« Les migrants sont les plus atteints par la crise économique et sociale en Europe », selon le dernier rapport de l’organisation Médecins du Monde (MdM).
La montée des populismes en Europe, autre volet d’une crise qui va crescendo, a un impact direct sur les systèmes de soins, qui constituent le pilier de l’Etat providence en Europe.
Selon Médecins du monde « l’Europe est le théâtre d’une montée alarmante de la violence xénophobie » car « certains gouvernements utilisent l’accès aux soins comme un instrument politique de régulation des flux migratoires(…) qui s’est révélées à la fois non éthique et inefficace ». Ceci alors que seul 1,6% des migrants interrogés en 2012 auraient eu connaissance de leur état de santé et « choisi la migration pour se faire soigner ».
Selon MdM, si en France ce sont particulièrement les Roms qui sont les plus touchés par la stigmatisation sanitaire, « l’interruption des campagnes de vaccination ou suivi des problèmes de santé chronique », en Espagne la situation des migrants en général et clandestins en particulier serait encore plus précaire : les migrants sans papiers sont exclus du système de soins. La condition des migrants légaux a elle été récemment décrite par M. Mutuba Ruteere, le rapporteur spécial de l’ONU, sur les réformes contemporaines de racisme comme « un recul des droits des migrants ».
C’est en Grèce que la situation serait la plus alarmante puisque « les agressions et les crimes de haine contre les minorités ethniques sont devenus un phénomène récurrent » : l’organisation a pour cette raison créé un nouveau projet essentiellement consacré aux jeunes, « cible directe des extrémistes de droite qui les impliquent dans des actes criminels ».
Lire le Document « Accès en Europe en temps de crise et de montée de la xénophobie »