La place de l’immigration dans la politique au Maroc

lundi, 09 juin 2014

Lors d’une table-ronde sur « la place de l’immigration dans la politique au Maroc », organisée dimanche 8 juin 2014 dans le cadre du festival Twiza, les responsables marocains de différents horizons politiques ont unanimement déclaré que l’immigration est au centre des priorités de l’Etat marocain en réfutant toute politique politicienne.

Participer au développement du Maroc

Dans son intervention, M. Abdeslam Seddiki, ministre marocain de l’emploi et des affaires sociales, a assuré que « le nombre d’institutions créées au service des Marocains du monde  atteste de l’intérêt que porte le Royaume à la question migratoire », ajoutant que « la constitution de 2011 donne les mêmes droits à tous les citoyens marocains qu’ils soient au Maroc ou à l’étranger ».

Le ministre marocain a également souligné que « les Marocains du monde ont toujours gardé un lien fort avec le Maroc et constituent un maillon fort dans son développement», en témoignent, selon M. Seddiki « les 60 milliards de dirhams de transfert annuel assimilés à 20% de la liquidité des banques marocaines et la participation effective dans le développement de leurs régions d’origine ».

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M. Abdeslam Seddiki a enfin affirmé que « l’Etat marocain est garant des droits des Marocains du monde dans leurs pays d’accueil, objet d’ailleurs de plusieurs accords signés avec des pays comme la Belgique et les Pays-Bas ». Il précise également que « les partis politiques marocains ont le devoir d’encadrer les communautés marocaines à l’étranger et les rapprocher de leurs culture et religion ».

La mondialisation de l’immigration

Pour sa part, M. Driss Lachgar, premier secrétaire du parti de l’Union socialiste des forces populaires (USFP), a considéré que « le Maroc doit gérer le phénomène migratoire de façon rationnelle puisqu’il n’est plus un pays émetteur ou de transit, mais un pays d’accueil ». Une mutation qui, selon M. Lachgar, « demandera plusieurs changements au niveau des lois marocaines ».

Quant à la participation politique des Marocains du monde (MDM), responsable socialiste a insisté sur « l’urgence d’engager un dialogue élargi au parlement et au sein des institutions de gouvernance. Ceci d’autant plus que la constitution de 2011 souligne l’importance de la représentativité des Marocains du monde au sein de ses institutions ».

Encadrer les Marocains du monde

M. Khalid Boukarii, député et secrétaire national de la jeunesse du parti de la Justice et du Développement (PJD) a, pour sa part, abordé « la participation effective des Marocains du monde dans le développement de leurs régions d’origine, notamment au niveau économique », précisant que « plus d’un million de Marocains en profitent ».

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Le député a souligné « qu’il est temps d’impliquer politiquement les Marocains du monde, à commencer par leur représentativité dans les institutions de gouvernance ». Il a également appelé les services consulaires marocains à être plus disponibles pour les MDM.

MDM : des politiques éparses

M. Hakim Benchemass, président du groupe du Parti authenticité et modernité (PAM) à la deuxième chambre, a de son côté insisté sur la nécessité de coordonner les politiques publiques en matière d’immigration entre les différentes institutions.

Le porte-parole du PAM a en outre affirmé que les politiques migratoires marocaines n’ont pas assimilé les mutations qu’a connues l’immigration. Il s’est notamment arrêté sur la féminisation, la jeunesse et le vieillissement des populations d’origine immigrée.

CCME

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