Dans un clip satirique publié la semaine dernière, des jeunes saoudiens du groupe « Jisr » (Le pont) livrent une critique acerbe de la kafala, un système de parrainage mis en place en Arabie Saoudite et dans les pays du golfe en général, qui oblige les migrants à travailler dans des conditions extrêmes sous l’égide d’un parrain.

Intitulé « Je n’ai pas peur de mon parrain », ce clip (à visionner ci-dessus) met scène des travailleurs originaires du Pakistan et du Bangladesh qui chantent leur difficulté à être confrontés à des travaux pénibles et forcés, dans des conditions épuisantes: ramassage de poubelles, chantiers, travaux domestiques.

« Les Saoudiens parlent beaucoup et nous traitent de voleurs mais oublient quelque chose: Qui a construit leur infrastructure? Qui a construit leurs égouts? Qui transporte leurs poubelles?… » a entonné le groupe dans ce morceau.

Les personnages expriment en arabe leur souffrance, pour montrer « qu’ils n’ont pas peur de leurs parrains (kafil) qui les terrorisent ».

Cette satire vue plus de 700.000 fois en 5 jours a été produit par Telfaz 11, un petit groupe d’humoristes saoudiens qui ont déjà mis en ligne plusieurs petites vidéos comiques depuis 2009.

La kafala brise les coeurs

La « kafala » est un système hautement controversé qui met des travailleurs asiatiques et africains à la merci de leurs employeurs, les empêchant potentiellement de quitter le pays ou de changer d’emploi.

En novembre 2014, 90 organisations non gouvernementales avaient appelé les pays du golfe a réformer ce système:

2015/03/02

Source : huffpostmaghreb.com

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