, Jean Paul Senghor et Damas représentant trois différents continents et partageant une appartenance à l'identité noire donneront naissance au discours de la négritude qui se définit comme la défense de l'identité nègre humaniste.

Ce discours de la négritude semble gager l'immuabilité de l'homme et négliger l'élément de la mobilité qui apporte le changement du statut.

En réaction à ce discours, on assiste à une tendance d'expérimentions de la perversion de la langue francophone de la part d'un ensemble d'écrivains des 70 et 80 remettant en question le statut de la littérature et de la langue française comme étant la langue de la République et la réhabilitation de langues régionales, ajouté à cela l'apparition de vagues d'auteurs francophones.

30/3/2013

Stand du CCME au SIEL

Esclavage, mémoire et féminisme sont au cœur de l'œuvre Françoise Vergès. La militante originaire de la Réunion a fait du combat en faveur de la conservation de l'histoire des immigrés de couleur une priorité.

samedi, 30 mars 2013 18:20

Immigration et gouvernance

« Penser la gouvernance mondiale de l'immigration » est le thème de la conférence qui a donné le coup d'envoi de la programmation du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) au Salon du livre de Casablanca.

Son altesse royale le Prince Moulay Rachid procédé, vendredi 29 mars à Casablanca, à l’inauguration de la 19e édition du Salon international de l’édition et du livreorganisé sous le Haut patronage de S.M. le Roi Mohammed VI jusqu’au 7 avril.

S.A.R. le Prince Moulay Rachid aeffectué une tournée dans le salon qui se tient sous le thème « Vivre le Maroc culturel » et qui accueillera la Libye en tant qu’invité d’honneur. Le prince a visité plusieurs stands dont celui du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger, tenu cette année sous le thème « Migrations, identités, citoyenneté ».

Le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger participe pour la cinquième année consécutive au 19èmeSalon International de l'Edition et du Livre (SIEL) de Casablanca sous le signe de «Migrations, identités, citoyenneté».

mercredi, 27 mars 2013 09:45

Le CCME au 19e SIEL

« Migrations Identités Citoyenneté » est le thème retenu par l e Conseil de la Communauté Marocaine à l'Etranger (CCME) pour le salon du livre qui se tiendra du 29 mars au 7 avril prochains à Casablanca.

L'institut de recherche pour la politique publique (IPPR) en partenariat avec le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) lancent un appel à candidatures pour le dernier volet du projet « Beyond Irregularity ».

L’avant- première au Maroc du film - documentaire « Tagnawittude » de la réalisatrice franco-marocaine Rahma Benhamou El Madani aura lieu le 4 janvier 2013 à 18h30 à la  Cinémathèque de Tanger.

SG au JT de 2m: spécial programmation de la journée internationale des migrants

Les entretiens du symposium

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