Les experts les appellent en allemand « UMF ». Traduisez « réfugiés mineurs non accompagnés ». Ils sont un peu plus de 50 000 aujourd’hui en Allemagne à avoir fui leur pays d’origine, seul, sans famille, pour gagner l’Europe.
Leur prise en charge, plus exigeante que pour les majeurs, a constitué un défi pour les municipalités. Les conditions d’accueil et les délais pour les procédures ne sont pas toujours satisfaisants. Beaucoup sont dans des foyers spécialisés. D’autres ont trouvé une famille d’accueil. Comme le jeune Afghan, Ferdos, à Berlin.
Son père et son frère ont été tués par les talibans. Sa mère a ensuite pris la fuite pour l’Iran avec ses autres enfants. Chaque nuit, Ferdos est toujours poursuivi par des cauchemars. La situation à Téhéran reste précaire. Sa mère décide de l’envoyer vers l’Europe.
L’été dernier, l’adolescent, âgé aujourd’hui de 16 ans, arrive à Berlin. Quelques mois plus tard, alors qu’il est hébergé dans un foyer pour réfugiés mineurs, il fait la connaissance de Conny et Lisa. Il y a deux mois, il emménage chez les deux femmes qui hébergeaient déjà dans leur appartement deux réfugiés camerounais.
« Lisa et Conny me soutiennent. C’est beaucoup mieux que lorsque je vivais seul et que j’étais livré à moi-même, confie le jeune homme. Je ne pouvais pas aller à l’école. Maintenant ça va mieux. Lisa et Conny sont comme mes vrais parents. »
L’avocate Lisa Griesehop et sa compagne Conny s’engagent depuis toujours socialement. Après l’arrivée de nombreux réfugiés l’an dernier, elles ont voulu aider concrètement.
« Ce sont des jeunes qui viennent de très loin qui ont vécu des choses terribles. C’est important de leur donner une chance pour un nouveau départ ici et nous devons faire quelque chose, nous engager personnellement. Pour moi, cette décision a été simple à prendre », raconte Lisa.
Ferdos va rentrer dans une classe de lycée normale à la rentrée. Lisa et Conny effectuent les démarches nécessaires pour devenir la famille d’accueil officielle du jeune homme.
12/8/2016
Source : rtbf.be
