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A Nice, la crainte d’une nouvelle montée de haine

Médias et migration 19 juillet 2016
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La communauté musulmane redoute les effets pervers de l’attaque du 14 Juillet, dans cette ville où cohabitent bon an mal an de nombreux habitants issus de l’immigration et des groupuscules identitaires.

La terrasse du First est presque pleine. La prière du samedi soir s’achève dans la salle voisine, et les habitués du quartier s’installent pour un thé à la menthe. Le snack, sur une place au pied des barres d’immeubles, est le point de ralliement pour manger un morceau, discuter surtout. Plus personne ne regarde l’écran de télévision à l’intérieur, bloqué depuis la veille sur les chaînes d’info en continu. Le profil de Bouhlel, les habitants du Bateco le connaissent déjà : l’auteur de la tuerie du 14 Juillet a vécu ici pendant plusieurs années avec sa femme, avant leur séparation.

Depuis l’attaque, ce quartier du nord de la ville, plutôt tranquille d’ordinaire, subit l’assaut des médias de toute la planète (lire aussi page 7) qui filment chaque recoin, questionnant tout le monde sur le tueur, sur sa famille, ses habitudes… Mais rarement sur la douleur des habitants du secteur, où plusieurs personnes ont aussi perdu des proches. «On est tous victimes, veut rappeler Mourad. Je suis niçois et très touché par ce qui s’est passé.» Dans la journée, le trentenaire est descendu sur la promenade des Anglais pour se recueillir en mémoire des morts. «A un moment, une vieille dame m’a regardé et m’a lancé un « pchiii ».» Le débat s’oriente sur la suite des événements : avoir peur d’être désormais montré du doigt ? «Je n’ai peur de rien, tranche Lhassan. On n’a rien à voir avec ça, on est nés en France. Je ne pense pas que Nice soit une ville où les gens pourraient faire n’importe quoi et cibler une communauté. Les politiciens voudraient bien, mais cet amalgame ne marchera pas avec la plupart des gens.»

«Aucune pitié»

Jusqu’à présent, la cohésion de la ville a tenu tant bien que mal, malgré un contexte propice aux heurts : face à une communauté importante issue de l’immigration, des groupuscules identitaires occupent le terrain politique depuis des années. L’une de leurs figures emblématiques des années 2000, Philippe Vardon, est aujourd’hui conseiller régional (FN).

Devant sa tasse de café, un vieil habitué du First, encore très choqué, ne veut pas croire que la stigmatisation va s’aggraver : «Une personne raciste, on peut la faire changer d’avis par des actes, grâce à la bienfaisance. C’est ce que nous dit l’imam.» Pour l’instant, c’est surtout le chagrin qui lui ôte la force de retourner sur la promenade des Anglais. «Pas avant deux ou trois mois, explique-t-il. Tous ces attentats, ça me serre le cœur.» Un homme à la table voisine se souvient des lendemains difficiles, des montées de haine qu’il faut subir à chaque attaque terroriste. «Déjà, après l’assassinat d’Hervé Cornara [un patron d’une entreprise de transport de l’Isère tué par Yassin Salhi l’an passé, ndlr], on m’a fait des réflexions du genre « est-ce que tu as des bombes dans ton colis ? »» Karim, un chauffeur de poids lourd au chômage, confirme : «Pour un musulman, ça va être un handicap de plus pour trouver du travail.» A Nice, l’auteur du massacre était lui aussi chauffeur-livreur. Il n’y a pas longtemps, une copine de sa mère, voilée, transportait un gâteau d’anniversaire dans le tramway. «Elle s’est fait agresser par un groupe de jeunes. Ils lui ont demandé si c’était une bombe et ont mis le gâteau en bouillie. Depuis hier, j’ai dit à ma mère de ne pas sortir de chez elle.»

Dans les Arènes de Cimiez, un quartier cossu de Nice, France et son amie Jeannine n’ont rien changé à leurs habitudes. Comme chaque dimanche, elles sont venues chercher de la fraîcheur à l’ombre des oliviers. Après l’attentat, elles espèrent du gouvernement plus de «sévérité et d’autorité» à l’encontre des «personnes qui ne se plient pas à nos lois et qui se rebellent contre le pays qui les héberge». Leurs cibles : les «Maghrébins» qui, à leurs yeux, «veulent dominer la France, faire leur loi». Bien sûr, de nombreuses personnes issues de l’immigration ont trouvé la mort jeudi, sur la promenade, et Jeannine veut éviter les «amalgames». Mais il est «très difficile de trier le bon grain de l’ivraie», dit-elle. Avant de plaider pour un «contrôle plus strict des frontières» et de n’avoir «aucune pitié» à l’encontre «du terroriste et de ses coreligionnaires». «Bah, il est déjà mort», pointe France. «Oui, mais il faut rétablir la peine de mort pour qu’ils aient une épée de Damoclès au-dessus de la tête», réplique-t-elle. France propose plutôt de rouvrir des «bagnes, comme à Cayenne».

«On ne peut rien dire»

Un peu plus loin, dans le parc, quatre retraités attendent qu’une place se libère sur le terrain de pétanque. Jacques, lunettes fumées et chemise ouverte au vent, serre les dents pour ne pas «dire ce qu’[il] pense vraiment». Avant de se lâcher quand on l’interroge sur le risque d’amalgame : «A 80 %, « ils » sont d’accord entre eux. Mais on ne peut rien dire parce qu’on se fait traiter de racistes !» Au bout du banc, sous sa casquette, Alain, 75 ans, tique un peu. «On n’est pas vraiment d’accord entre nous, plaide-t-il. Cette société est dans le creux. Ça finira par s’estomper mais ça laissera des traces.»

A Nice, cité composée d’une multitude de «villages» qui se fréquentent peu, c’est la promenade des Anglais qui fait le trait d’union. Jérémy, fonctionnaire de 34 ans, y repasse pour la première fois depuis le drame. Jeudi, pour renter chez lui, il a slalomé au milieu des corps. «J’ai regardé BFM TV pendant trente-six heures non-stop, raconte-t-il. J’ai beaucoup pleuré.» «C’est émouvant de voir les peluches des enfants, les gerbes de fleurs», soupire-t-il devant un des mausolées improvisés sur le front de mer. La «prom», pour lui, doit rester cet endroit «où l’on fait la fête». «Je veux en ramener des images positives», appuie-t-il. Les potentielles tensions entre Niçois l’inquiètent, mais Jérémy reste optimiste : «La plupart des gens sont solidaires, ils savent que c’est l’acte d’un fou et que ça dépasse l’entendement.»

17 juillet 2016, Stéphanie Harounyan , Sylvain Mouillard

Source : Libération

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