« Mazagao : Mythe, mémoire et migration » est le titre d’un projet de documentaire en cours de tournage au Brésil autour des origines de la municipalité de Mazagao et de Mazagao Velho, un village à 32 kilomètres de Macapa, la capitale de l’Etat d’Amapa (nord), dont les racines traversent l’Atlantique pour confluer vers El Jadida, l’ancienne citadelle de Mazagan.
Le tournage de ce documentaire a été entrepris le 10 janvier dernier à Mazagao Velho par une équipe originaire d’Amapa tandis que la deuxième étape du tournage se déroulera en mars prochain à El Jadida.
Le projet du documentaire, soumis en 2002 par le cinéaste canadien Gavin Andrews, a été approuvé par le fonds sectoriel de cinéma (FSA) et l’agence nationale du Cinema (ANCINE).
Ce projet de tournage cherche à retracer les origines de Mazagao Velho, en mettant en relief les spécificités culturelles, les coutumes, les traditions et les origines de la fête de Sao Tiago, qui commémore la lutte des « Mazaganistes » (NDLR habitants de la citadelle de Mazagan) contre les Maures.
L’histoire est contée par deux descendants des Mazaganistes : Jozué Vigne, 48 ans, agent culturel et Joseane Brito, 29 ans, professeur d’histoire, qui feront un retour à la terre des ancêtres.
D’après Thome Azevedo, producteur de « Mazagao : Mythe, mémoire et migration », ce documentaire contribuera à faire connaître « la curieuse origine d’une ville créée par une autre ».
Le documentaire, réalisé en co-production entre Espaço Cinema, une société de production indépendante de Porto Velho (la capitale de l’Etat brésilien du Rondônia, dans la partie haute du bassin de l’Amazone) et Castanha Filmes d’Amapa.
Une fois le tournage terminé, la post-production sera faite à Rio de Janeiro et la première du documentaire aura lieu vers la fin de 2016, a-t-il ajouté.
Mazagao est une municipalité du Sud de l’Etat d’Amapa qui avait accueilli entre 1770 et 1773 des centaines de familles ayant quitté la citadelle de Mazagan, sous l’occupation portugaise, pour commencer une nouvelle vie au Brésil, rappelle-t-on.
2 fév 2016
Source : MAP
