Ado belge décédé au Maroc: la ville de Genk envisage de porter plainte (Le Soir)

jeudi, 04 août 2016

De nombreux responsables politiques flamands, dont deux ministres, se sont indignés ce mardi des commentaires racistes qui sont apparus sur les réseaux sociaux après le décès de Ramzi Mohammad Kaddouri, adolescent d’origine marocaine, lors de ses vacances au Maroc.

Une députée fédérale a suggéré à la commune de Genk de déposer une plainte. Ce qu’envisage de faire la ville, a indiqué le maïeur de la commune limbourgeoise, Wim Dries (CD&V).

«  Les commentaires parfois haineux sur les médias sociaux montrent qu’il y a encore beaucoup de travail (à effectuer) pour parvenir à une citoyenneté partagée et à une société inclusive  », a indiqué le ministre-président flamand, Geert Bourgeois (N-VA), dans une réaction adressée à l’agence Belga.

Ramzi Mohammad Kaddouri, âgé de 15 ans et domicilié à Winterslag (Limbourg), est décédé samedi des suites d’un accident de quad survenu lors de ses vacances au Maroc.

Lundi, la page Facebook de la «  Ligue de défense flamande  » (Vlaamse Verdedigings Liga) a publié un article relatant le décès de l’adolescent avec ce commentaire : «  Est-ce que c’est cela le Flamand type aujourd’hui ?  »

«  Les personnes qui utilisent un tel langage offensant feraient mieux de se regarder dans un miroir  », a rétorqué M. Bourgeois, en exprimant ses condoléances à la famille de Ramzi Mohammad. «  Ramzi est effectivement un jeune Flamand qui a été arraché bien trop tôt à la vie  », a poursuivi le ministre-président.

Le ministre des Médias, Sven Gatz (Open Vld), a lui aussi dénoncé mardi les réactions racistes à ce décès. «  Ces personnes doivent être aidées mais ne le peuvent/veulent sans doute pas  », a-t-il dit.

M. Francken a joint sa voix au choeur des indignés. «  Il y a des jours où, en tant que nationaliste flamand, je me sens tout petit  », déclare-t-il dans un tweet, malheureusement accompagné du hashtag ’’mongolen’, vite retiré après qu’un internaute lui a fait remarquer que le choix de ce mot était pour le moins malheureux.

Une plainte de la ville de Genk

La députée Zuhal Demir (N-VA) a, pour sa part, suggéré à la ville de Genk de déposer une plainte auprès d’Unia, le service public de lutte contre la discrimination et de promotion de l’égalité des chances (anciennement Centre interfédéral pour l’égalité des chances). Ce qu’envisage de faire le collège des bourgmestres et échevins de la ville, a indiqué le maïeur de la commune limbourgeoise, Wim Dries (CD&V).

Contacté par nos soins, le président d’Unia, Patrick Charlier nous précise qu’une action en justice a été initiée par ses services il y a quelques mois à l’encontre de cette «  Ligue de défense flamande  » (Vlaamse Verdedigings Liga) et que l’affaire en cours sera ajoutée au dossier.

«  Nous sommes bien entendu choqués par la teneur de ces commentaires, mais nous ne sommes malheureusement plus étonnés. De plus en plus, on peut lire de tels propos influencés par l’actualité, en particulier vis-à-vis de la communauté musulmane .  », réagit Patrick Charlier, Directeur d’Unia, sur leur site internet.

En 2015, Unia a reçu 654 signalements de faits impliquant des médias, qui ont donné lieu à l’ouverture de 365 dossiers. 92 % de ces dossiers concernaient des messages de haine sur Internet (dont un tiers rien que pour les réseaux sociaux Facebook et Twitter).

Source : Le Soir (Belgique)

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