SIEL : M. Boussouf présente la version espagnole de son dernier ouvrage

dimanche, 09 février 2020

Le stand du Ministère de la culture au Salon du livre de Casablanca a accueilli, samedi 8 février 2020, M. Abdellah Boussouf, Secrétaire général du CCME, qui a présenté la version espagnole de son ouvrage « Une monarchie citoyenne en terre d’islam : comment Mohammed VI a conçu un modèle religieux universel ». La traduction a été réalisée par Mme Kenza Al Ghali, ambassadeur du Maroc au Chili, et Mme Hasna Zenboury et publié par le Centre culturel Mohammed VI pour le dialogue des civilisations au Chili.

Lors de cette rencontre modérée par le professeur Ahmed Benramdane, M. Boussouf a expliqué que la première version du livre publiée en français a été conçue pour répondre au besoin de vulgariser dans une langue internationale les nouvelles réformes du champ religieux des 20 dernières années et d’expliquer les singularités du modèle religieux marocain.

Elle répond ainsi à plusieurs questionnements soulevés par la pensée politique occidentale qui a eu tendance à classer la monarchie française à l’opposé de la démocratie, d’où tout l’intérêt de mettre en avant la singularité de la monarchie marocaine citoyenne basée sur l’allégeance (la bayaâ) qui équivaut, selon M. Boussouf, au contrat social de Rousseau puisqu’elle est soumise au vote des sages de la nation (أهل الحل و العقد) et au système des sénateurs aux Etats-Unis. La monarchie marocaine répond en ce sens aux conditions de la citoyenneté moderne, elle n’est pas le résultat d’une volonté providentielle qui n’est régie par aucun contrat avec la société comme l’ont été les monarchies en France.

D’autre part, l’ouvrage de M. Boussouf répond à la question de l’universalité du modèle religieux marocain et explique pourquoi il est transposable dans son essence dans d’autres contextes pour sa capacité de répondre aux problématiques de l’extrémisme, du terrorisme et des crispations identitaires. Il montre comment le Maroc, grâce à son modèle religieux et à son expertise, a pu gérer la diversité linguistique et culturelle pendant des siècles grâce aux échanges avec les sociétés africaines à travers le soufisme ou avec les sociétés européennes à travers l’Andalousie.

Le modèle marocain est basé, selon la vision du M. Boussouf, sur trois composantes essentielles que sont le rite malékisme, pour sa flexibilité et sa capacité à s’adapter à différents contextes; le dogme ash’arite qui a pu allier entre rationalisme et spiritualité et le soufisme considéré comme une zone tampon rassemblant toutes les religions pour un dialogue apaisé.

Le Secrétaire général du CCME a invité à travers ce panel les chercheurs à investir la question du modèle marocain de religiosité pour enrichir les bibliothèques marocaines et le présenter au monde pour contribuer à résoudre les conflits et crispations identitaires.

Pour leur part, le professeur à la faculté de Fès Ahmed Berrada et le professeur Abdellah Barouki de la faculté de Rabat ont affirmé que l’ouvrage de M. Boussouf a pu allier entre la spécificité historique et la connaissance religieuse et réussi à présenter l’essence de la religiosité marocaine dans un discours contemporain. Ils se sont également félicités de pouvoir disposer d’une version espagnole auprès du public hispanophone qui devra corriger certains stéréotypes sur le Maroc.

CCME

SG au JT de 2m: spécial programmation de la journée internationale des migrants

Les entretiens du symposium

Actualités

Google+ Google+