Entre janvier et novembre 2024, l’archipel des Canaries, l’un des points de passage clé pour les migrants en route vers l’Espagne, a battu un nouveau record : 41 425 arrivées contre 39 910 l’année précédente. Ces arrivées, déjà supérieures à celles de l’année précédente, exercent une pression intense sur les infrastructures locales, débordées par l’afflux constant de migrants, notamment des mineurs. Le gouvernement régional tire la sonnette d’alarme et réclame des mesures de soutien de Madrid.
Les chiffres publiés par le ministère espagnol de l’Intérieur indiquent que l’archipel a enregistré 7 338 arrivées en novembre, un record mensuel pour 2024, portant le total à 41 425 migrants. Le nombre de traversées clandestines a atteint 610 embarcations contre 530 l’année précédente.
58 morts en cinq jours : la mer, un cimetière pour les migrants
Ces traversées se soldent souvent par des tragédies. Du 1er au 5 novembre, 58 personnes ont péri en mer. Le mois précédent, le naufrage d’une pirogue au large de l’île d’El Hierro a causé la mort d’au moins 50 migrants.
Des structures d’accueil débordées
L’afflux de migrants fragilise les infrastructures de l’archipel, en particulier les centres dédiés à l’accueil des mineurs. Le président régional, Fernando Clavijo, a une nouvelle fois exhorté les députés à adopter une réforme de la loi sur l’immigration. Cette réforme permettrait de transférer environ 6 000 jeunes migrants vers d’autres régions d’Espagne afin de désengorger les structures locales. « Nous avons besoin d’un protocole national qui offre des solutions durables », a-t-il déclaré, soulignant que l’intégration de ces jeunes est cruciale pour leur avenir.
