La Belgique est un des pays où le taux d’emploi parmi les personnes issues de l’immigration est le plus bas, souligne l’Organisation de Coopération et de Développement Economiques (OCDE).
Dans son rapport sur l’insertion des immigrés sur le marché du travail, l’OCDE constate que si les personnes immigrées représentent un cinquième de la population en âge de travailler de la Belgique, leur intégration au marché du travail reste particulièrement faible.
En 2012, le taux de chômage global en Belgique était de 7,6pc. Il s’élevait à 19,8pc chez les moins de 25 ans et culminait à 29,3pc et 27,9pc pour les immigrants et leurs descendants.
Mais, le constat est plus alarmant encore quand il s’agit du taux d’emploi des enfants des immigrés nés en Belgique.
‘On pourrait s’attendre à récolter les avantages d’une plus grande familiarité avec la culture et les institutions belges. Cependant, comme leurs parents, ils ont un faible taux d’emploi. Les résultats pour les enfants d’immigrants soulignent la nature persistante des problèmes d’intégration », relève l’OCDE.
Rappelant que les emplois précaires et des salaires moins élevés alimentent la pauvreté et l’exclusion sociale, le rapport indique que la Belgique affiche, avec la Grèce, le plus grand écart dans l’UE entre les immigrants et les autochtones.
En effet, les données montrent que 43pc des personnes issues de l’immigration courent un risque d’exclusion sociale et de pauvreté. Le Royaume se classe à cet effet en troisième position, derrière l’Espagne et la Grèce.
Par région, cette problématique se manifeste tout particulièrement dans la capitale, qui a la concentration de migrants la plus élevée. Quelque 54pc des personnes sans emploi dans la capitale sont issues de l’immigration. Et parmi eux, 33pc sont issus de pays hors UE. La Wallonie ne compte que 16pc de migrants parmi les personnes sans emploi contre 13pc en Flandre.
Pour y faire face, l’Organisation préconise de cibler les immigrés dans les prochaines mesures concernant l’emploi, accroître les incitations au travail pour les travailleurs peu qualifiés ou encore renforcer l’équité dans le système éducatif, qui doit mieux répondre aux besoins des enfants d’immigrés.
15 avr. 2015
Source : MAP
