« Une cour d’appel a rejeté la demande de Samira Soueidane de transmettre la nationalité libanaise à ses quatre enfants », a indiqué la source sous le couvert de l’anonymat.
Le verdict note que la cour n’est « pas habilitée à examiner les cas de nationalité ».
« La loi libanaise est claire sur qui peut transmettre la nationalité libanaise et elle stipule que seul le président peut étudier les cas d’urgence », selon le verdict, dont l’AFP a obtenu une copie.
Samira Soueidane, dont l’époux égyptien est décédé en 1994, a deux mois pour faire appel.
Elle pensait avoir eu gain de cause lorsqu’en 2009, un juge lui avait permis de transmettre sa nationalité à ses enfants. Mais cette décision ayant soulevé une vague de protestation au sein des milieux politiques, l’Etat a fini par faire appel.
En 2009, la société civile a intensifié sa campagne en faveur de l’octroi de ce droit aux Libanaises, mais un projet de loi élaboré au Parlement est resté lettre morte.
Au Liban, seuls les hommes disposent de ce droit fondamental et cette loi date de 1925. Dans des pays arabes comme l’Egypte, l’Algérie, la Tunisie ou le Maroc, la loi donne la possibilité aux mères de donner leur nationalité à leurs enfants.
Source : AFP
Publié le 19.05.2010