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Des milliers de vies en perdition en Méditerranée : responsabilité politique et impératif humanitaire

Médias et migration 22 avril 2015
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 « Alors même que l’Union européenne ne montre aucune volonté d’infléchir ses politiques migratoires, responsables au premier chef de cette situation dramatique, nous avons jugé qu’il était impératif  d’agir, car la vocation de Médecins sans frontières est de tenter de sauver des vies, sur terre comme sur mer ». Aurélie Ponthieu, chargée de recherche sur les questions migratoires à MSF, argumente.

 Médecins Sans Frontières (MSF) vient d’annoncer qu’elle lançait une opération de sauvetage en mer Méditerranée. Cette décision a provoqué quelques controverses dans les médias peu habitués à voir l’organisation mener ce type d’opérations. Elle se justifie pourtant, par la dégradation rapide de la situation humanitaire en Méditerranée. Alors même que l’Union européenne ne montre aucune volonté d’infléchir ses politiques migratoires, responsables au premier chef de cette situation dramatique, nous avons jugé qu’il était impératif  d’agir, car la vocation de Médecins sans frontières est de tenter de sauver des vies, sur terre comme sur mer. 

 En quinze ans, la mer Méditerranée s’est transformée en cimetière pour près de 20 000 migrants et réfugiés, en quête de protection et d’une vie meilleure en Europe. En 2014, au moins 3500 personnes, principalement des Érythréens, des Syriens ou des Sub-sahariens, se sont noyées à proximité des côtes européennes. Depuis le début de l’année, un millier de personnes a déjà péri en mer, et ceci alors même que la période estivale plus favorables aux  traversées commence à peine.

La migration par la mer est un phénomène complexe. De nombreux facteurs géopolitiques et socio-économiques l’influencent : conflits, pauvreté, violations massives des droits de l’homme, échec des politiques de protection des réfugiés,  condamnés à vivre indéfiniment dans des camps construits dans une perspective temporaire. Au moins la moitié des personnes qui s’entassent sur ces bateaux de fortune ont fui une zone de conflit et se verront accorder l’asile en Europe.

 Le nombre de migrants arrivant en Europe par la mer en 2014 est de 218 000, contre 60 000 l’année précédente. La Syrie et la Libye étant confrontées, pour l’une, à une guerre qui n’en finit pas, pour l’autre, à une instabilité croissante, le nombre de migrants qui s’embarqueront cette année vers l’Europe risque de battre un nouveau record. Alors que les autres voies d’accès se ferment, la mer devient, malgré ses dangers, l’unique option pour rejoindre l’Europe.

 L’exode de la population syrienne restera dans les mémoires comme le déplacement le plus massif d’une population dans l’histoire récente. De l’attitude de l’Union européenne à l’égard des 3,8 millions de réfugiés syriens on ne se souviendra que d’un immense désintérêt. Car elle préfère laisser à d’autres pays la responsabilité de s’en occuper. 95% des  réfugiés syriens se trouvent aujourd’hui dans des pays limitrophes – des camps ou des villes de Jordanie, de Turquie, du Liban et d’Irak – poussant les capacités de réponses humanitaires de ces pays et des acteurs internationaux à leurs limites.

 Plutôt que de remplir sa part, l’Union européenne encourage les pays de la région à accroitre leurs efforts d’accueil, tout en édifiant  des murs à ses frontières orientales. Seuls 4 % des réfugiés syriens ont jusqu’ici été réinstallés en Europe. L’Union européenne s’est fixé un quota dérisoire de 36 300 syriens à accueillir.

 L’Allemagne doit en accueillir 30 000 à elle seule, alors que la Grande Bretagne n’en a lamentablement accueilli que 143 en 2014.

 L’émotion qu’avaient suscitée en octobre 2013 les naufrages près des côtes de Lampedusa en Italie est retombée depuis bien longtemps. Alors que les organisations de protection des réfugiés et les experts de l’asile discutent de la meilleure manière d’empêcher de nouveaux drames, c’est-à-dire en ouvrant des voies d’accès légales et sûres, les Etats membres de l’UE regardent… ailleurs. Obsédés par leur peur de l’“appel d’air” les Etats de l’Union ne sont pas intéressés par le sauvetage de vies humaines, mais bien plutôt par le maintien des réfugiés hors de leur vue.

Début mars, la Commission européenne a annoncé la création de l’Equipe Conjointe Opérationnelle (EAC) MARE. Mais contrairement à ce qu’on pourrait penser,  ce programme n’est pas une réplique de l’opération italienne de secours en mer Mare Nostrum. Il s’agit en fait d’une opération de renseignement visant à lutter contre les réseaux de passeurs, ceux-là même qui ont proliféré du fait même de fermeture des frontières terrestres de l’Union européenne. Quel paradoxe ! Ainsi, les ressources sont avant tout attribuées à des programmes visant à couper les flux de migrants plutôt qu’à les sauver. Pourtant, bloquer l’accès sans proposer d’alternative revient inévitablement à davantage de morts et de souffrance.

 Dans le même esprit, l’Italie a proposé d’offrir des capacités supplémentaires de sauvetage en mer aux pays de transit des réfugiés, comme l’Egypte ou la Tunisie afin d’être sûre que les personnes secourues seront ramenées sur leurs rivages, plutôt que sur le sol européen. Or, les récits de nos patients en Sicile font état de nombreux abus perpétrés non seulement par les passeurs, mais aussi par les autorités de ces pays. Les réfugiés palestiniens et syriens qui tentent d’embarquer dans un bateau au départ de l’Egypte sont systématiquement arrêtés, puis détenus dans des conditions très précaires. Des organisations de défense des droits de l’Homme ont également dénoncé des cas de refoulement orchestrés par les autorités égyptiennes, les réfugiés étant parfois obligés d’acheter eux-mêmes le billet d’avion les ramenant dans un pays tiers, y compris vers la Syrie ! Il existe aussi de fortes présomptions que la corruption des autorités favorise l’existence des réseaux de passeurs dans les pays de transit. 

Les mesures mises en place pour empêcher les bateaux d’accoster en Europe font l’impasse sur un élément fondamental : les personnes qui cherchent à rejoindre nos côtes n’ont d’autre choix que de fuir. Au moins 10% des patients soignés par les équipes MSF en Sicile ont subi des violences dans leur pays d’origine ou le long de leur route de migration.

 Si la mer est aujourd’hui la principale route d’accès à l’Europe, c’est parce que les frontières terrestres sont fermées. Fin 2013, la Bulgarie a entamé la construction d’une barrière de sécurité de 9,6 millions d’Euros visant à empêcher le passage des réfugiés syriens. Alors que la violence ne cessait de s’amplifier en Syrie, le nombre d’entrées de réfugiés via la frontière bulgare est passé soudainement de 3626 en octobre 2013 à à peine quelques centaines en janvier 2014. Même Frontex, l’Agence européenne du contrôle des frontières, a admis que cette barrière n’avait fait que déplacer les flux de migration vers la mer.

La Grèce avait déjà fermé sa frontière terrestre avec la Turquie en 2012, forçant les réfugiés à accéder à son territoire via son front maritime. Le nombre d’arrivées de demandeurs d’asile par voie de mer dans les îles grecques a ainsi augmenté de près de 145% entre le premier trimestre 2014 et le premier trismestre 2015. Par ailleurs, les conditions d’accueil y sont déplorables. Nos équipes médicales déployées dans les îles du Dodécanèse ont à plusieurs reprises dénoncé le manque total de volonté des autorités grecques d’assurer une assistance minimale aux réfugiés.

 Le mois prochain, la Commission européenne présentera son nouvel agenda en matière de migration. Il est trop tôt pour savoir si elle saura tirer les leçons des dernières années. Quoi qu’il en soit, chercher à empêcher à tout prix les migrants de rejoindre le territoire européen sans la moindre considération pour les vies humaines en jeu n’a amené que la souffrance et la mort de milliers de réfugiés à nos portes. Soyons clair : la politique actuelle est responsable d’un vrai désastre humanitaire. 

Des mesures concrètes doivent être prises immédiatement pour permettre un accès sûr au territoire européen. Il faut également mettre fin aux politiques de refoulement et organiser des conditions sanitaires acceptables dans les centres d’accueil. Un programme ambitieux de sauvetage en mer doit être mis en place par les Etats membres pour sauver les milliers d’hommes, de femmes et d’enfants qui vont de nouveau risquer leur vie cette année pour chercher protection et sécurité. L’approche visant à condamner l’accès au territoire européen doit être remplacée par la mise en place de canaux d’immigration et d’asile sûrs et légaux.

 Depuis 2002, nos équipes à Lampedusa et en Sicile apportent des soins à ceux qui ont survécu à la traversée, traitant notamment des problèmes de déshydratation, d’hypothermie ou des séquelles psychologiques dues à la traversée. Mais ces missions à terre n’ont pas empêché les  décès. Cette situation est intenable pour une organisation humanitaire comme MSF. Une opération de sauvetage en mer n’est certainement pas une solution à la migration par bateau. Mais nous n’avons pour le moment d’autre choix que de la mettre en œuvre. En attendant que l’Union européenne adopte des politiques plus humaines vis-à-vis des réfugiés, elle fait la démonstration de son incapacité à respecter sur son propre sol les droits fondamentaux dont elle se fait le chancre à l’extérieur de ses frontières.  

21 avril 2015

Source : mediapart.fr

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