Alain Gresh fait partie de cette « lignée » de journalistes-intellectuels qui pensent par eux mêmes. Ceci est assez rare pour être souligné. Il est né et a grandi en Egypte. Sa mère était russe, son père biologique était Pierre Curiel, communiste et internationaliste, né dans une famille juive francophone de nationalité italienne, enfin le père qui l’a élevé était un copte égyptien.
Si Alain Gresh est l’agitateur d’idées que l’on connait maintenant depuis au moins deux décennies, c’est aussi parce qu’il est le produit d’un melting pot. C’est la raison pour laquelle il sait ce que parler – et écrire- veut dire dans un monde où la politique semble avoir perdu pied face à une crise économique qui anéantit tout sur son passage.
Dans l’entretien à paraître ce mercredi 12 juin sur le portail du CCME, M.Gresh parle sans langue de bois, d’une gauche piégée par les discours réactionnaires, du combat qui doit être mené par les jeunes musulmans, contre l’islamophobie, au sein des sociétés où ils vivent avec » l’ensemble des démocrates » ou encore du danger de l’utilisation du « concept de loup solitaire » par les médias.