jeudi 25 avril 2024 03:11

Va et vient entre passé et présent, ce documentaire retrace l'histoire de l'hôpital Franco musulman de Bobigny, qui de 1935 aux années soixante eut vocation à soigner les travailleurs d'origine maghrébine de la région parisienne, Entre Paris et Marseille, d'archives en témoignages, la réalisatrice recherche les traces de ce passé, oublié, effacé et fait ressurgir en filigrane celles de sa propre histoire, une histoire douloureuse elle aussi effacée. La projection aura lieu le jeudi 28 juin 2012…Source

Un partenariat migratoire a été conclu lundi à Tunis entre la Suisse et la Tunisie. Cet accord de coopération règle les questions migratoires liées à la réadmission et la réintégration des requérants déboutés.

Le renvoi facilité de requérants d'asile tunisiens déboutés par la Suisse est assuré. La ministre de justice et police Simonetta Sommaruga et le ministre tunisien des affaires étrangères Rafik Abdessalem ont signé un accord de réadmission lundi à Tunis.

La Suisse et la Tunisie ont également conclu un partenariat migratoire ainsi qu'un accord relatif à l'échange de jeunes professionnels, indique le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) dans un communiqué.

Encourager et assister les retours volontaires

L'accord de coopération en matière de migration règle en détails les questions liées à la réadmission et à la réintégration. Il encourage et assiste les retours volontaires. La Tunisie s'engage par ailleurs à réadmettre sur son territoire ses ressortissants qui n'ont pas ou plus le droit de séjourner en Suisse.

Suite à la révolution en Tunisie début 2011, les nombre de migrants tunisiens en Suisse a considérablement augmenté, rappelle encore le DFAE. Le nombre de demandes d'asile déposées par des ressortissants tunisiens a représenté 18% de toutes les demandes contre 6,4% en 2010.

11/6/2012

Source : RTS/ats

L’Unité mixte de recherche PRISME SDRE de l’Université de Strasbourg, organise , le 27 juin 2012 à Strasbourg.un colloque international sur les positions des confessions religieuses en matière de financement public des activités et des institutions cultuelles…Suite

Les Marocains établis en Espagne pâtissent de "façon sensible" de la crise économique qui sévit dans ce pays et du marasme du marché de l'emploi, indique un rapport du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) présenté jeudi à la presse.

Intitulé "la crise et l'émigration marocaine en Espagne 2007-2011", ce rapport explique que la crise a causé la perte de 33 pc des emplois pour les hommes (97.000 emplois), tandis que 2,7 pc des femmes ont trouvé des emplois (2000 emplois supplémentaires).
La période 2009/2011 a enregistré 16.000 licenciements, poussant les titulaires à se rabattre sur les emplois illégaux (avec une progression de 15.000), indique ce rapport, qui montre également que la moitié de la population active s'est retrouvée au chômage, y compris 68,8 pc des jeunes de la communauté marocaine qui se sont retrouvés sans emploi.

On note de même source une augmentation considérable des familles dont tous les membres actifs sont au chômage , avec un taux de 32 pc de l'ensemble des ménages.

Les émigrés qui travaillent détiennent, en général, des emplois qui exigent des qualifications modestes, ce qui fait que les membres de la communauté marocaine ne perçoivent que des revenus en dessous de la moyenne, selon ce rapport, qui relève que les indicateurs de chômage, de précarité et de travail saisonnier parmi la communauté marocaine est le plus élevé.

Le rapport prévoit, en outre, que les effets de la crise qui sévit en Espagne seront ressentis dans la société marocaine, notamment avec le recul des transferts des immigrés de près de 144 millions euros (-33 pc) durant la période 2007-2011 (chiffres de la Banque centrale espagnole).

En conclusion, le document met en garde contre les dangers découlant de cette situation économique, comme la perte de revenus, les difficultés d'accès aux matières essentielles, l'augmentation des pressions psychologiques, et des problèmes de santé, ainsi que les risques de pertes de logement à cause de l'incapacité de rembourser les prêts et l'éventualité de la hausse du nombre des immigrés clandestins découlant du non-renouvellement des titres de séjour, outre la progression de certains phénomènes comme la xénophobie et l'islamophobie.

Le rapport recommande des initiatives institutionnelles pour trouver des solutions d'urgence à ceux qui sont en difficulté, avant de traiter les problèmes relatifs aux difficultés d'intégration professionnelle, notant que ceci est du ressort des gouvernements espagnol et marocain, ainsi que des acteurs sociaux des deux pays.

8 juin 2012

Source : MAP

Le gouvernement mexicain a annoncé, jeudi, que le problème des refoulements massifs de ressortissants mexicains à la frontière espagnole sera résolu "de manière satisfaisante'' avant fin juin par les deux pays.

Selon un communiqué de la diplomatie mexicaine, les responsables des deux pays se réuniront avant la fin du mois courant à Madrid pour ''clarifier, simplifier et rendre plus flexibles'' la procédure d'admission des Mexicains sur le territoire espagnol.

Les Mexicains sont officiellement exempts de visa pour entrer à l'espace Schengen, mais la presse mexicaine rapporte régulièrement le refoulement en grand nombre de citoyens mexicains par les autorités migratoires européennes dans différents aéroports, notamment en Espagne.

Le gouvernement mexicain a exprimé, la semaine dernière, sa "préoccupation" pour les refoulements en hausse constante de ses citoyens aux aéroports espagnols (Madrid et Barcelone).

Le président mexicain, Felipe Calderon, a évoqué ce sujet, mercredi, avec le Roi Juan Carlos d'Espagne, en marge du sommet de l'Alliance du Pacifique au Chili et les chefs de diplomatie des deux pays ont convenu de "résoudre immédiatement et de manière satisfaisante" ce différend et ce, sur la base des ''relations excellentes'' entre les deux Etats.

Selon le communiqué mexicain, il a été convenu de tenir une réunion en Espagne, avant fin juin courant, entre les autorités consulaires et migratoires des deux pays afin "d'analyser de nouveau et mettre en oeuvre de manière immédiate et définitive les principales mesures en rapport avec les contrôles à la frontière (espagnole), afin de clarifier, simplifier et rendre plus flexibles" les critères d'admission des mexicains en Espagne.

La partie espagnole a réitéré son engagement de veiller aux droits des mexicains refoulés en leur facilitant l'accès à l'assistance consulaire, a souligné la même source.

7 juin 2012

Source : MAP-

L'importante communauté marocaine établie en Espagne pâtit de "façon sensible" de la crise économique qui s'y déroule et du marasme du marché de l'emploi qu'elle entraîne, indique un rapport du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME).

La crise a causé la perte de 33% des emplois pour les hommes (97.000 emplois), tandis que 2,7% des femmes ont trouvé des emplois (2.000 emplois supplémentaires), selon ce rapport intitulé "la crise et l'émigration marocaine en Espagne 2007-2011", cité vendredi par l'agence officielle

L'Espagne, deuxième partenaire économique du Maroc après la France, compte entre 800.000 et un million de Marocains.

La crise a fortement affecté les transferts d'argent des immigrés qui se sont élevés à 144 millions d'euros, en baisse de 33% sur la période 2007-2011, ajoute le rapport citant les chiffres de la Banque centrale espagnole.

Les transferts d'argent de l'étranger constituent la principale source de devises du Maroc, avec le tourisme et les ventes de phosphates.

08 juin 2012

Source : AFP

Les Marocains établis en Espagne pâtissent de "façon sensible" de la crise économique qui sévit dans ce pays et du marasme du marché de l'emploi, indique un rapport du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) présenté jeudi à la presse.

Intitulé "la crise et l'émigration marocaine en Espagne 2007-2011", ce rapport explique que la crise a causé la perte de 33 pc des emplois pour les hommes (97.000 emplois), tandis que 2,7 pc des femmes ont trouvé des emplois (2000 emplois supplémentaires).
La période 2009/2011 a enregistré 16.000 licenciements, poussant les titulaires à se rabattre sur les emplois illégaux (avec une progression de 15.000), indique ce rapport, qui montre également que la moitié de la population active s'est retrouvée au chômage, y compris 68,8 pc des jeunes de la communauté marocaine qui se sont retrouvés sans emploi.

On note de même source une augmentation considérable des familles dont tous les membres actifs sont au chômage , avec un taux de 32 pc de l'ensemble des ménages.

Les émigrés qui travaillent détiennent, en général, des emplois qui exigent des qualifications modestes, ce qui fait que les membres de la communauté marocaine ne perçoivent que des revenus en dessous de la moyenne, selon ce rapport, qui relève que les indicateurs de chômage, de précarité et de travail saisonnier parmi la communauté marocaine est le plus élevé.

Le rapport prévoit, en outre, que les effets de la crise qui sévit en Espagne seront ressentis dans la société marocaine, notamment avec le recul des transferts des immigrés de près de 144 millions euros (-33 pc) durant la période 2007-2011 (chiffres de la Banque centrale espagnole).

En conclusion, le document met en garde contre les dangers découlant de cette situation économique, comme la perte de revenus, les difficultés d'accès aux matières essentielles, l'augmentation des pressions psychologiques, et des problèmes de santé, ainsi que les risques de pertes de logement à cause de l'incapacité de rembourser les prêts et l'éventualité de la hausse du nombre des immigrés clandestins découlant du non-renouvellement des titres de séjour, outre la progression de certains phénomènes comme la xénophobie et l'islamophobie.

Le rapport recommande des initiatives institutionnelles pour trouver des solutions d'urgence à ceux qui sont en difficulté, avant de traiter les problèmes relatifs aux difficultés d'intégration professionnelle, notant que ceci est du ressort des gouvernements espagnol et marocain, ainsi que des acteurs sociaux des deux pays.

8 juin 2012

Source : MAP

Le rapporteur spécial de l'ONU sur les droits de l'Homme des migrants, le Canadien François Crépeau, a souhaité vendredi que la politique européenne en matière d'immigration avec la Tunisie soit "plus nuancée" et ne se limite pas aux questions sécuritaires.

"La politique européenne reste centrée sur le contrôle aux fontières (...) J'encourage les autorités européennes à développer une politique plus nuancée et plus équilibrée de coopération migratoire avec la Tunisie", a déclaré M. Crépeau lors d'une conférence de presse à Tunis.

L'UE doit "développer un véritable partenariat centré sur le respect des droits de l'homme des migrants", a insisté le rapporteur, qui a effectué une mission de six jours en Tunisie dans le cadre d'une étude sur la gestion des frontières extérieures de l'UE dans la région méditerranéenne.

"Je félicite les Tunisiens pour les efforts et l'accueil des réfugiés", a par ailleurs déclaré M. Crépeau, en saluant "l'approche flexible, humanitaire" adoptée par Tunis pendant le conflit libyen de février à août 2011, au cours duquel la Tunisie a accueilli jusqu'à un million de réfugiés fuyant la guerre.

"C'est une leçon pour ceux pour qui l'ouverture des frontières est une angoisse profonde", a souligné le rapporteur, en félicitant également les autorités maritimes tunisiennes pour le sauvetage de clandestins en mer: "elles font preuve d'une bonne volonté remarquable face à des vies humaines en danger, attitude que d'autres pays n'ont pas", a-t-il relevé.

Le rapporteur de l'ONU a cependant fait part d'"observations préoccupantes" concernant la politique tunisienne. Il a notamment cité la "criminalisation du passage irrégulier des frontières" et l'"absence d'une procédure adéquate de reconnaissance du statut de réfugié en Tunisie".

Il a recommandé aux autorités tunisiennes de garantir dans la future constitution la protection des droits de l'homme des migrants et l'autorisation d'un mécanisme de visite des lieux de détention.

Il a également souhaité que les pays européens, notamment l'Italie, intensifient leurs recherches sur le sort des Tunisiens disparus en mer, qu'il a estimés à 300.

M. Crépeau se rendra dans les mois qui viennent en Turquie, en Italie et en Grèce, et son rapport général sera présenté au Conseil des droits de l'Homme à Genève en juin 2013.

8 juin 2012

Source : AFP

Le ministre chargé des Relations avec le parlement et la société civile, El Habib Choubani, a appelé les pays européens à revoir certains concepts liés aux relations entre les peuples des rives sud et nord de la méditerranée, notamment "l'immigration" et "l'intégration".

Le terme "immigration" peut être associé à des contenus tantôt "péjoratifs" tantôt "discriminatoires et négatifs", a souligné M. Choubani, dans son intervention devant le 3ème congrès du Dialogue Sud-Nord Méditerranée qui a clos ses travaux vendredi à Tunis, indiquant que le débat aujourd'hui tourne autour "de la liberté de circulation, de connaissance et de communication entre les peuples".

"Même dans le cas de nécessité économique et sociale, la dignité humaine refuse d'être l'objet de mépris sous n'importe quelle condition", a-t-il ajouté.

Il a noté que le concept de "l'intégration" prend aujourd'hui "des dimensions discriminatoires instaurant une hiérarchie entre le citoyen venant du sud appelé à s'intégrer dans la société du nord".

"L'intégration est parfois synonyme de renoncement à l'identité nationale et à l'appartenance civilisationnelle", a indiqué M. Choubani, considérant que "le succès de la personne intégrée est relative au dénis de sa culture, de son identité et de ses composantes personnelles".

Il a, également, mis en avant la nécessité de se concentrer sur "la coexistence, le partenariat et la coopération et non l'intégration dans son sens négatif" qui, selon lui, "a impacté plusieurs générations vivant au nord de la méditerranée, qui ont perdu l'équilibre psychologique et social, parce qu'elles étaient victimes de la notion erronée de l'intégration".

M. Choubani a, en outre, appelé les acteurs de la société civile dans les pays du nord de la méditerranée à mettre la pression sur les gouvernements pour intégrer les langues des pays du sud dans les programmes scolaires, en vue de créer des élites qui communiquent directement avec toutes les populations du sud à travers leurs langues maternelles comme ils le font avec le nord".
"Il faut revoir les règles de dialogue et la relation entre les peuples des deux rives de la méditerranée afin de réaliser une complémentarité culturelle et une cohabitation civilisationnelle dans l'espace méditerranéen sur la base du principe d'égalité", a-t-il dit.

Le 3ème congrès du Dialogue Sud-Nord Méditerranée, organisé sous le thème "société civile et pouvoirs publics: quel partenariat", a examiné plusieurs questions, notamment la coopération entre les gouvernements et la société civile dans la gestion de la chose publique et le dialogue entre les peuples et les pays des deux rives de la méditerranée.

09 juin 2012

Source : MAP

Les autorités israéliennes ont lancé dimanche une campagne de détentions de migrants sud-soudanais en vue de les renvoyer dans leur pays, trois jours après qu'un tribunal israélien a autorisé l'expulsion d'environ 1.500 Sud-Soudanais en situation irrégulière.

"L'opération d'expulsion est en cours. Nous commençons le travail", a déclaré le ministre de l'Intérieur Eli Yishai à la Chaîne 2.

"Nous avons dit aux clandestins du Soudan du Sud de se présenter volontairement; quiconque ne le fait pas, avec l'aide de Dieu nous les aurons tous (...) ils seront mis dans un avion", a-t-il dit à cette chaîne indépendante.

La télévision a indiqué que huit Sud-Soudanais avaient été arrêtés dimanche et "seraient bientôt renvoyés".

Selon le Jerusalem Post qui cite l'autorité de l'Immigration, 22 personnes ont été arrêtées dimanche: huit Sud-Soudanais, trois Nigerians, trois Ghanéens, deux Ivoiriens, trois Srilankais et trois Roumains.

Plusieurs centaines de migrants africains sont aussitôt descendus dans la rue dans le sud de Tel-Aviv pour protester, certains appelant l'ONU à intervenir, a indiqué la Chaîne 2.

"Un Africain est un être humain", ont ils scandé selon des images de la manifestation.

La présence en territoire israélien de quelque 60.000 immigrés clandestins, essentiellement africains, a provoqué en mai des violences racistes et une vive polémique.

L'organisation Human Rights Watch a appelé dimanche Israël à amender une loi qui permet de détenir sans jugement les immigrants clandestins jusqu'à trois ans.

Cette loi "punit ceux qui recherchent l'asile en pénétrant illégalement en Israël, en contravention avec les droits fondamentaux" de l'Homme, affirme l'organisation basée à New York dans un communiqué.

La loi, qui permet "l'arrestation d'immigrants clandestins et leur détention sans jugement ni la possibilité d'être représentés par un avocat pour une période indéfinie", doit "être immédiatement amendée", insiste HRW.

Conformément à une loi votée en début d'année, les immigrants clandestins en Israël peuvent désormais être détenus jusqu'à trois ans sans jugement s'ils sont arrêtés, a annoncé le 3 juin une porte-parole du ministère de l'Intérieur.

10 juin 2012

Source : AFP

Les Marocains établis en Espagne pâtissent de "façon sensible" de la crise économique qui sévit dans ce pays et du marasme du marché de l'emploi, indique un rapport du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) présenté jeudi à la presse.

Intitulé "la crise et l'émigration marocaine en Espagne 2007-2011", ce rapport explique que la crise a causé la perte de 33 pc des emplois pour les hommes (97.000 emplois), tandis que 2,7 pc des femmes ont trouvé des emplois (2000 emplois supplémentaires).
La période 2009/2011 a enregistré 16.000 licenciements, poussant les titulaires à se rabattre sur les emplois illégaux (avec une progression de 15.000), indique ce rapport, qui montre également que la moitié de la population active s'est retrouvée au chômage, y compris 68,8 pc des jeunes de la communauté marocaine qui se sont retrouvés sans emploi.

On note de même source une augmentation considérable des familles dont tous les membres actifs sont au chômage , avec un taux de 32 pc de l'ensemble des ménages.

Les émigrés qui travaillent détiennent, en général, des emplois qui exigent des qualifications modestes, ce qui fait que les membres de la communauté marocaine ne perçoivent que des revenus en dessous de la moyenne, selon ce rapport, qui relève que les indicateurs de chômage, de précarité et de travail saisonnier parmi la communauté marocaine est le plus élevé.

Le rapport prévoit, en outre, que les effets de la crise qui sévit en Espagne seront ressentis dans la société marocaine, notamment avec le recul des transferts des immigrés de près de 144 millions euros (-33 pc) durant la période 2007-2011 (chiffres de la Banque centrale espagnole).

En conclusion, le document met en garde contre les dangers découlant de cette situation économique, comme la perte de revenus, les difficultés d'accès aux matières essentielles, l'augmentation des pressions psychologiques, et des problèmes de santé, ainsi que les risques de pertes de logement à cause de l'incapacité de rembourser les prêts et l'éventualité de la hausse du nombre des immigrés clandestins découlant du non-renouvellement des titres de séjour, outre la progression de certains phénomènes comme la xénophobie et l'islamophobie.

Le rapport recommande des initiatives institutionnelles pour trouver des solutions d'urgence à ceux qui sont en difficulté, avant de traiter les problèmes relatifs aux difficultés d'intégration professionnelle, notant que ceci est du ressort des gouvernements espagnol et marocain, ainsi que des acteurs sociaux des deux pays.

Maroc: la crise en Espagne frappe durement la communauté marocaine

RABAT, 8 juin 2012 (AFP) - L'importante communauté marocaine établie en Espagne pâtit de "façon sensible" de la crise économique qui s'y déroule et du marasme du marché de l'emploi qu'elle entraîne, indique un rapport du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME).

La crise a causé la perte de 33% des emplois pour les hommes (97.000 emplois), tandis que 2,7% des femmes ont trouvé des emplois (2.000 emplois supplémentaires), selon ce rapport intitulé "la crise et l'émigration marocaine en Espagne 2007-2011", cité vendredi par l'agence officielle

L'Espagne, deuxième partenaire économique du Maroc après la France, compte entre 800.000 et un million de Marocains.

La crise a fortement affecté les transferts d'argent des immigrés qui se sont élevés à 144 millions d'euros, en baisse de 33% sur la période 2007-2011, ajoute le rapport citant les chiffres de la Banque centrale espagnole.

Les transferts d'argent de l'étranger constituent la principale source de devises du Maroc, avec le tourisme et les ventes de phosphates.

08 juin 2012

Source : MAP

Le jeune skieur maroco-canadien Adam Lamhamedi a été sacré athlète de l'année 2012 parmi les sportifs de haut niveau inscrits dans plus de 20 programmes sports-études et a reçu le certificat du Méritas du meilleur skieur du programme ski alpin.

Le jeune athlète a été honoré lors d'un gala "Meritas" organisé mercredi par l'Ecole secondaire Cardinal-Roy, à Québec, pour honorer les meilleures performances académiques et sportives des 550 élèves élites inscrits dans son programme sports-arts-études (athlétisme, escrime, baseball, gymnastique, nage synchronisée, natation, patin de vitesse, ski acrobatique, ski alpin, ski de fond, tennis...).

Ces distinctions honorifiques ont été attribuées à Adam Lamhamedi grâce à ses résultats exceptionnels obtenus en 2012 en ski alpin. Il a été sacré champion olympique en super géant aux Jeux Olympiques d'hiver de la Jeunesse tenue à Innsbruck en Autriche (13-22 janvier 2012), champion junior de la Super Série Sports Experts attribué au skieur qui a amassé plus de points lors des 20 épreuves de différentes disciplines de ski alpin disputées entre décembre 2011 et avril 2012. La Super Série Sports Experts figure parmi les plus importants circuits de développement de la Fédération Internationale de Ski en Amérique du nord.

Il a été aussi sacré athlète de l'année pour la deuxième fois (2011 et 2012) en ski alpin de la zone Skibec de la région du Québec et sélectionné parmi les 1100 athlètes qui ont participé aux Jeux Olympiques de la Jeunesse d'hiver comme "Athlète masculin préféré d'Innsbruck".

Né le 22 avril 1995, Adam intégra l'équipe élite de Skibec Alpin dans la région québécoise, et ce à l'âge de 13 ans seulement.

En 2012, en plus de sa médaille d'or olympique sur le circuit nord-américain de la Fédération Internationale de Ski (FIS), Adam a décroché onze médailles (cinq en or, deux en argent et quatre en bronze) dans la catégorie juniors (15-16 ans) et deux d'argent chez les seniors (17 ans et plus), soit un total de 13 médailles.

Par ailleurs, en marge du 10è congrès international SportAccord et de la 3è assemblée générale annuelle de l'Association francophone des comités nationaux olympiques (AFCNO) tenus dernièrement à Québec, le Général Palenfo Lassana (Côte d'Ivoire), président de l'AFCNO, en compagnie de MM. Kamal Lahlou, vice-président du Comité national olympique marocain (CNOM) et Noureddine Benabdenbi (Secrétaire général du CNOM) a exprimé ses félicitations à Adam Lamhamedi, en tant qu'"athlète représentant du Maroc, d'Afrique et du monde arabe, pour ses exploits sans précédent réalisés en ski alpin, considéré pour longtemps comme la chasse gardée de certains pays".

Le président de l'AFCNO a également exprimé "la fierté de l'Afrique d'avoir parmi ses olympiens, le premier champion olympique et médaillé d'or de l'histoire des Jeux Olympiques de la Jeunesse d'hiver 2012".

A cette occasion, les responsables du CNOM ont eu des rencontres avec Adam Lamhamedi et son frère, Sami, deux athlète de haut niveau en ski alpin, ainsi qu'avec l'entraîneur canadien, Martin Côté, et les parents Lamhamedi pour leur réitérer "l'engagement du CNOM quant aux moyens nécessaires à la préparation des athlètes aux Jeux Olympiques de Sotchi 2014".

Pour Adam, son rêve est de représenter honorablement le Maroc à ces prochains Jeux Olympiques qui se tiendront en 2014 à Sotchi, ville balnéaire russe bordant la mer Noire.

08 juin 2012

Source : MAP

Un accord prévoyant aux Pays-Bas l'étourdissement des animaux quarante secondes après leur égorgement rituel a été signé, mardi 5 juin, entre le secrétaire d'Etat néerlandais de l'agriculture et les représentants des communautés religieuses musulmane et juive. Cette mesure, qui met fin à plusieurs mois de polémique, entre immédiatement en vigueur…Suite

La possibilité de rétablir de façon temporaire les contrôles aux frontières nationales en cas de pression migratoire incontrôlable à une de leurs frontières extérieures, telle est la décision prise jeudi à Luxembourg par les pays membres de l'espace Schengen…Suite

Les autorités mettent les petits plats dans les grands pour accueillir les 2,5 millions de Marocains résidant à l'étranger (MRE) attendus cette année.Et ce, malgré la hausse annoncée de 20% des prix de la traversée...Suite

Dans une Europe frappée par la crise depuis 2008, la situation des travailleurs, et plus particulièrement celle des travailleurs migrants, suscite une grande inquiétude.

Le racisme a fait une entrée remarquée à l'Euro 2012. Plusieurs incidents sont déjà survenus, relançant ainsi le débat sur la conduite à tenir en match en cas d'incidents.

"Nous avons donné la permission aux arbitres d'arrêter temporairement le match, le temps de faire une annonce dans le stade, ou même de l'arrêter définitivement en cas de racisme. Et nous les soutiendrons." L'avertissement lancé par le président de l'UEFA à quelques heures du coup d'envoi de l'Euro 2012 n'avait évidemment rien d'anodin, alors que le tournoi se déroule dans deux pays, la Pologne et l'Ukraine, et même une région où le nationalisme a le vent en poupe. La preuve : deux incidents se sont déjà produits depuis le début de la compétition.

Le premier, c'est le milieu de terrain néerlandais Mark Van Bommel qui l'a relaté dans les colonnes de De Telegraaf : "On a tous entendu des cris de singe pendant un entraînement public (mercredi dernier, ndlr) à Cracovie. On ne peut pas accepter ça. Durant le tournoi, si un seul d'entre nous est confronté à ces cris, nous irons immédiatement trouver l'arbitre pour lui demander d'intervenir."

Le second est survenu pendant le match Russie-République Tchèque (4-1) de vendredi soir, durant lequel Theodor Gebre Sélassié, défenseur tchèque d'origine éthiopienne, a été la cible d'insultes racistes éructées par des supporters russes. "J'ai remarqué ça. Cela n'avait rien d'exceptionnel. J'ai connu bien pire. Personnellement, je suis prêt à mettre ça derrière moi, je n'ai pas besoin de porter plainte", a placidement réagi l'intéressé.

Moyens
Il n'empêche. Les supporters russes se trouvaient de toute façon déjà dans le viseur de l'UEFA, après des bagarres avec des stadiers constatées en marge de cette même rencontre. Une enquête a été ouverte dans la foulée. Mais le mal est fait, et les autres équipes admettent désormais volontiers se préparer à cette éventualité. Une première.

La plupart devraient simplement se plier à la volonté de l'arbitre, comme le préconise Michel Platini. Mais d'autres envisagent de lutter par leurs propres moyens, comme l'annonce le sélectionneur italien Cesare Prandelli : "S'il y a des cris racistes contre Balotelli, on quittera tous le banc pour entrer sur le terrain." Une image qui, en matière de symbole, pourrait entrer dans l'Histoire. Un mal pour un bien ?

10/6/2012, AFP

Source : le Metro

Ce projet sera mis en œuvre par l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) en collaboration étroite avec le Ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l’étranger (MCCMRE) et Fondation Hassan II pour les Marocains résidant à l’étranger (FHII-MRE) et ce, avec le soutien financier du Gouvernement Belge – Coopération belge au Développement...Suite

En France, aux Pays-Bas, en Suisse ou encore en Autriche, les succès de l'Extrême-droite étonnent, inquiètent et interpellent. Un phénomène galopant sur fond de crise générale en Europe, qui présente toutefois de nombreuses failles et limites. Quelle est l'ampleur de l'émergence des partis d'Extrême-droite en Europe ? Comment expliquer cette vague extrémiste ? Quelles stratégies les autres partis peuvent-ils mettre en oeuvre pour combattre leurs nouveaux ennemis ? En plein débat sur la place du Front National dans le paysage politique français lors des élections législatives, notre dossier fait le point sur une évolution politique qui n'est pas sans questionner sur les limites du jeu démocratique.

L'Europe est touchée depuis quelques mois par une vague résurgente d'extrémismes de droite. Jamais depuis la période de l'entre-deux guerres, un tel succès, d'une frontière à une autre, n’a été constaté. Que ce soient dans les pays, à tendance libérale ou conservatrice, à système électoral proportionnel ou majoritaire, le verdict est le même : les partis d'Extrême-droite gagnent en légitimité et semblent offrir une vraie alternative aux « partis classiques », en se présentant comme une opposition structurée.

Les nouveaux visages de l'Extrême-droite en Europe

Quels sont les nouveaux Partis d'Extrême-droite en Europe qui ont émergé dans le paysage politique ? Malgré leurs différences, ces Partis ont en commun d'appartenir à ce que nous pouvons appeler la Nouvelle Extrême-droite. Le point avec une analyse croisée de sept Partis représentatifs : en Allemagne (REP), au Royaume-Uni (BNP), aux Pays-Bas (PVV), en Suisse (SVP), en Norvège (FrP), en Autriche (FPÖ) et en Belgique (VB).

La Nouvelle Extrême-droite, une tendance qui se généralise en Europe

En Suisse, le SVP est devenu le premier Parti et a réussi à faire voter le ban sur la construction de minarets en 2007. En Autriche, le FPÖ fait régulièrement partie de la coalition. En France, après avoir réussi à se hisser jusqu’au second tour de la présidentielle en 2002, une première pour un parti d'Extrême-droite, le Front national a refait entendre parler de lui, malgré son changement de leader, lors de la présidentielle de 2012, avec un score record de 19% au premier tour. Même dans les pays scandinaves, souvent présentés comme modèles de vivre-ensemble et d'harmonie, le parti principal d'Extrême-droite a le vent en poupe. La tragédie norvégienne de l'été dernier, commise par Anders Breivik, n'est pas le fait d'une maladie mentale ou d'une haine exceptionnelle, mais est symptômatique de cette tendance généralisée. Cependant, au-delà des crimes terroristes ou des violences particulières, le vrai problème est le succès démocratique. En effet, les partis d'Extrême-droite ont eu le temps de se reconstituer depuis leur dissolution après la Seconde Guerre mondiale et comme ce fut le cas dans les années 1930, arrivent à pénétrer les institutions démocratiques. Seulement, leurs stratégies ont évolué en fonction des inquiétudes du temps et des peurs liées à la mondialisation, ainsi qu'à l'accroissement du flux de marchandises et d'hommes qui bouleverse l'identité de certaines populations à l'écart du multiculturalisme.

Les sources de la Nouvelle Extrême-droite ( NED)

Ces partis ont tous en commun l'appartenance au courant de Nouvelle Extrême Droite (NED) ou « New Radical Right » (NRR) en anglais, désormais accepté comme terminologie officielle par les académiques anglo-saxons. S'il est difficile de définir ce terme, c'est parce que la grande variété de courants dans l'extrémisme de droite (chauvinisme, néo-fascisme, islamophobie, nationalisme...) semble condamner la possibilité d'en définir un général englobant tous les particuliers.

Pourtant il est possible de dégager des points en commun qui permettent de les placer le plus à droite sur le spectre politique. C'est la mission que se sont donnés Peter Davies et Paul Jackson dans The Far Right in Europe : An Encyclopedia. Premièrement, la Nouvelle Extrême-droite est un phénomène d'Après-guerre qui a peu à voir avec les fascismes de l'entre-deux guerres. Ils sont apparus, non pas en continuité, avec eux mais en rupture. Bien sûr, il y a des restes de nazisme et de fascisme en Europe, ces mouvements sont plutôt isolés.

La rupture avec l'ordre établi

La NED se distingue par son refus de l'ordre politique établi aux institutions dites corrompues, corrélé au consensus économique de Washington. La NED refuse les thèses libérales de diminution du rôle de l’État et de bien-être individuel, eu égard aux normes sociales. Elle refuse l'ouverture et le relativisme culturel, stipulant qu'il y a une hiérarchie entre les nations où, bien sûr, la sienne se situe au-dessus de toutes les autres. Le nationalisme que la NED exprime est une forme de racisme, non pas celle d'une volonté d'annihilation d'autres races ou nations, plutôt celle du refus ou de la peur de se mélanger (xénophobie). Pim Fortyun, le défunt leader aux Pays-Bas, l'exprimait à sa manière provocatrice : « Je n'ai aucun problème avec les Arabes, je couche avec eux ». En clair, les individus d'origines différentes ont absolument le droit d'exister, peuvent même être appréciés, mais au sein de l’État-nation, c'est-à-dire au sein de leurs propres frontières.

L'immigration, pierre angulaire de l'idéologie de la NED

Le point de vue sur l'immigration est la pierre de touche de tous les partis de la NED. Si certains de ces partis, comme le PVV aux Pays-Bas, attisent une haine particulière pour l'Islam, la plupart d'entre eux voient le problème de l'Islam, davantage comme un problème démographique. Comme il se trouve que la majorité des immigrés viennent des pays de l'Afrique du Nord et du Moyen-Orient, et que la majorité des individus de ces pays sont de confession musulmane, le problème de l'Islam se pose de manière inextricablement liée à l'immigration.

D'autres points communs se repèrent dans les stratégies populistes des leaders, souvent charismatiques et qui arrivent aisément à manipuler leurs foules en exacerbant certains problèmes, jouant sur les peurs et anxiétés des temps modernes, comme la peur de la mondialisation ou du terrorisme islamiste depuis le 11 Septembre.

Sept visages de la NED en Europe

Pour mieux comprendre la nature de chacune des ramifications de ce nouveau « travers démocratique », voici la revue de détail sur sept partis de la NED en Europe, emblématiques et sytmptomatiques.

Suisse : le SVP est le parti d'Extrême-droite européen qui jouit du plus grand succès, en comparaison avec les autres. En effet, le parti de Christian Blocher, leader charismatique, est devenu le plus grand parti suisse et fait partie de la coalition gouvernementale. Ses discours étaient d'abord destinés aux classes moyennes souffrant de la compétitivité internationale, puis se sont élargis aux milieux plus simples. Ils se sont aussi radicalisés dans un sens identitaire, imposant des restrictions importantes sur l'immigration.

Autriche : le FPÖ, dirigé par Heinz-Christian Strache, a été régulièrement intégré dans des coalitions et a utilisé la recette miracle « anti-UE, anti-immigration et anti-Islam » afin de consolider son succès.

Norvège : le FrP est dirigé par Siv Jensen, et comme aux Pays-Bas, avance des thèses très libérales sur le plan social tout en étant très anti-libéral sur le plan de l'immigration, s'opposant radicalement au multiculturalisme et opposant identité chrétienne et immigration musulmane. Bien que ne faisant pas partie de la législature, le FrP devrait y figurer, étant le troisième parti norvégien, mais a refusé d'entrer dans la coalition, tout en continuant d'influencer la teneur des débats de manière informelle.

Pays-Bas : le PVV de Geert Wilders est probablement le parti le plus Islamophobe d'Europe. Le leader avoue publiquement détester l'Islam et souhaite des politiques migratoires très assimilationnistes et une augmentation de l’État policier en soutenant des détentions injustifiées d'étrangers. Geert Wilders a succédé à Pim Fortuyn, assassiné en 2002 par un intégriste musulman. Le PVV a obtenu 15% des votes en 2010 et est aujourd'hui un acteur majeur de la scène politique hollandaise.

Belgique : VB est un parti flamand nationaliste qui avait été interdit après avoir été considéré comme raciste. Cet isolement lui a donné un statut de « victime », qui finalement lui a permis de maintenir son succès. Aujourd'hui, sous la direction de Bruno Valkeniers, il oscille autour de 10-15% des votes dans les législatives. Il partage les critères de la NED : anti-immigration, anti-Islam, anti-UE...

Allemagne : la situation en Allemagne est particulière dans la mesure où le lourd passé du pays a conduit les autorités à prendre des mesures drastiques pour éviter toute propagation de l'Extrême-droite après la guerre. Trois partis d'Extrême-droite sont notables mais ils n'ont pas beaucoup de succès (moins des 5% nécessaires pour entrer le Parlement), à part dans certaines régions. Le REP, dirigé par Franz Schonhuber, peut être considéré comme appartenant à la mouvance de la NED, mais les mécanismes utilisés ont réussi à minimiser son impact.

Angleterre : le BNP de Nick Griffin, comme en Allemagne, n'a pas réussi à percer. Toutefois, les mécanismes électoraux majoritaires rendent très difficile la montée d'un autre parti que le Parti Travailliste ou le Parti Conservateur, bien que les Libéraux Démocrates aient atteint ce seuil aux dernières élections législatives. Néanmoins, c'est encore loin d'être le cas pour le BNP qui plane autour de 2% des votes.

L'Extrême-droite prospère sur les angoisses des populations

Comment expliquer le succès des partis d'Extrême-droite en Europe ? Pourquoi ces Partis qui ne disposaient que d'une audience marginale ont-ils réussi simultanément à s'imposer ? Le système électoral influe-t-il sur la capacité d'un Parti d'Extrême-droite à s'imposer ? Quelles sont les causes (immigration, chômage...) de cette dérive ? Est-il possible d'établir un profil type de l'électeur d'Extrême-droite? Autant de questions, pour mieux prendre la mesure d'un phénomène, qui est le symptôme d'une société qui va mal.

Le système électoral en question

S'il est vrai que le système électoral peut influencer le succès d'un parti, il ne suffit pas à l'expliquer. En effet, en France, le FN a plus d'une fois démontré que malgré un système électoral majoritaire, un parti extrémiste pouvait être un véritable acteur de la scène politique. Il est certain qu'un système avec listes proportionnelles, comme cela est le cas dans la majorité des pays européens, devrait laisser plus de chances à un parti de la Nouvelle Extrême Droite (NED) de faire partie du Parlement ou même d'une coalition. Mais, là encore, l'Allemagne est un contre-exemple, car les listes proportionnelles n'ont pas permis aux partis d'Extrême-droite, tels que le REP ou le NPD de récolter suffisamment de votes pour influer sur la politique nationale. Seules quelques places dans les Assemblées des Länders (régions) leur ont été attribuées. 

L'immigration, un enjeu fantasmatique, décollé de la réalité 

Pour ce qui est de l'immigration, s'il est un thème récurrent dans tous les discours des partis de la Nouvelle Extrême-droite, il est impossible d'établir une corrélation directe entre le niveau d'immigration d'un pays et le succès de l'Extrême-droite. En effet, l'Allemagne et le Royaume-Uni sont les deux pays qui attirent le plus d'immigrés avec la France, et pourtant ce sont aussi deux pays où l'Extrême-droite reste un courant assez marginal. 

La situation économique et la culture politique

Qu'en est-il de la situation économique du pays ? Influence-t-elle beaucoup le vote d'Extrême-droite, vote souvent considéré comme protestataire ou désespéré ? Le lien n'est pas direct. Ainsi, la crise économique a touché tous les pays européens au même moment et pourtant, les écarts de succès pour la NED sont énormes. En Espagne, par exemple, il n'existe pas de parti d'Extrême-droite prééminent, malgré un bagage historique avec la dictature franquiste, et un chômage avoisinant les 25%, le pourcentage le plus élevé de la zone euro. La culture politique n'est donc pas non plus un argument valable. En effet, la Suisse, les Pays-Bas et la Norvège ont des cultures d'accommodation, même de tolérance, et pourtant l'Islamophobie s'y fait lourdement ressentir.

Le populisme et ses peurs primaires

Alors, quid des hypothèses socio-culturelles ou des explications empiriques ? Si aucune d'entre elles n'est réellement satisfaisante, c'est parce que le vote pour l'Extrême-droite n'est pas fondé uniquement sur des arguments rationnels, mais aussi sur l'émotion. L'Extrême-droite s'apparente au populisme , dont la sratégie se nourrit des anxiétés et du manque d'éducation de certaines populations, pour leur servir un discours réconfortant, faisant des amalgames entre le chômage et l'immigration par exemple, alors qu'aucune preuve empirique ne peut soutenir la moindre corrélation.

Cherche homme d'âge moyen, peu éduqué en situation précaire...

Le profil des électeurs des partis d'Extrême-droite a été établi par des sondages. Il en ressort que ce sont majoritairement des hommes, d'âge moyen, de classe moyenne, peu éduqués, souvent en situation précaire, et vivant hors des centre-villes. Ces hommes sont des proies parfaites, attentives aux discours extrémistes : « vous êtes au chômage, ce n'est pas de votre faute, ce n'est pas une nécessité conjoncturelle... mais c'est parce qu'un autre a pris votre place ». Ces discours simplificateurs jouent sur l'émotionnel et fustigent certaines catégories de la population au profit d'autres, en créant un climat de peur et de jalousie injustifié. Ils résonnent avec une particulière acuité chez les personnes en mal de reconnaissance.

09/06/2012, Annabelle Laferrère

Source : JOL press

La crise économique qui touche actuellement l'Europe n'entravera pas le processus d'intégration des Marocains dans les pays de ce continent eu égard aux relations politiques et géostratégiques qui unissent le Royaume et l'Europe, a affirmé, jeudi à Rabat, le président du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), Driss El Yazami.

Les Marocains résidant à l'étranger (MRE), notamment ceux installés en Espagne et en Italie, ont commencé à prouver leur capacité à s'adapter à la crise, à l'instar de ce qui s'est passé en Belgique et en Allemagne et ce, à travers la création de petites entreprises et l'accès des femmes au marché du travail pour faire face aux exigences de la vie, a-t-il indiqué en clôture des travaux d'un colloque international organisé par le CCME sur "les Marocains en Espagne et en Italie: les effets de la crise".

M. El Yazami a souligné que la responsabilité de palier les répercussions de cette crise sur la main d'œuvre marocaine à l'étranger, notamment en Italie et en Espagne, incombe en premier lieu aux pays d'accueil conformément aux conventions internationales en la matière et en prenant en compte le Statut avancé qui lie le Maroc à l'UE.

La responsabilité du gouvernement marocain consiste, quant à elle, à veiller à l'intégration des MRE (dans la mère patrie) qui ont fait le choix de revenir dans leur pays, tout particulièrement dans le domaine des études de leurs enfants, et d'apporter un soutien aux acteurs sociaux à l'étranger afin de leur permettre d'affronter les effets de la crise mondiale, a-t-il dit.

Il a également mis l'accent sur le rôle de l'action culturelle dans le changement des stéréotypes à travers lesquels sont perçus les MRE, notamment en Espagne, mais aussi sur l'importance d'appuyer leur participation politique dans les pays d'accueil et d'assurer le suivi des effets de la crise sur leur vie.

De son côté, le ministre délégué chargé des MRE, Abdellatif Maazouz, a mis en relief l'intérêt du dialogue avec les autorités des pays d'accueil, particulièrement l'Espagne et l'Italie, pour trouver des solutions aux problèmes de la communauté marocaine, affirmant que la contribution de ces immigrés au développement de ces pays ainsi que le Statut avancé liant le Maroc à l'UE impliquent le respect des droits de cette catégorie.

D'autre part, M. Maazouz a indiqué que le gouvernement veillera à assurer l'intégration des enfants des MRE qui ont choisi de revenir dans leur pays à travers le renforcement de leur identité marocaine et l'appuie et la facilitation de la mise en oeuvre d'activités génératrices de revenus pour leurs tuteurs, ajoutant que des efforts soutenus sont consentis pour faire face aux répercussions de la crise mondiale sur les MRE.

Cette rencontre, qui vu la participation d'experts marocains, espagnols et italiens, avait pour objectif de dresser un bilan des conséquences sociales et économiques de la crise sur les migrants et de tenter d'élaborer une vision concertée sur les éventuels mécanismes et stratégies à adopter à ce sujet.

08 juin 2012

Source : MAP

SG au JT de 2m: spécial programmation de la journée internationale des migrants

Les entretiens du symposium

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