L’initiative de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, Amir al Mouminine, visant la diffusion d’un Islam tolérant en Afrique et la formation au Maroc de plusieurs imams issus de pays africains subsahariens est une initiative « historique » qui « traduit dans la réalité l’approche de l’Islam authentique et tolérant », a affirmé, mardi à New York, M. Cissé Djiguiba, Représentant du Président du Conseil des Imams en Côte d’Ivoire.
« C’est une initiative Royale à caractère historique et également une responsabilité historique », a souligné l’Imam Djiguiba, également Directeur de la radio islamique nationale « Al Bayane », dans une déclaration à la MAP au siège des Nations Unies, soutenant que le Maroc demeure « le pays vivier de l’Islam en Afrique de l’ouest et particulièrement en Afrique noire ».
M. Djiguiba a fait cette déclaration en marge d’une réunion de haut niveau du Comité contre le terrorisme (CTC) relevant du Conseil de Sécurité de l’ONU consacrée à la « Lutte contre l’incitation à commettre des actes terroristes motivés par l’extrémisme et l’intolérance : Approche du Maroc et expériences des autres Etats africains ».
« La démarche de Sa Majesté le Roi traduit dans la réalité l’approche de l’Islam authentique, un Islam de tolérance, d’ouverture d’esprit et de cohésion sociale, qui prend en compte toutes les dimensions, surtout la paix » notamment en Afrique, a précisé le responsable ivoirien, ajoutant qu’elle reflète aussi la volonté à faire en sorte que l’Islam contribue à l’essor du développement humain.
Dans ce cadre, l’Imam Djiguiba a soutenu que la lutte contre l’extrémisme et le fondamentalisme est une lutte « multisectorielle », rappelant que la dimension sécuritaire ou économique à elle seule ne suffit pas comme cela a été démontré dans tous les grands maux ayant secoué le monde.
Selon lui, la dimension religieuse doit aussi venir en appui pour que le message véhiculé soit bien compris et que les femmes et hommes soient bien éduqués pour comprendre que « la vie est trop importante pour que des gens puissent se donner le droit d’ôter la vie à autrui ».
Il a, dans ce sens, émis le souhait que « cette rencontre de haut niveau » aboutisse à une approche plus pratique et pragmatique en direction des jeunes et des femmes de toutes les confessions religieuses. L’objectif étant, a-t-il souligné, que cette approche multisectorielle et globale permette à chacun d’apporter sa contribution pour que tous soient à l’abri de la violence et de tout ce qui peut entraver le développement harmonieux et total de l’Afrique, en particulier, et du monde en général.
Mettant en exergue l’importance de l’éducation et de la formation pour la diffusion des vraies valeurs de l’Islam, une religion de paix, M. Djiguiba a tenu à saluer l’initiative marocaine qui est « en train de réussir », en aidant à créer un centre de formation de « missionnaires de la paix » qui pourront « montrer et enseigner le vrai visage de l’Islam » dans plusieurs pays de la sous-région.
Après avoir souligné les « liens très privilégiés » unissant la Côte d’Ivoire et le Maroc comme en témoignent les deux visites effectuées par le Souverain cette année à Abidjan, ainsi que la convergence des points de vue et les positions communes concernant plusieurs dossiers aux niveaux africain et international, M. Djiguiba a rappelé la formation dont ont bénéficié plusieurs cadres ivoiriens dans divers domaines dans le Royaume (sociologie, histoire, sciences, économie…), alors que d’autres continuent de suivre leurs études dans les universités marocaines, notamment celles qui enseignent la religion et l’Islam.
« Je pense que cela permettra de renforcer les capacités nécessaires de nos religieux et contribuera très efficacement à cette lutte et à ces efforts pour l’éradication de la violence par une meilleure compréhension de l’Islam authentique et un enseignement qui aura un impact sûr à court, moyen et long terme », a-t-il conclu.
30 sept 2014
Source : MAP
