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Ahmed Aboutaleb, un Marocain en plat pays

Médias et migration 20 mars 2015
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En 1976, il ne parlait pas un mot de néerlandais. Quarante ans plus tard, il est maire de Rotterdam et si populaire qu’on lui prédit un avenir de Premier ministre. Pas mal comme intégration, non ?

Si le critère de l’intelligence est la capacité à s’adapter rapidement à des circonstances nouvelles, alors Ahmed Aboutaleb est un homme très intelligent. Car il n’a pas toujours été l’homme qu’il est aujourd’hui. Avant les attentats du 11 septembre 2001, il n’était pas rare de l’entendre tenir des propos plutôt conservateurs, tout à fait conformes à la morale religieuse traditionnelle d’un imam – son père en était un.

Lorsque la politicienne d’origine somalienne Ayaan Hirshi Ali faisait campagne aux Pays-Bas pour l’amélioration du sort des musulmanes (avant de passer à l’islamophobie pure et simple et de s’installer à Washington), Aboutaleb n’avait que mépris et mots durs à son égard. L’élite culturelle amstellodamoise, qui croyait tenir en Hirshi Ali une icône comparable aux suffragettes anglaises, en était toute retournée.

Pourquoi tant de méfiance ? Ahmed resta droit dans ses sabots. Le fait qu’il était membre du PvdA, le Parti socialiste néerlandais, ne changeait rien à l’affaire. Dans un pays où le multiculturalisme allait de soi, on pouvait avoir sa carte du parti et faire sa prière : ici, les socialistes n’ont jamais été des bouffeurs de curé. Aboutaleb était à la fois socialiste, musulman pratiquant, partisan d’un certain ordre moral… et allergique à Hirshi Ali.

Ironie cruelle : quand, en novembre 2004, la police néerlandaise démantela un réseau islamiste qui avait projeté d’assassiner des personnalités politiques en vue, les deux premiers noms sur la liste étaient Hirshi Ali et Aboutaleb.

Fossé : savoir s’adapter au pays d’accueil

C’est qu’au fil du temps Aboutaleb avait changé d’attitude et de langage. Toujours cette fameuse capacité à s’adapter… Sans doute avait-il compris que, pour les musulmans, le seul horizon possible était l’intégration. Or celle-ci exige qu’on accepte la société d’accueil en bloc. La remise en question des acquis des dernières décennies – égalité des sexes, légalisation de l’avortement et de l’euthanasie, acceptation sans réserves de l’homosexualité – au nom de la religion était dangereuse puisqu’elle menaçait de creuser un fossé infranchissable entre la grande majorité des Néerlandais et la minorité musulmane.

Le modèle batave de société, qui s’est cristallisé lentement au cours des siècles et a fait l’objet d’un large consensus dans le pays, est à prendre ou à laisser. D’où son cri du coeur d’il y a quelques semaines, qui lui a valu, internet aidant, une notoriété mondiale : « Si vous êtes contre la liberté d’expression, si vous n’acceptez pas qu’un journal puisse publier les caricatures qu’il veut, alors foutez le camp ! » Décidément, le fils de l’imam avait bien évolué…

En néerlandais, « foutez le camp ! » se dit « rot op ! ». Ces deux mots sont maintenant aussi fréquemment cités que le « yes, we can! » de la campagne présidentielle américaine de 2008. Ils ont même été mis en musique, sur un rythme de rap, comme le slogan d’Obama ; lequel Obama n’oublia pas d’inviter Aboutaleb à la conférence du 18 février consacrée à la lutte contre l’extrémisme. Une consécration pour celui qui quitta son Rif natal à 15 ans pour débarquer aux Pays-Bas en octobre 1976, les yeux écarquillés, sans connaître un traître mot de la langue de Johan Cruyff et de Joost Van den Vondel.

Mais que le chemin fut long et ardu ! Dans une interview donnée en 2005, cet homme pudique s’épancha : « L’exil, c’est sans pitié, c’est terriblement difficile. Ça exige un prix incroyablement élevé. » Finalement, la capacité à changer, c’est d’abord un combat contre soi. À 15 ans, il dut mettre de côté le rifain, l’arabe dialectal et le français – trois langues qu’il parle bien, je peux en témoigner – pour se plonger dans l’étude intensive du néerlandais. La plupart des étrangers se satisfont d’atteindre un niveau acceptable ; lui mit un point d’honneur à le parler aussi bien que les autochtones – encore un signe d’intelligence : pourquoi accepter de traîner à vie un handicap ? Mission accomplie : il parle mieux néerlandais que la plupart de ses administrés. Il est vrai que Rotterdam n’est pas un pôle de sophistication…

« Allochtone »

La langue apprise, il se jeta avec la même passion dans des études tardives. Il obtint un diplôme d’ingénieur électronicien, qu’il n’utilisa jamais. C’est qu’entre-temps le démon de la politique l’avait saisi. À l’époque, un seul parti ouvrait ses portes aux étrangers (les « allochtones », comme on les nomme ici) : le Parti socialiste. Très logiquement, il entra au PvdA, tout en s’essayant au journalisme.

Sa carrière politique commença de façon fulgurante. En mars 2006, il fut élu échevin de la ville d’Amsterdam avec plus de 46 000 « voix de préférence », un record. Aux Pays-Bas, on vote pour une liste, pas pour une personne, mais rien ne vous interdit de cocher sur cette liste un nom qui n’est pas le premier. Aboutaleb obtint plus de ces « voix de préférence » que la tête de liste, un cas de figure exceptionnel… Cela fut remarqué et largement commenté. On comprit que cet homme encore jeune irait loin.

Cependant, il dut faire ses preuves. Échevin, il réussit à introduire un système destiné à favoriser la mixité sociale dans les écoles primaires communales, atténuant ainsi la différence entre « écoles noires » (à majorité d’enfants d’immigrés) et « écoles blanches » (les autres). Ces deux dénominations existent vraiment aux Pays-Bas et sont largement utilisées. On comprend qu’Aboutaleb ait fait de leur suppression son cheval de bataille.

Ce n’était pas le seul. Il s’engagea plus franchement dans le combat contre les formes les plus délirantes du fondamentalisme religieux. En avril 2006, il suggéra carrément de supprimer les aides sociales aux femmes qui portent la burqa, avec une explication de bon sens : « Qui est prêt à donner un travail à une femme en burqa ? C’est pourquoi je lui dirais : si tu veux porter ce truc, OK, mais alors on te supprime ton allocation de chômage ! »

La carrière dAhmed Aboutaleb, ou le parcours casse-cou

Quand, début 2007, le PvdA entra au gouvernement, Aboutaleb accepta sans broncher le poste casse-cou de secrétaire d’État aux Affaires sociales et à l’Emploi. Homme de dialogue (mais capable de taper du poing sur la table quand il le faut), gros travailleur, menant une vie sobre et rangée, il réussit parfaitement dans sa mission. La récompense ne tarda pas : la reine Beatrix, sur recommandation de « visiteurs du soir » impressionnés par le parcours sans faute du « Marocain », le nomma maire de Rotterdam, le 16 octobre 2008. Sensation dans le plat pays : un immigré musulman à la tête du plus grand port d’Europe, porte d’accès à la Ruhr allemande et poumon économique des Pays-Bas ! L’extrême droite, sidérée, annonça la fin du monde.

Et pourtant, Aboutaleb réussit l’exploit d’être populaire même parmi ceux qui, dans sa ville, votent pour l’extrême droite. Un tel consensus suggère qu’il n’est pas impossible que cet immigré modèle devienne un jour Premier ministre de ces Pays-Bas qui se sont distingués au cours des siècles par leur tolérance. Peut-être prêtera-t-il serment non sur la Bible mais sur le Traité théologico-politique d’un autre immigré célèbre d’Amsterdam, Baruch Spinoza, qui, dès 1672, fut le premier à théoriser la séparation de l’État et de l’Église – ou de la Mosquée ? Pour finir, un souvenir personnel. Après un débat à la radio publique néerlandaise, il y a quelques années, Aboutaleb se pencha vers moi avec un grand sourire et me dit : « Tu sais quelle est la différence entre nous ? Toi, tu es un intellectuel, tu analyses les problèmes. Moi, je les résous. »

20/03/2015, Fouad Laroui

Source : Jeuneafrique.com

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