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Ramadan au Mali : La communauté marocaine cultive la ferveur d'une spiritualité commune aux deux pays

Le mois de Ramadan est vécu au Mali dans un climat de piété, de recueillement et de solidarité, qui n'est pas sans rappeler aux membres de la communauté marocaine résidant dans ce pays la sérénité et la ferveur spirituelles marquant le mois sacré dans la mère-patrie.

Dans ce pays de l'Afrique subsaharienne qui partage avec le Maroc plusieurs affinités religieuses, les membres de la communauté marocaine se fondent allègrement dans cette ambiance de paix et de quiétude qui embaume les jours de Ramadan au Mali, en veillant à accomplir le rituel de jeûne, dans la symbiose et en toute communion avec l'ensemble des populations locales, non sans un brin de nostalgie pour l'effervescence chaleureuse qui caractérise les soirées durant cette période dans le Royaume.
Cette intense ferveur spirituelle, qui gagne les cœurs de tous les fidèles pendant le mois de Ramadan, devient, en effet, palpable à tous les niveaux de la vie sociale et religieuse au Mali contribuant au raffermissement de la cohésion sociale entre les différentes ethnies et communautés musulmanes.
Ainsi, le soir venu, les mosquées au Mali se remplissent régulièrement de fidèles, de différentes nationalités, qui viennent accomplir les prières de l'icha et tarawih et se ressourcer dans une atmosphère conviviale de recueillement profond illustrant l'intérêt porté par les musulmans à ces veillées religieuses pendant ce mois.

"Le mois béni de Ramadan est accueilli toujours par les musulmans du Mali à bras ouverts, car il est l'un des cinq piliers de l'Islam", a souligné à la MAP, Cheikh Tiernou Hadi Thiam, président du Conseil fédéral national des adeptes de la Tariqa Tijania.

En témoigne cette panoplie d'activités religieuses et spirituelles, des prières surérogatoires, d'invocations, et de séances de lecture du saint Coran.

D'après Cheikh Hadi Thiam, la célébration de ce mois, en tant que devoir religieux est la même pour tous les Maliens, bien que les traditions dans la façon de le vivre "diffèrent de l'est à l'ouest" du pays.

"Pendant ce mois, la population s'abstient de toutes formes de festivités ou de célébration de mariage", a-t-il indiqué, faisant remarquer qu'à la différence de l'ambiance animée caractérisant les soirées de Ramadan dans certains pays musulman, l'activité suit normalement son cours au Mali.

Selon le président du Conseil fédéral national des adeptes de la Tariqa Tijania, l'autre fait saillant de la célébration du mois de Ramadan au Mali est la mobilisation des Oulémas et des prêcheurs qui s'emploient à traduire le saint Coran dans les langues locales pour faciliter son interprétation au profit des gens.

L'on se rappelle, à ce propos, qu'un grand nombre de prêcheurs maliens bénéficient d'une formation au Maroc consacrée essentiellement à l'étude du rite malékite, au regard des liens historiques séculaires cimentés par de profondes relations dans le domaine religieux et spirituel en les deux pays.
Il en est de même de la participation régulière de savants et érudits illustres du Mali aux traditionnelles causeries religieuses du mois de Ramadan, que préside SM le Roi Mohammed VI, Amir Al Mouminine, et qui se veulent un creuset de savoir et de science.

Mois de piété, le Ramadan est également une occasion au Mali de revisiter certaines traditions sociales ancrées dans le patrimoine locale, à l'image du 'Yogoro''.

Au 10ème jour du mois sacré de Ramadan, une foule d'enfants appelés, Yogoro, surgit ainsi dans la rue, arborant des masques et portant avec eux des bâtons et de vieilles boites en guise d'instruments à percussion, pour accomplir des danses folkloriques au grand plaisir des passants.

Autre pratique qui marque le mois de Ramadan au Mali est le Grin, qui se veut un lieu d'échange, de retrouvailles, de distraction et de rencontre. Bref, une sorte "d'arbre à palabres" pour discuter de divers sujets d'actualité.

Comme au Maroc, le Ramadan au Mali est aussi jalonné de diverses actions caritatives et sociales au profit des démunis conformément aux nobles valeurs islamiques, très ancrées dans les traditions locales.
Pour ce qui est de la tradition alimentaire, la rupture du jeun au Mali se fait généralement avec des dattes et des boissons traditionnelles, comme la tisane "Kinkilba" et "Dabileni", une autre boisson à base d'ingrédients locaux et la bouillie à boulettes, appelée "Fondé".

Quant aux membres de la communauté marocaine, ils n'hésitent pas à mettre les petits plats dans les grands pour préparer une table de ftour garnie de délicieux et succulents mets marocains.

27 juin 2015,

Taoufik El Bouchtaoui

Source : MAP

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