De plus en plus de migrants clandestins arrivent en Europe par la Turquie et la Grèce et les passages par « la Méditerranée orientale » ont augmenté de plus de 500% en début d’année, selon Frontex, l’agence européenne chargée des frontières extérieures de l’espace Schengen.

« Depuis le 1er janvier, on a eu au total environ 100.000 franchissements irréguliers de la frontière extérieure de l’Union européenne, contre 40.000 sur la même période de l’an dernier », a indiqué mercredi le patron de Frontex, Fabrice Leggeri, lors d’une rencontre avec des journalistes à Paris.

Cela s’explique pour une part par « un afflux très important de Kosovars » entre janvier et mars, avec une « très forte pression sur la frontière hongroise ».

Mais « deux routes d’immigration sont aujourd’hui particulièrement importantes: celle de la Méditerranée centrale, allant de la Libye vers le sud de l’Italie, et celle de la Méditerranée orientale allant de la Turquie vers la Grèce », a-t-il ajouté.

Dans le cas de cette dernière, l’évolution des arrivées est spectaculaire avec, a-t-il noté, une explosion de « +550% pour la route passant par la mer Egée ».

Cela traduit une évolution des profils des migrants, car « la question aujourd’hui en Méditerranée orientale est plus une demande d’asile », avec une grosse moitié de Syriens, qui sont quasiment assurés d’obtenir le statut de réfugié en Europe, a indiqué M. Leggeri.

En revanche, le patron de Frontex a noté une « quasi disparition » des Syriens dans les flux arrivés par l’Italie, remplacés par des migrants d’origine sub-saharienne « qui ont d’avantage un profil de migrants irréguliers économiques ».

03 juin 2015

Source : AFP

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