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Home»Archives du CCME»Médias et migration

Dédiaboliser « l’immigration »

Médias et migration 10 juin 2014
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Une partie de nos concitoyens restent marqués à vie, dans les rapports officiels, par la nationalité et le lieu de naissance de leur père ou de leur mère. Une façon de leur transmettre le fardeau d’une législation qui rechigne à accorder aux migrants le droit de vivre normalement.

Précision de vocabulaire : selon la définition de l’INSEE généralement admise, est qualifiée « immmigrée » la personne établie en France qui est née étrangère à l’étranger. Même si elle acquiert la nationalité française par la suite, elle reste toute sa vie « immigrée » pour certaines statistiques.

Le ministère de l’Intérieur publie sur son site de nombreux rapports et études concernant les étrangers en France, mais aussi « les immigrés ». Ce qui est mis en avant dans une étude mise en ligne le 25 avril 2014, c’est l’activité des descendants d’immigrés. Ces « descendants d’immigtés » sont majoritairemebt de nationaité française, réalité qui n’apparaît à aucun moment dans cette étude de quatre pages.

Point de départ de l’étude :

« En  France,  6,8  millions  de  personnes  ont  au  moins  un  parent  immigré  sans  être  immigrées  elles-mêmes.  La  population  des  descendants  d’immigrés  croît  rapidement.  Cela  résulte  d’abord  de  la  structure d’âge des immigrés : ces derniers sont surreprésentés aux âges où l’on a des enfants. L’exogamie est le deuxième facteur à considérer : un tiers des hommes immigrés en couple ont une conjointe non immigrée, et leurs enfants sont alors comptés comme descendants d’immigrés ». On se frotte les yeux : « immigré » commence à ressembler à un stigmate héréditaire ; à nombre égal d’enfants par père étranger, un tiers des enfants nés d’une femme non immigrée elle-même – donc probablement française – sont quand même des « descendants d’immigré ». Plus loin dans le texte, on va alors prendre en compte le pays d’origine du seul père.

On analyse ensuite le taux d’activité de ces « descendants d’immigrés ». Et là, à en croire les intertitres de l’étude, qui se focalise sur les personnes dont l’un des parents est né dans un pays tiers (hors Union Européenne), le stigmate tourne à la malédiction :

Les descendants d’immigrés sont peu actifs en raison de leur âge

Les descendants d’immigrés des pays tiers sont très touchés par le chômage

La jeunesse des descendants d’immigrés originaires des pays tiers explique en partie leur taux de chômage

L’effet d’âge ne suffit pas à expliquer complètement les écarts de taux de chômage

Les descendants d’immigrés originaires des pays tiers accèdent moins aux études supérieures

Mais ce manque de diplôme n’explique qu’en partie leur taux de chômage

La répartition géographique des descendants d’immigrés est à prendre en considération

Les auteurs de l’étude avouent leur impuissance à expliquer de façon convaincante le décalage social constaté.

Retournons à la vraie vie pour y voir plus clair.

La vraie vie, pour un migrant venu d’un pays hors UE, elle résulte du télescopage entre sa trajectoire de vie et ce que la loi du pays « d’accueil » va lui offrir ou, plus souvent, lui interdire. En partant, le migrant a laissé derrière lui ce qui l’a construit socialement et professionnellement. En arrivant, il lui faut reconstruire en partant de zéro ; il aura le plus grand mal à s’appuyer sur ses études antérieures ou son bagage professionnel. Le médecin devra passer sous pas mal de fourches caudines pour exercer comme infirmier, l’infirmier ou l’infirmière devra repasser un diplôme d’aide soignante, la licenciée en sociologie aura beaucoup de mal à sortir de la condition de nounou, l’agriculteur ou la petite commerçante deviendront des « polyvalents », piégés dans les emplois du nettoyage, de l’aide aux familles, du bâtiment, de la restauration ou de l’agriculture industrielle, souvent contraints au travail dissimulé par leurs employeurs tant qu’il n’ont pas de papiers.

Avoir des papiers, en obtenir le renouvellement, c’est justement ce que la loi française s’ingénie à rendre aussi improbable que possible, quand l’objectif affiché est « la lutte contre l’immigration illégale ». Dit autrement, la loi oppose tant d’obstacles au séjour régulier des étrangers qu’elle entretient sans peine le « séjour irrégulier » en question.

À force de patience, d’obstination et de courage, ces « envahisseurs » (qui représentent moins de 0,5% de la population locale) vont, pour la plupart, finir par obtenir un titre de séjour. La loi fixe elle-même le délai : dix ans de vie précaire, aussi discrète que possible, sans autorisation de travail donc voués aux employeurs les moins scrupuleux, cinq ans dans certains cas. Cinq ans, dix ans avant de pouvoir commencer à vraiment organiser sa vie, celle de ses enfants, ces « descendants d’immigrés » que l’on retrouvera dans les statistiques queqlues années plus tard. On déplore déjà la reproduction sociale des inégalités pour les descendants d’autochtones. Comment imaginer qu’en maintenant si longtemps les parents « immigrés » dans le déclassement, l’exploitation et la crainte, on prépare à leurs enfants une réussite qui impressionnera les statisticiens de demain?

Martine et Jean-Claude Vernier

NB. Certains commentaires nous incitent à penser que le titre du billet mérite quelques éclaircissements.

Pourquoi pensons-nous qu’il faut tenter de dédiaboliser « l’immigration »? Il s’est construit au cours des années ce qu’on pourrait nommer un « bloc d’opinion » avec son cortège d’images abstraites, « gérer l’immigration », « protéger les frontières », ou d’autres qui véhiculent des idées fausses malgré toutes les études qui prouvent le contraire (voir par exemple Le travail des immigrés, juste un fait humain), « concurrence entre travailleurs pauvres », « l’immigration coûte », etc. Résultat: les migrants eux-mêmes perdent leur figure humaine dans l’imaginaire collectif, il ne sont plus que des silhouettes sans réalité, que le vent mauvais de l’incroyable crise politique que nous traversons risque d’emporter dans l’indifférence générale.

Pour que leur humanité soit de nouveau reconnue, pour qu’ils ne soient pas les oubliés de la rénovation politique qui finira bien par venir, il faut casser cette langue de bois. Pour illustrer la perversion de ce « bloc d’opinion » trop bien partagé, nous avons choisi par provocation une production interne du ministère de l’Intérieur, suintante du mépris de l’indigène hérité de la colonisation. La vigueur de certains commentaires donne à penser que ce n’était pas un si mauvais choix…

09 JUIN 2014, FINI DE RIRE

Source : mediapart.fr

 

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