Ouverture officielle du bureau de Washington : une prouesse technique. Des ambitions sur le marché de la diaspora et sur le corporate.
L’ouverture du bureau de Washington aux Etats-Unis porte à 23 le nombre de pays de présence du groupe BCP. L’international représentait 13% du total bilan du groupe, soit 41 milliards de DH à fin juin 2015. La contribution des filiales étrangères au produit net bancaire et au résultat net part du groupe s’est renforcée à respectivement 17% et 15% suite à l’offensive menée sur les marchés africains depuis 2012
A l’affût des relais de croissance, le groupe BCP repousse les frontières. L’inauguration de son bureau de représentation hier à Washington – ce qui en fait la première banque marocaine à s’implanter sur ce marché – est un projet que les équipes de Mohamed Benchaâboun (président-directeur général du groupe Banque Populaire) couvent depuis quelques années. Il fallait au préalable préparer le terrain. Au-delà de la symbolique, le choix de la capitale américaine est aussi motivé par le potentiel de prospections. Les districts de Columbia mais aussi les Etats avoisinants de la Virginie et du Maryland abritent une forte communauté marocaine. Le bureau aura dans un premier temps un rôle de facilitateur d’affaires.
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Plusieurs facteurs ont convaincu la BCP que les conditions étaient réunies pour pouvoir monter une offensive: importance de la diaspora marocaine (450.000 Marocains résidant aux USA), avec près de 250 millions de dollars de transferts d’argent reçus des États-Unis en 2014.
Même si la banque est sur son terrain de prédilection (avec un réseau qui gère plus de 900.000 clients marocains résidant à l’étranger, soit plus de 35% des transferts d’argent en provenance de l’étranger, plus de 5,8 milliards de dollars en 2014), le bureau de Washington est un exploit technique puisqu’il aura fallu se soumettre aux règles sourcilleuses de la Fed. Un travail de convergence qui n’aurait pas été atteint sans la mobilisation de Bank Al-Maghrib, reconnaissent les équipes de BCP. Les autorités monétaires américaines ont finalement donné leur feu vert en 2014, l’année suivante ayant été consacrée à la préparation logistique et au recrutement.
Un autre axe stratégique du bureau de Washington sera plus corporate, en exploitation les possibilités qui existent dans le cadre de l’ALE avec les USA et en promouvant les différentes stratégies sectorielles menées au Maroc. Une orientation jugée importante par Benchaâboun: «Dans ce cadre, notre bureau de représentation à Washington a un rôle extrêmement important à jouer. Il devra, dans un premier temps, donner aux investisseurs américains potentiels une plus grande visibilité sur les opportunités que recèlent ces programmes et mobiliser, dans un second temps, toutes les expertises du Groupe pour les concrétiser».
10/11/2015, Mohamed Benabid
Source:.leconomiste.com
