Lancement à Rabat du projet "Histoires sans visas", des récits digitaux de réfugiés au Maroc

jeudi, 09 mars 2017

Le projet "Histoires sans Visas", qui relate, via des récits digitaux, l'expérience de huit réfugiés en quête d'une vie meilleure et qui ont choisi le Maroc pour s'y installer, a été lancé jeudi à Rabat.

Venus notamment de la Syrie, de l'Irak ou du Yémen, huit réfugiés se sont exprimés, dans des séquences numériques, sur leurs parcours, leurs chemins d'exil, et la manière avec laquelle ils ont pu trouver refuge au Maroc en attendant le jour de pouvoir rentrer dans leur pays.

Ces récits digitaux seront contenus dans un site web, hébergé par l'Université Hecettepe d'Ankara, lequel sera lié à un compte Facebook dédié à ces témoignages, a fait savoir Burcu Simsek, professeure à l'université, ajoutant que d'autres récits sont en cours de production depuis le début de la semaine en cours, faisant parler d'autres adolescents réfugiés vivant au Maroc.

S'exprimant à cette occasion, le ministre chargé des Marocains résidant à l'étranger et des affaires de la migration, Anis Birou, a relevé que ce projet offre à ces réfugiés l'occasion de s'exprimer librement et raconter leur parcours avant de venir au Maroc qui a accueilli "à bras ouverts et le cœur sur la main" des milliers de réfugiés.

Ces récits viennent témoigner que le Royaume a réussi à assurer, aux différents réfugiés qu'il a accueillis, les conditions de l'intégration, tout en allant de l'avant et "pas à pas" dans le chemin de l'adaptation requis, a-t-i dit.

De son côté, le Représentant du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) au Maroc, Jean Paul Cavaliéri, a fait savoir que ce projet, premier du genre en Afrique du Nord, ambitionne de promouvoir le vivre ensemble au Maroc, un pays, a-t-il dit, qui leur a permis de restituer "la parole qu'ils ont perdue" et accumulé une expérience en matière d'accompagnement et de protection des réfugiés, dans le sillage de la nouvelle dynamique créée à la faveur de sa politique migratoire.

Initié en collaboration avec le HCR, l'Université Hacettepe d'Ankara, l'Ecole de Gouvernance et d'Economie (EGE) de Rabat et avec le soutien de l'ambassade des Pays-Bas au Maroc, ce projet se propose par ailleurs de permettre à ces réfugiés d'acquérir de nouvelles compétences en matière de manipulation des instruments de technologie et en faire usage pour consigner leurs témoignages sur le web, a relevé M. Cavaliéri.

Pour sa part, l'Ambassadeur des Pays-Bas au Maroc, Désirée Bonis, a tenu à saluer les efforts consentis par le Maroc qui se sont soldés par la régularisation de plusieurs milliers de migrants en situation irrégulière et leur inclusion au sein de la société marocaine.

Elle a, par ailleurs, fait savoir que son pays a reçu quelque 59.000 demandeurs d'asile en 2015 et 31.000 l'année écoulée.

MAP

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