Les participants à la 28ème session du Conseil onusien des droits de l’homme ont plaidé lundi à Genève pour une lutte efficace contre les diverses formes de discrimination et de préjugés, comme le racisme et l’islamophobie.
Le président de l’Assemblée générale de l’Onu, Sam Kutesa, a indiqué que les diverses formes de discrimination et de préjugés « devaient être combattues », comme le racisme et l’islamophobie.
Il a déclaré, dans un message vidéo, que grâce à ses divers mécanismes, le Conseil pourrait contribuer à promouvoir les droits des personnes les plus menacées, comme les femmes, les migrants, les enfants et les personnes handicapées.
De son côté, le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a indiqué que le monde était confronté à de « graves violations » des droits humains tels « la discrimination, l’inégalité et l’extrémisme violent ».
« Les Nations unies possèdent les outils pour agir de manière préventive contre ces fléaux », a-t-il souligné, déplorant, toutefois, « l’absence de consensus politique entre les Etats pour endiguer ces problèmes ».
Le secrétaire général de l’ONU a indiqué que les actions « précoces » visant à prévenir les conflits et protéger les droits de l’homme, permettent de « renforcer la souveraineté et non pas de la défier ou de la limiter ».
Il a également relevé que « les graves violations des droits de l’homme affaiblissent la souveraineté d’un pays ».
Le Haut Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Zeid Ra’ad Al Hussein, a noté, pour sa part, que malgré les engagements « clairs » pris par les Etats membres pour le respect des principes de la Charte des Nations unies, « les droits humains ont été ignorés et violés, parfois à un degré choquant ».
M. Zeid a exhorté les Etats à aligner leurs actions avec les recommandations du Conseil des droits de l’homme et ses mécanismes et à les concrétiser sur le terrain.
Le chef du département fédéral des affaires étrangères de la Suisse, Didier Burkhalter, a plaidé, quant à lui, en faveur d’un soutien des Etats à prendre leurs responsabilités pour réagir aux violations des droits de l’homme et à les prévenir.
Il a considéré ainsi que la liberté d’expression est « restreinte », la censure et l’autocensure « se propagent », l’intolérance se répand, et que le dialogue et la compréhension mutuelles « cèdent devant les préjugés ».
2 mars 2015
Source : APS