L’espace Schengen, considéré comme l’une des réussites les plus appréciées de l’intégration européenne, est confronté aujourd’hui à des défis qui menacent jusqu’à son existence à cause d’un double péril : le terrorisme et l’afflux massif et ininterrompu des réfugiés sur le vieux continent.
Auteur/autrice : Equipe de rédaction
Les garde-côtes turcs ont intercepté mercredi plusieurs dizaines de migrants, essentiellement venus de Syrie, dans des criques le long de la côte de la mer Egée, signe que l’accord en gestation entre Ankara et l’Union européenne ne dissuade pas les tentatives périlleuses de traversée en bateau vers l’Europe.
Les eurodéputés ont vivement critiqué mercredi l’accord de principe conclu entre l’UE et la Turquie, accusant les dirigeants européens d’avoir « cédé au chantage » d’Ankara en échange de son aide pour gérer la crise migratoire.
La petite Syrienne Assima, née il y a six jours, est étendue sur le dos à quelques mètres d’une rangée de toilettes publiques utilisées par la foule des réfugiés et migrants massés à la frontière gréco-macédonienne.
La route des Balkans s’est fermée mercredi après la décision de la Slovénie de ne plus laisser passer de réfugiés par son territoire, une mesure destinée à décourager de nouveaux migrants de partir pour l’Europe mais qui accentue le risque de crise humanitaire en Grèce.
Les ministres de l’Intérieur des pays de l’Union européenne se réunissent jeudi pour deux jours à Bruxelles pour discuter de la crise migratoire, notamment du plan d’action élaboré par l’UE et la Turquie, alors que la route des Balkans s’est fermée.
« Bien évidemment les clôtures permettent » d’empêcher l’arrivée des migrants. En campagne pour les Régionales allemandes dimanche dans le Bade-Wurtemberg, le coprésident du parti populiste AfD, à qui les sondages prédisent une percée spectaculaire, avance ses propositions pour « une politique migratoire enfin réaliste ».
La crise migratoire qui secoue l’Europe depuis plusieurs mois nourrit la rhétorique des formations populistes à travers le continent et dope leur audience, à l’image de l’AfD en Allemagne ou du parti néo-nazi Notre Slovaquie.
La chancelière allemande Angela Merkel a estimé jeudi que la fermeture de la route des Balkans, effective depuis mercredi, « ne résolvait pas le problème », affirmant que cette situation n’était « ni durable ni pérenne », dans un entretien à une radio allemande.
Le groupe de travail sur la place des femmes s’est réuni à nouveau le 5 mars, rédigeant cette fois une « Déclaration à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes ».