Des analyses sur la cause de sa mort « sont toujours en cours », mais la juge chargée de l’instruction, sur la base de résultats partiels, « exclut à présent formellement la thèse de l’accident », a déclaré à l’AFP le procureur de Tournai, Mme Marie-Claude Maertens.
Younes Jratlou, un enfant belge de 4 ans d’origine marocaine, avait disparu dans la nuit du 25 au 26 octobre du domicile familial à Comines (ouest de la Belgique), profitant d’une porte laissée ouverte pendant une dispute entre ses parents, selon le témoignage de son frère aîné, âgé de neuf ans.
Son corps avait été retrouvé le 11 novembre dans une rivière, la Lys, à environ 12 kilomètres de là, soit une distance trop longue pour qu’un garçonnet à peine vêtu puisse la parcourir seul, en pleine nuit de surcroît.
L’une des hypothèses examinées par les enquêteurs était que le petit garçon avait été renversé accidentellement par un automobiliste qui aurait ensuite tenté de le faire disparaître dans le cours d’eau.
Mme Maertens n’a pas souhaité préciser pour quelle raison cette thèse était à présent écartée. Elle n’a pas non plus donné d’indication sur les causes possible du décès, qui reste donc à ce jour toujours inexpliqué.
Elle a par ailleurs indiqué qu’une commission rogatoire belge se rendrait en janvier au Maroc pour interroger des proches de la famille Jratlou. Les parents du petit Younes sont rentrés le week-end dernier de Casablanca, où ils avaient choisi que leur fils soit inhumé.
Le père du petit garçon, Mohammed Jratlou, objet de rumeurs, a été à plusieurs reprises entendu par les enquêteurs belges. Clamant son innocence, il n’a pas été mis en cause par la justice. Séparée de son mari après la disparition de son fils, la mère de Younes vit à nouveau avec lui et avec le frère de Younes, qui a repris les cours lundi.
Source : AFP
Publié le 07.01.2010