Les politiques européennes des deux dernières décennies en vue d’endiguer la migration illégale via la Méditerranée ont finalement créé « un marché pour les passeurs », selon une étude de l’Université d’Amsterdam présentée mardi.
Auteur/autrice : Equipe de rédaction
Plusieurs milliers de migrants, originaires de Birmanie et du Bangladesh, sont actuellement en perdition en mer sur des embarcations de fortune, souvent abandonnés par leurs passeurs alors que leur réserve en eau et nourriture diminue, selon des organisations internationales et ONG.
Le Niger, l’un des pays de transit des migrants africains illégaux vers l’Europe, a voté une loi prévoyant des peines allant jusqu’à 30 ans de prison ferme pour les trafiquants, a-t-on appris mardi de source officielle.
Des défenseurs des droits de l’Homme en Afrique du Sud ont dénoncé mardi l’arrestation d’un millier d’immigrés clandestins à la suite de violences xénophobes meurtrières qui avaient secoué le pays en avril.
Les gardes-côtes grecs ont annoncé avoir intercepté mardi une embarcation avec à son bord 200 immigrés clandestins au large de l’Ile de Crète (sud de la mer Egée).
L’Union européenne, dont la Commission doit adopter mercredi une nouvelle approche en matière de migration, devrait reconnaître le bénéfice potentiel de l’arrivée de migrants sur son territoire, ont estimé des spécialistes du marché du travail et des migrations à Genève.
La Grande-Bretagne a affirmé mardi qu’elle n’allait pas participer à la politique de redistribution des immigrés entre les pays de l’Union européenne après les naufrages survenus en Méditerranée.
Les migrants qui traversent la Méditerranée pour tenter de rejoindre l’Europe devraient être renvoyés, estime la ministre britannique de l’Intérieur dans une tribune publiée mercredi par le Times.
La Malaisie va dorénavant détourner de ses côtes les bateaux transportant des migrants venus de Birmanie ou du Bangladesh sauf s’il y a un danger imminent de naufrage, a indiqué un haut responsable des gardes-côtes mercredi.
Les profits sont énormes, les risques limités, la demande inextinguible: le transport de clandestins d’Afrique vers l’Europe, par la Méditerranée, attire de plus en plus des groupes mafieux puissants et constitués, selon experts et responsables officiels.