La présence de deux parlementaires d’extrême droite au sein de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe a été contestée lundi à l’ouverture de la session de 2013.
Un groupe d’élus emmenés par la députée italienne Fiamma Nirenstein a estimé que le Hongrois Tamas Gaudi Nagy, (Jobbik), et la Grecque Eleni Zaroulia (L’Aube dorée) avaient violé les valeurs de l’organisation par leurs prises de position xénophobes et antisémites.
« Mme Zaroulia a dit devant son Parlement national que les immigrés étaient des sous-êtres humains qui envahissaient la patrie et qui répandaient des maladies », a rappelé la députée du Peuple de la liberté, le parti de Silvio Berlusconi.
« M. Gaudi Nagy a dit devant son Parlement qu’il y avait une liste de juifs qui représentaient une menace pour la sécurité nationale et qu’ils exploitaient l’Holocauste pour dominer le monde », a-t-elle ajouté.
Soutenue par un nombre requis d’au moins dix parlementaires appartenant à un minimum de cinq délégations nationales, la demande a été transmise à la commission du règlement de l’Assemblée parlementaire qui doit rendre son avis dans la semaine.
Le président de l’Assemblée, le Français Jean-Claude Mignon (UMP), s’est prononcé personnellement contre cette mise en cause des deux députés, estimant qu’ils avaient été élus dans le cadre de scrutins jugés démocratiques.
« Il n’appartient pas à l’Assemblée de dire aux Hongrois et aux Grecs ‘Vous avez correctement voté’ ou ‘Vous n’avez pas correctement voté », a-t-il estimé lors d’une conférence de presse.
21/1/2013, Gilbert Reilhac,
Source : REUTERS