Le président du Conseil français du culte musulman (CFCM), organe représentatif des musulmans de France, Mohammed Moussaoui, a réclamé que l’on fasse « confiance » à la communauté musulmane plutôt que d’interdire le port du voile intégral, lors d’une audition au Parlement.

Une mission parlementaire sur le port de la burqa ou du niqab a été créée fin juin pour enquêter sur ce phénomène marginal mais qui suscite des inquiétudes en France. Elle rendra son rapport fin janvier.

Le CFCM « prône le dialogue et la pédagogie » sur cette question, a déclaré M. Moussaoui, demandant la « confiance dans les valeurs qui animent les musulmans de France ».

Selon lui, les imams de France « travaillent à faire régresser cette pratique marginale ». Une loi interdisant le voile intégral serait « contre-productive et inapplicable », a-t-il ajouté.

Il a par ailleurs estimé que l’ouverture de ce débat avait suscité un sentiment d’injustice dans la communauté musulmane française, et a souhaité une commission parlementaire pour « dresser le tableau de la montée de l’islamophobie en France, de la multiplication de ces actes qui menacent la cohésion nationale ».

Il a cité notamment les cas de profanations de cimetières militaires musulmans, dont les auteurs n’ont pas été retrouvés.

La question du voile intégral a relancé les polémiques dans un pays très soucieux de la laïcité, et qui a fait interdire par la loi en 2004 le port du foulard islamique à l’école.

Dans un discours devant les parlementaires en juin, le président Nicolas Sarkozy avait déclaré que la burqa n’était « pas la bienvenue sur le territoire de la République ».

AFP

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