vendredi 19 avril 2024 15:46

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Entrepreneuriat Marocains du monde : Une nouvelle génération émerge

Une trentaine de MRE a pris part au Forum des affaires pour l’investissement et l’entrepreneuriat de la diaspora marocaine qui s’est tenu les 25 et 26 mai à Casablanca. Retour sur un événement qui a permis de découvrir une nouvelle génération d’entrepreneurs MRE, soutenus par plusieurs programmes d’accompagnement.

C’est sur une note très positive que s’est clôturé ce mardi à Casablanca le Forum des affaires pour l’investissement et l’entrepreneuriat de la diaspora marocaine ouvert lundi 25 mai et organisé par l’Agence pour la coopération internationale et le développement local en méditerranée (ACIM), avec la participation du Centre régional d'Investissement (CRI).

L’événement était l’occasion de présenter 35 projets de MRE retenus dans le cadre du Maghrib Entrepreneurs , un dispositif d’accompagnement à la création d’entreprise au Maroc pour les Marocains de France mis en place sous forme de consortium de quatre partenaires : l’ACIM, la Fondation Création d’entreprises (FCE) du groupe Banque populaire, l’ONG française CEFIR et l’organisation de solidarité internationale Planet Finance. Ce dispositif est financé par le ministère chargé des Marocains résidant à l’étranger, avec le soutien de l’Agence française de développement (AFD).

Une nouvelle génération 

La trentaine de MRE ayant fait le déplacement a participé à plusieurs ateliers, échanges et séances d’informations, car comme l’a souligné pendant son allocution le directeur de l’AFD au Maroc, Eric Baulard, l’un des principaux freins à l’investissement des MRE reste l’accès à l’information ». Et « ils ont besoin d’une information de qualité », a-t-il souligné.

Pour répondre aux problématiques entourant l’investissement des Marocains de l’étranger dans leur pays d’origine, deux programmes d’accompagnement ont été mis en place avant le Maghrib Entrepreneurs, il s’agit de l’ACEDIM (2011-2014) financé par le ministère des Affaires étrangères, et le DiaMed (2012/2015) financé par l’Union européenne. Ils ont permis d’accompagner près d’une soixantaine de projets de Marocains résidant principalement en France, Allemagne, Espagne, Belgique et Suisse.

« Il faut en Méditerranée une nouvelle génération d’entrepreneurs », a clamé le Délégué général de l’ACIM Tahar Rahmani, estimant que les projets présentés pendant le Forum sont à l’image de cette nouvelle dynamique que veulent impulser les différents partenaires des programmes d’accompagnement des entrepreneurs MRE. Ceux-ci présentant des profils aussi diversifiés que leurs idées de projets.

Passionnés et/ou spécialistes

Khadija Ait El Hadj est marketeuse à la base, mais est venue présentée une invention de l’entreprise familiale : le Wudumatic, un appareil permettant d’économiser de l’eau en faisant les ablutions. « Nous avons voulu apporter une solution au gaspillage d’eau, dans un cadre précis, celui de la religion, vu qu’aujourd’hui, l’eau est une ressource désormais précieuse en raison de la menace de la sécheresse dans le monde en général et au Maroc en particulier », a expliqué à Yabiladi la jeune porteuse de projet.

De son côté, c’est plutôt l’apiculture qui a intéressé Najim Benkrit. Ce résidant de Sète regrette que l’apiculture connaisse tant de problèmes avec notamment la mort des abeilles dans le Souss dû aux pesticides. Mais son problème à lui, c’est « le conditionnement [qui] n’est pas toujours conforme aux normes ». « C’est au cours de mes voyages réguliers au Maroc que m’est venue l’idée de lancer mon projet. A la base, j’ai une licence en langues étrangères que j’ai obtenue à Toulouse », confie ce passionné des abeilles.

Bilal Boulbayen lui, est Belgo-marocain et diplômé en horticulture en Belgique. Il a travaillé pendant longtemps en laboratoire et veut désormais importer une nouvelle espèce d’arbre à croissance rapide - dont il préfère taire le nom - pour apporter une nouvelle forme de bois au Maroc. « Ce projet sera à la fois bénéfique sur le plan économique, social et environnemental. Il me faut juste obtenir le plein soutien des pouvoirs publics », explique le MRE.

Amal Chantir aussi se lance dans un domaine qu’elle maitrise bien : le transport international des marchandises dangereuses par la route, essentiellement les produits chimiques, les gaz et les explosifs. Sa société proposera des services d’audit, de diagnostic et de formation. « Le Maroc a adhéré à l'Accord européen relatif au transport international des marchandises dangereuses par route (ADR). Il doit mettre cela en place pour devenir membre. Et mon projet se propose d’être une locomotive dans ce sens », explique cette conseillère en sécurité dans le transport accréditée par l’Etat français.

Face à ces multiples projets, le ministre en charge des Marocains résidant à l’étranger, Anis Birou, a estimé que les MRE font preuve de « beaucoup de courage » et a promis « l’appui » du ministère. « Nous ne répondrons peut-être pas à toutes vos attentes une par une, mais l’effort sera fait au maximum », a-t-il ajouté.

27.05.2015 ,

Source : Yabiladi

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