Close Menu
CCMECCME
  • Accueil
  • Qui sommes nous
    • CCME
    • Président
    • Secrétaire Général
    • Groupes de travail
  • Actualités
    • Notre Actualité
    • Actualité de l’immigration marocaine
    • Actualité de l’immigration dans le monde
  • Entretiens
  • Archives du CCME
    • Activités
    • Médias et migration
    • Actualités
  • Ressources
  • Visages de la diaspora
  • Contactez-nous
  • Partager une tribune
  • Accueil
  • Qui sommes nous
    • CCME
    • Président
    • Secrétaire Général
    • Groupes de travail
  • Actualités
    • Notre Actualité
    • Actualité de l’immigration marocaine
    • Actualité de l’immigration dans le monde
  • Entretiens
  • Archives du CCME
    • Activités
    • Médias et migration
    • Actualités
  • Ressources
  • Visages de la diaspora
  • Contactez-nous
  • Partager une tribune
Facebook X (Twitter) Instagram YouTube LinkedIn
CCMECCME
  • Français
    • العربية
    • English
  • Accueil
  • Qui sommes-nous ?
    • CCME
    • Président
    • Secrétaire Général
    • Groupes de travail
  • Actualités
    • Actualité du CCME
    • Actualité de l’immigration marocaine
    • Actualité de l’immigration dans le monde
  • Ressources
Podcasts بودكاست Podcasts
  • Spécial SIEL 2025
  • Programmation
  • Axes
    • Voix des amériques
    • Maroc-Belgique: Histoire, Migrations et commémorations
    • Migrations et sciences sociales : où en est la recherche sur les migrations marocaines ?
    • Écritures féminines au maroc et dans l’immigration
  • Rencontres
    • Rencontres et débats
    • Rencontres philosophiques
    • Cinéma une rétrospective des films pionniers du cinéma marocain sur l’émigration/immigration
  • Vient de paraitre
  • Hommages
CCMECCME
  • Français
    • العربية
    • English
  • Spécial SIEL 2025
  • Programmation
  • Axes
  • Rencontres
  • Vient de paraitre
  • Hommages
Home»Archives du CCME»Actualités

15 juillet – Paris – La « movida » à la marocaine témoigne d’une nouvelle liberté de ton, par Driss El Yazami

Actualités 15 juillet 2009
Facebook Twitter Pinterest LinkedIn Tumblr Email WhatsApp Copy Link
Facebook Twitter LinkedIn Pinterest Email WhatsApp Copy Link

C‘est en écoutant les paroles des rappeurs marocains, les Fnair, Hoba Hoba Spirit, H-Kayne, Bigg, Darga… que l’on peut probablement saisir les avancées et les contraintes de la décennie écoulée. Dans une langue populaire qui n’hésite pas à faire des emprunts au français ou à l’anglais, avec des rythmes alliant le patrimoine musical national aux musiques du monde, ces jeunes parlent pour l’ensemble de la société. Leurs chansons disent à la fois l’amour du pays, les frustrations de la jeunesse, ses attentes et ses espoirs. Ce mouvement, les Marocains l’appellent nayda, littéralement « ça bouge », manière de désigner l’actuel bouillonnement culturel et social, une movida à la marocaine.

C’est en premier lieu cette liberté de ton que l’on doit reconnaître. Elle se manifeste aussi dans la société civile comme dans une presse variée et dynamique.

Ce sont ensuite trois réformes essentielles qui ont pris en compte des problématiques centrales pour un Maroc en transition : le pluralisme ethno-culturel, l’égalité des genres et les droits de l’homme.

Pays musulman pluriel avec une composante amazigh (berbère) centrale et juive qui remonte à des temps immémoriaux, le Maroc assume aujourd’hui sans complexe sa diversité. L’Institut royal de la culture amazigh mène un programme d’intégration de l’enseignement de l’amazigh dans le primaire et de promotion de ce patrimoine en général. Il faut aussi signaler une initiative privée, unique sur cette rive : la création du Musée d’histoire du judaïsme marocain.

Le code de la famille adopté en 2004 – le plus avancé du monde arabe après celui de la Tunisie du président Bourguiba – consacre, à l’exception de l’héritage, l’égalité homme-femme. Quatre ans durant, la société a vécu, sur ce sujet sensible, un débat d’une rare intensité, significatif de l’alchimie marocaine, et qui a culminé en mars 2000 avec deux grandes manifestations à Casablanca et à Rabat. La démocratie, de nos jours, n’est-ce pas de garantir la confrontation pacifique des points de vue, la gestion des dissensions et des intérêts contradictoires ?

C’est, au fond, à une réhabilitation du politique qu’a procédé la commission marocaine pour la vérité, créée par le roi Mohammed VI en janvier 2004. Chargée de l’épineuse question des violations graves des droits de l’homme entre 1956 et 1999, l’Instance équité et réconciliation (IER) a effectué un travail considérable, consigné dans son rapport rendu en novembre 2005 et qui fait désormais partie du patrimoine universel de la justice transitionnelle. La mise en oeuvre des recommandations émises pour garantir la non-répétition desdites violations est aujourd’hui exigée, même par les adversaires de l’expérience. Outre l’indemnisation et la prise en charge sanitaire des victimes, un ambitieux programme de réparation communautaire, la diffusion des témoignages des anciennes victimes par les médias d’Etat, il y a eu un débat pluraliste qui perdure encore sur l’histoire controversée du Maroc indépendant.

Cette capacité d’introspection a présidé aussi à l’élaboration, par 80 chercheurs marocains de toutes disciplines, du rapport du cinquantenaire sur un demi-siècle d’indépendance qui fut remis au souverain en même temps que le rapport de l’IER. Distribué dans les kiosques à un prix modique, disponible en cinq langues, le rapport dresse un bilan sans complaisance des réalisations, des échecs et des défis actuels du pays.

C’est probablement ces dynamiques que l’Union européenne a voulu accompagner en accordant au Maroc un statut avancé, le premier de la zone euroméditerranéenne. C’est là un appui considérable. La consolidation d’un processus de réformes exige une volonté politique au sommet et une société dynamique, conditions qui paraissent réunies au Maroc, mais aussi un environnement international et régional favorable. La confiance des Européens étant acquise, les crises intramaghrébines risquent de handicaper pour longtemps le dynamisme marocain. Ce n’est pas le seul enjeu, loin s’en faut.

Les défis sont nombreux et l’urgence de les relever est d’autant plus impérieuse que la crise mondiale n’épargne pas plus le Maroc que d’autres pays.

L’indispensable réforme de la justice a été réaffirmée dans trois discours récents du souverain. Les projets de nouveaux codes – pénal et de procédure pénale – ont été soumis au Conseil consultatif des droits de l’homme, qui vient de préconiser de substantiels changements. Reste aussi la mise en oeuvre de la recommandation de l’IER relative au renforcement de l’indépendance de la justice par le changement de la composition et des prérogatives du Conseil supérieur de la magistrature.

Le cadre légal et déontologique de l’exercice de la liberté de la presse pose toujours problème. Alors que les publications se multiplient et se diversifient avec une liberté de ton incontestable, que l’audiovisuel se libéralise – avec notamment l’émergence de nombreuses radios privées toniques -, le Maroc doit consacrer définitivement la liberté de la presse.

La mise en oeuvre de l’ambitieuse charte de réforme de l’éducation et de la formation, adoptée depuis dix ans à la suite d’un vaste débat national, piétine toujours. Malgré une scolarisation généralisée à plus de 90 %, la qualité des apprentissages demeure pauvre, les déperditions scolaires massives et le chômage des diplômés endémique. Le taux d’analphabétisme dépasse toujours 40 %. On peut espérer que le récent plan d’urgence entrepris avec un budget public considérable permette d’apporter un nouveau souffle à la rénovation de ce domaine crucial.

En dépit des acquis en termes de régularité et de transparence des consultations démocratiques, la faible participation électorale est préoccupante et interpelle l’ensemble des acteurs, notamment les partis politiques. L’équation marocaine est ainsi faite : une tension opiniâtre de l’Etat vers la réforme et la modernité politique, de nombreux défis, un profond bouillonnement de la société. « Nayda », en somme.


Driss El Yazami est ancien membre de l’Instance équité et réconciliation, président du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME).

Source : www.lemonde.fr

Related Posts

Agadir : Un séminaire national sur la contribution des expatriés marocains au développement local

8 octobre 2024

Moussem Belgica – Histoires Transnationales fête les 60 Ans de Migration en Belgique

3 octobre 2024

Rabat : La 6e édition du festival Littératures itinérantes sur le thème « Littérature et mémoires « 

1 octobre 2024

Rabat : Ouverture de la 4ème Conférence Internationale sur l’INNOVATION & le CAPITAL HUMAIN EN SANTÉ

28 septembre 2024

Tanger : Ouverture de la 15ème édition de l’Université d’été des jeunes marocains à l’étranger

9 juillet 2024

Laâyoune accueille la sixième édition de l’Université d’été de l’aéronautique

4 juillet 2024

Nos dernières actualités

Le CCME soutient le festival L’Origine des Mondes

Le CCME soutient le festival L’Origine des Mondes

6 juin 2025
دراسة: الهجرة أساس توازن النظام الاجتماعي الفرنسي

Etude : l’immigration est la clé de l’équilibre du système social français

5 juin 2025
Migration des compétences médicales : M. Driss El Yazami appelle à une vision territoriale, internationale et à la promotion du « rêve marocain »

Migration des compétences médicales : M. Driss El Yazami appelle à une vision territoriale, internationale et à la promotion du « rêve marocain »

4 juin 2025
Hassan Bousetta: Maroc-Belgique, une longue histoire en partage

Maroc-Belgique: une longue histoire en partage

3 juin 2025

النشرة الإخبارية

اشترك لتلقي آخر الأخبار

قم بتنزيل تطبيق المجلس

ولا تنس تفعيل الإشعارات للحصول على آخر الأخبار!

Download CCME books for Android
Download CCME books for IOS
Logo CCME
Facebook X (Twitter) Instagram YouTube LinkedIn

المجلس

  • Qui sommes-nous ?
  • Le Président
  • Le Secrétaire Général
  • Groupes de travail

الأخبار

  • Notre Actualité
  • Actualité de l’immigration dans le monde
  • Actualité de l’immigration marocaine
موارد
  • Actes de colloques
  • Études
  • Œuvres littéraires
  • Beaux-Livres
  • Revues
اتصل بنا
  • محج الرياض. ش 10 ص.ب 21481 - حي الرياض - الرباط 10000 - المغرب
  • contact@ccme.org.ma
  • +212 5 37 56 71 71 اتصل بنا​

2025 - © المجلس

  • Mentions légales
  • Droit d’accès à l’information
  • Contactez-nous

Newsletter

Subscribe to receive the latest news

Download the CCME app

And don’t forget to activate notifications to receive the latest news!

Download CCME books for IOS
Download CCME books for Android
Logo CCME
Facebook X (Twitter) Instagram YouTube LinkedIn
CCME
  • Qui sommes-nous ?
  • Le Président
  • Le Secrétaire Général
  • Groupes de travail
News
  • Notre Actualité
  • Actualité de l’immigration dans le monde
  • Actualité de l’immigration marocaine
Resources
Contact
  • Mahaj Ryad. Imm 10. B.P 21481 - Hay Ryad - Rabat 10 000 - Morocco
  • contact@ccme.org.ma
  • +212 5 37 56 71 71
© 2025 - CCME
  • Mentions légales
  • Droit d’accès à l’information
  • Contactez-nous

Revue de presse

Abonnez-vous pour recevoir notre revue de presse

    Téléchargez l’application CCME

    Et n’oubliez pas d’activer les notifications pour recevoir les dernières actualités!

    Download CCME books for IOS
    Download CCME books for Android
    Logo CCME
    Facebook X (Twitter) Instagram YouTube LinkedIn

    CCME

    • Qui sommes-nous ?
    • Le Président
    • Le Secrétaire Général
    • Groupes de travail

    Actualités

    • Notre Actualité
    • Actualité de l’immigration dans le monde
    • Actualité de l’immigration marocaine

    Ressources

    • Actes de colloques
    • Études
    • Œuvres littéraires
    • Beaux-Livres
    • Revues

    Contact

    • Mahaj Ryad. Imm 10. B.P 21481 - Hay Ryad - Rabat 10 000 - Maroc
    • contact@ccme.org.ma
    • +212 5 37 56 71 71

    © 2025 - CCME

    • Mentions légales
    • Droit d’accès à l’information
    • Contactez-nous

    Type above and press Enter to search. Press Esc to cancel.