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Ce mal qui ronge au point d'enfanter des monstres

La décapitation d'Hervé Gourdel a eu l'effet d'une onde de choc au sein de la communauté musulmane de France. Dans une tribune publiée dans la presse des responsables musulmans se démarquent :"Nous, Français de France et de confession musulmane, tenons à exprimer avec force notre totale solidarité avec toutes les victimes de cette horde de barbares, soldats perdus d'un prétendu État islamique, et dénonçons avec la dernière énergie toutes les exactions commises au nom d'une idéologie meurtrière qui se cache derrière la religion islamique en confisquant son vocabulaire". 

Bien entendu que les musulmans de France ont eu raison de dénoncer la barbarie commise au nom de l'islam. Il ne s'agit point de se repentir, ceux qui s'en offusquent en évoquant d'autres conflits ont tort, il est impératif devant le traumatisme de l'exécution et les menaces qui pèsent, y compris avec les craintes suscitées par le retour des jihadistes, d'exprimer sa solidarité avec les victimes et de dire clairement son rejet de cette idéologie de la haine et de la mort qui s'exprime au nom de l'islam.
En France, et depuis longtemps les intellectuels et républicains laïques issus de l'immigration n'ont eu de cesse de dénoncer la pensée takfiriste et fascisante des groupes islamistes, ça n'a pas toujours été le cas chez nos religieux. Il y'a quelques jours encore, après la diffusion de la décapitation des otages américain et anglais par les terroristes de Daesh, certains "musulmans" mettaient en cause la véracité des vidéos des exécutions selon la vieille ''théorie du complot'' mettant en cause  les américains seraient coupables pour ''salir'' et préparer leur intervention dans cette zone de conflit, faisant fi des exactions et crimes commis par Daesh depuis des mois.
Au delà de cette actualité tragique, sommes-nous capables de nous poser une fois pour toutes les véritables questions de fond?
Au moment où des sociétés s'investissent dans l'éducation, les réalisations technologiques et industrielles, la création culturelle et artistique, la promotion des droits de l'Homme, de la femme et des enfants - à quelques exceptions qui demeurent sous la menace, des sociétés arabo-musulmanes- au nom d'une idéologie totalitaire et mortifère, sombrent dans le chaos ? Quel est donc ce mal, qui nous ronge au point d'enfanter des monstres remplis de haine, qui pratiquent le langage de la terreur au nom d'une idéologie totalitaire qui a pour essence la négation de l'autre? Il s'agit de faits répétés, étalés sur le temps, du Machrek au Maghreb et ailleurs à des degrés divers, y compris au sein de certaines familles musulmanes établies en Europe, dont les enfants, souvent très jeunes, partent faire leur jihad criminel et apporter leur contribution à la boucherie. Des jeunes qui vivent pourtant dans des sociétés paisibles loin des zones de conflit, avec des moyens de s'épanouir et de s'accomplir.
Le cauchemar du ''printemps arabe'' n'a été finalement que l'occasion de nous démontrer l'immense crise morale et intellectuelle des sociétés arabo-musulmanes, auparavant contenues par des pouvoirs autoritaires, à s'inscrire dans le 21ème siècle, une profonde détresse humaine malgré le gaz et le pétrole. Là où ils sévissent, les salafistes et autres groupes fanatiques nous offrent un spectacle de désolation , un hara-kiri collectif avec un fondement religieux archaïque ayant pour étendard la sabre et le sang; où le progrès est criminalisé, un naufrage de la pensée où la parole est bannie; hormis les fatwas permissives de viols et de décapitations d'innocents, seule la vérité absolue qui découle d'une interprétation criminelle de l'islam est érigée en dogme dans une schizophrénie collective.
Hamid SOUSSANY

SG au JT de 2m: spécial programmation de la journée internationale des migrants

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