Semaine difficile pour les musulmans de Boston : deux jeunes étudiants marocains et une femme d’origine palestinienne ont été la cible de désinformation médiatique et d’attaques verbales.
Deux jeunes étudiants marocains ont été pris pour cible par des détectives en herbe sur internet dès le début de l’enquête sur les suspects des attentats du marathon de Boston : les photos de Salah Eddine Barhoum et son ami Yassine Zaime ont circulé sur internet puis à la Une du New York Post, le journal du groupe Murdoch.
Les deux adolescents ont pris peur en voyant leurs photos en première page du journal américain accompagnées d’un titre accusateur : « Les fédéraux recherchent ces deux personnes prises en photo lors du marathon de Boston ».
Bien que par la suite le même quotidien ait publié un correctif en annonçant que les fédéraux ne suspectaient pas ces deux adolescents, Salah Eddine Barhoun a affirmé à l’Associated Press (AP), que le mal était fait : il avait peur, car il était « convaincu que certains allaient l’accuser pour les attentats de Boston » quelle que soit l’issue des événements. Le jeune homme a par ailleurs affirmé « être angoissé pour sa famille » installée aux Etats-Unis depuis 5 ans.
La veille, un médecin palestinien, Hoba Aboban , citée par le Huffingpost a déclaré avoir été victime d’insultes islamophobes dans les rues de Boston. L’homme l’aurait agressée verbalement et accusé les « musulmans d’être impliqués dans les attentats de Boston » a affirmé la citoyenne américaine d’origine palestinienne aux autorités américaines.