La Suède a été secouée par des émeutes qui ont éclaté dans nuit du dimanche 19 mai 2013 dans la banlieue de Stockholm. Plus de 90 coups de feu ont été tirés selon les pompiers ainsi qu’une cinquantaine de voitures incendiées durant ces émeutes qui mettent à mal le modèle social suédois. Selon le très sérieux journal britannique Financial Times, les images de ces émeutes envoient une « onde de choc en Suède en mettant en cause l’image de tolérance et de souci d’égalité ».

Le débat autour de l’immigration fait rage en Suède : 15% des Suédois sont désormais d’origine étrangère et le nombre d’immigrés a été multiplié par 16 en 50 ans, passant de près de 19000 dans les années 60 à 308 000 en 2012. Une augmentation exponentielle due essentiellement aux requêtes d’asile : en 2012, la Suède a accepté 44.000 demandes d’asile, soit 50% de plus qu’en 2011.

L’intégration à la suédoise

« Vivre comme jeune dans ces endroits de ségrégation (banlieues) est très difficile. Vous n’avez pratiquement aucun contact avec les Suédois et souvent pas une bonne compréhension de la société suédoise », a déclaré Aje Carlbom, anthropologue social à l’université de Malmö à l’AFP.

Par ailleurs, selon Jerzy Sarnecki, professeur de criminologie à l’université de Stockholm cité par l’AFP, « la société suédoise est devenue de plus en plus cloisonnée, avec une population immigrée sans travail fixée dans les ghettos de banlieue ou le taux de chômage est bien plus élevée qu’ailleurs dans le pays ».

L’institut pour l’Économie et la Paix avait classé en 2010 la Suède à la dixième place des pays les plus sûrs du monde.

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