La cérémonie d'ouverture de cette édition, placée sous le Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI, a été marquée par de vibrants hommages à l'actrice marocaine, Nadia Niazi, qui a travaillé pour les grands réalisateurs marocains et étrangers, au chef du bureau de groupe Canal Plus à Los Angeles, le journaliste français d'origine tunisienne, Ramzy Malouki, et au réalisateur et militant amazigh, Abdelaziz Oussayeh.

Intervenant à cette occasion, le président de l'association "Initiative culturelle" et président du comité d'organisation, Driss Moubarik, a indiqué que le Festival international "Cinéma et migrations", dont la tenue coïncide avec la célébration du 40e anniversaire de la glorieuse Marche Verte, a franchi a franchi le cap du professionnalisme malgré la réduction de l'aide pour son organisation et la fermeture de plusieurs salles de cinéma.

Ce festival, qui accorde un intérêt spécial aux questions liées à la migration, permet aux cinéphiles et aux professionnels de suivre de près les dernières productions cinématographiques traitant de la question migratoire dans le monde, ainsi que les derniers films produits au Maroc, a souligné M. Moubarik.  
Outre la projection des films de la compétition officielle et des films marocains dans la section "Panorama", cette édition sera marquée par l'organisation de plusieurs activités, notamment des conférences, des débats, des ateliers et des masters-class, a-t-il précisé.

Pour sa part, Mme Zineb El Adaoui, Wali de la région de Souss-Massa, gouverneur de la préfecture d'Agadir Idda Outanane, a relevé que, grâce aux efforts des organisateurs, ce festival est devenu un rendez-vous artistique incontournable dans la région, se félicitant de la qualité des films programmés et des différentes activités programmées à cette occasion.

Ce festival contribue au rayonnement culturel et touristique de la ville d'Agadir et de toute la région et permet aux amateurs et aux professionnels du 7ème art de découvrir les dernières productions cinématographiques sur les scènes nationale et internationale, a noté Mme El Adaoui, qui a déploré, par ailleurs, le problème de la fermeture de salles de cinéma.

Elle a, dans ce contexte, appelé à la création d'un comité du film dans la région de Souss-Massa visant la promotion et la préservation des infrastructures dédiées à l'art et au cinéma, mettant l'accent sur l'importance de l'implication sérieuse et effective de tous les acteurs et professionnels pour relever ce défi.

Pour sa part, le secrétaire général du CCME, M. Abdellah Boussouf, a souligné que ce festival consolide au fil des années sa position comme évènement phare et important à la faveur notamment des sujets traités par les films projetés et la richesse des activités parallèles.

Avec le temps, a expliqué M. Boussouf, ce festival est devenu un rendez-vous incontournable pour évoquer les différentes thématiques liées à la migration, faire connaître les questions intéressant les immigrés à travers le cinéma et jeter la lumière sur des problèmes sociétaux et humains qui préoccupent de plus en plus les sociétés d'origine et d'accueil des migrants.

Il a fait part à cet égard de la volonté du CCME d'accompagner le rayonnement de ce festival sur le plan international et de soutenir toute initiative dans ce sens.

Au programme de cette édition figure la projection d'une sélection de neuf longs métrages nominés pour la compétition officielle à savoir "Pitza e Datteri" (Italie), "Atlantic"(Pays-Bas, Belgique, Allemagne, Maroc), "Simshar" (Malte), "Image" (Belgique), "Marussia" (France-Russie), "Aida" (Maroc), "Ils l'ont fait" (France), "Certifiée Halal" (France, Algérie, Belgique) et "Ta mère" (France, Maroc). Cette édition sera également marquée par la présentation de films panoramiques du cinéma marocain avec les dernières productions nationales.

Le jury de cette manifestation internationale est présidé par Fouad Ahidar, acteur associatif et politique, établi en Belgique. Il est également composé des actrices Houda Echouafni et Soumia Akaâboune, du producteur et réalisateur français Messaoud Hattou, de l'acteur tunisien Hicham Yaâkoubi, du réalisateur français Fred Debbah et du réalisateur et producteur marocain Fouad Challa.

Outre la projection de films cinématographiques, ce festival connaitra aussi l'organisation d'ateliers de formation dans le domaine du cinéma ainsi que des séminaires thématiques, et ce en coopération avec des institutions partenaires.

La cérémonie d'ouverture de cette édition, rehaussée par la présence d'élus locaux, de députés et d'autres personnalités civiles et militaires, a été agrémentée de spectacles de danses et de chants animés par des troupes locales.

MAP