L’espace euro-méditerranéen est, en tant que ligne de front Nord-Sud, un laboratoire de choix pour cerner, comme voudrait le faire ce colloque, les enjeux suscités par les flux concomitants de médias et de migrations.

Nombreuses sont les recherches menées sur la relation médias et migrations qui portent sur la question de la représentation des populations d’origine immigrée dans les médias des différents pays européens et qui soulignent les logiques de sous représentation et de mal représentation dont sont victimes, dans ces médias, ces populations. D’autres études se penchent depuis le début des années 1990 sur l’analyse de la réception des médias ou les usages des nouveaux médias au sein des foyers issus de l’immigration dans les pays d’Europe occidentale qui mettent en relief la manière dont, au travers de leurs consommations médiatiques, les minorités ethniques articulent leurs différentes appartenances culturelles.

Pour importantes qu’elles soient, ces perspectives ont laissé dans l’ombre d’importants enjeux sur lesquels ce colloque entend revenir. Si des recherches de plus en plus abondantes ont été consacrées au rôle que jouent les médias dans les pays d’immigration, rares sont celles qui s’interrogent à celui qu’ils jouent dans les pays d’émigration. Nous proposons de cette façon d’explorer de quelle façon, dans les pays du pourtour sud de la Méditerranée, les médias et nouveaux médias, qu’ils soient locaux, nationaux ou internationaux, participent, aux côtés bien entendu d’autres facteurs, à alimenter des désirs d’émigration, ou, au contraire, à dissuader

Colloque international, 17 et 18 novembre 2011, 10h00-19h00, INA, Paris 13°…Suite

Les députés belges ont adopté une proposition de loi durcissant les règles du regroupement familial visant implicitement les Belges originaires du Maroc et de Turquie, mais qui, en introduisant cette distinction entre les Belges, pourrait être retoquée par la Cour constitutionnelle.

Après plusieurs heures de débats houleux, les députés ont approuvé cette proposition dans la nuit de jeudi à vendredi. Le texte, une initiative du parti indépendantiste flamand N-VA, a été adopté par quatre partis flamands et par le parti libéral francophone MR.

Il fixe pour les Belges les mêmes règles de regroupement que pour les ressortissants de pays non européens vivant en Belgique.

Ainsi, les Belges pourront encore faire venir leurs conjoints et enfants mineurs, mais plus leurs ascendants (parents), alors que les ressortissants de l'UE résidant en Belgique pourront continuer à le faire en vertu de la législation européenne.

Les Belges, tout comme les ressortissants non européens, devront en outre pouvoir justifier des revenus équivalent à 120% du "revenu d'intégration" (aide sociale), contre 100% pour les citoyens des autres pays de l'UE.

L'objectif officiel de la loi est de lutter contre les abus du regroupement familial, les filières d'immigration et les mariages blancs.

Mais si les partisans du texte "ne l'avouent pas à voix haute, cette discrimination est avant tout dirigée contre les Belges d'origine marocaine et turque", explique vendredi le journal La Libre Belgique.

Une député libérale francophone, Jacqueline Galant, a pourtant été explicite: "Je ne suis pas contre cette différence de traitement car les Belges qui procèdent au regroupement familial sont à 70% d'origine marocaine et turque", a-t-elle déclaré au quotidien Le Soir.

Le secrétaire d'Etat à l'Asile et à l'Immigration, Melchior Wathelet, a critiqué une discrimination "injustifiable" entre Belges.

Les Belges "qui partent pour un temps limité dans un autre pays européen pourront bénéficier de la directive européenne qui permet le regroupement avec les ascendants", mais pas ceux qui restent en Belgique, a-t-il souligné, alors que la Constitution du royaume garantit l'égalité des droits entre tous les Belges.

27/9/2011

Source : AFP/Aufait

Le séminaire organisé par Conseil de la Communauté Marocaine à l’Etranger (CCME), portant sur « les réformes constitutionnelles, immigration et citoyenneté », initialement prévu pour la fin du mois de mai, a finalement été reporté aux 18 et 19 juin prochains.

Ce séminaire intervient dans le cadre du programme de consultations destiné aux Marocains résidant à l’étranger. Le CCME avait lancé cette campagne de consultations le 26 d’avril dernier, afin de permettre aux MRE de faire des propositions et observations relatives aux réformes constitutionnelles et politiques, notamment par le biais d’un questionnaire mis en ligne sur le site du Conseil.

27/5/2011

Source : Yabiladi

 

Il y a aujourd'hui, en France métropolitaine et outre-mer, vingt-cinq centres de rétention administrative (CRA) ; onze d'entre eux sont habilités à enfermer des familles et des enfants.

Des dizaines de milliers de personnes y sont enfermées chaque année en vue d'être expulsées du territoire. Leur seul délit est de ne pas avoir de papiers. Ces lieux de privation de liberté, de plus en plus sécurisés, échappent à notre regard.

La machine à expulser parle de ceux qui "disparaissent" et dont la vie bascule soudain lors d'un contrôle d'identité. Placés en rétention administrative pour une durée maximale de trente-deux jours, et bientôt de quarante-cinq, ils deviennent des "retenus", avant d'être "reconduits à la frontière". Nous avons recueilli leurs paroles, entre deux rendez-vous devant un juge, dans l'anonymat de leur chambre du CRA, parfois à quelques heures d'être embarqués vers un pays que, pour la plupart, ils ne connaissent pas. Leur enfermement est double, dans un lieu et dans une procédure complexe. Ce sont eux qui subissent la "politique du chiffre", eux qui nourrissent les "objectifs chiffrés de reconduite à la frontière".

Cette diffusion se fait en relation avec celle d'un documentaire qui sera diffusé sur Canal+ le mercredi 1er juin à 20 h 50 : L'Immigration aux frontières du droit. Ce documentaire de Marion Loizeau suit le quotidien de plusieurs personnes confrontées à la politique du chiffre en matière d'"éloignement du territoire" et qui témoignent des difficultés de leurs vies quotidiennes.

27.05.11
Source : LE MONDE

Près d’un an après la sortie d’une étude qui estimait le taux de chômage des Algériens établis au Québec depuis moins de cinq ans à 35,4 %, la ministre de l'Immigration du Québec, Kathleen Weil, propose un système de quotas qui aurait pour conséquence de restreindre l’entrée des populations arabo-musulmanes au Québec.

L’étude de l’Institut de recherche en politiques publiques s’intéressait aux problèmes d’intégration vécus par les immigrants maghrébins.

«Ce qu’on veut, c’est aller chercher de la diversité», a soutenu la ministre Weil, qui souligne que le système de quotas n’est qu’à l’étape des consultations publiques et qu’une cinquantaine d’organismes participeront à la commission parlementaire.

Selon Pierre Anctil, spécialiste de l’histoire de l’immigration canadienne à l’Université d’Ottawa et l’un des signataires de la lettre ouverte «Non aux quotas par origine», la mise en place d’un système de quotas par région géographique vise spécifiquement la population du Maghreb. Avec cette politique, la proportion d’immigrants d’origine maghrébine passerait de 38 % à 30 %.

«On déguise un quota religieux, culturel et linguistique en quota géographique. Choisir les immigrants en fonction de la couleur, de la religion et de la langue, c’est discriminatoire aux yeux de la Charte québécoise des droits et libertés, alors on le camoufle», a affirmé M. Anctil.

Pour ce dernier, il s’agit d’un recul important quant aux politiques migratoires. «Depuis 1968, on choisit les immigrants au mérite en fonction de critères comme l’âge, les compétences, le niveau d’éducation, l’âge et la maîtrise de la langue. Une sélection basée sur la géographie remet en question ce principe», a-t-il indiqué.

Jeunes, éduqués et francophones

Sébastien Arcand, spécialiste en management interculturel à L'École des hautes études commerciales de Montréal et l’un des auteurs de l’étude, souligne qu’aucune politique structurante n’a été mise en place depuis la sortie de son étude.

«Les immigrants maghrébins sont jeunes, ils sont très éduqués et ils parlent français, mais ils ont de la difficulté à se trouver un emploi, car ils parlent peu l’anglais. C’est la réalité du marché du travail montréalais», a-t-il lancé. Il blâme aussi l’influence des syndicats et des ordres professionnels. «Le Québec est très corporatif», a-t-il dit.

Selon les données du Recensement 2001, la population d’origine maghrébine se concentre en effet à 91, 8 % dans la région métropolitaine de Montréal.

27/5/2011

Source : Canoë

Colloque international organisé en partenariat par le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME), Le Centre Jacques Berque, l’Institut Français de Rabat, et la Bibliothèque Nationale du Royaume du Maroc (BNRM).

Les questions de l’altérité, de la coexistence et du « vivre ensemble » se réinvitent dans les pays du Sud de la Méditerranée. Elles s’y reformulent sous une perspective inédite dessinée par l’irruption de l’immigration dans des terres traditionnellement d’émigration. Ces questions stimulent et bousculent des reconstructions identitaires en œuvre où l’illusion d’un entre-soi identitaire national ou culturel est déjà largement fissurée par l’effet de processus de mondialisation qui traversent tous les secteurs de la vie de la région. Mais surtout, elles posent probablement les prémices de l’émergence d’une perspective cosmopolite dans une région d’où elle a été évacuée…Suite

Le partenariat migratoire conclu avec le Nigéria et les vols spéciaux constituent les thèmes principaux du rapport sur la migration 2010 publié par l’Office fédéral des migrations (ODM). Ce rapport donne, chiffres à l’appui, un aperçu des différentes activités de l’ODM. (Consulter le texte intégral du rapport)

26/5/2011

Source : Site de l’ODM

Depuis quelques semaines, le gouvernement a manifesté de façon récurrente sa volonté de réduire les flux migratoires. Au mois d'avril, le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, déclarait vouloir «faire baisser le volume de l'immigration légale». Cette semaine, c'est à l'immigration de travail qu'il s'attèle. «Contrairement à une légende, la France n'a pas besoin de compétences issues de l'immigration, estime le ministre. Elle dispose de la ressource nécessaire» afin de pourvoir ses offres d'emplois et «n'a besoin ni de maçons ni de serveurs de restaurants». «Cela relève du bon sens», a surenchéri mardi le ministre du Budget, François Baroin. Un bon sens qui laisse cependant sceptiques nombre d'économistes.

«Sur le papier, il peut être séduisant de mettre face à face chômeurs et immigrés», explique Patrick Simon, démographe à l'Ined. Si le marché du travail français était exempt d'immigrés, cela ne ferait-il pas d'autant plus de postes à pourvoir pour les autochtones, dont le taux de chômage est l'une des préoccupations principales ? «C'est oublier que ces deux catégories de populations ne sont pas substituables», précise Patrick Simon. En clair, autochtones et immigrés n'occupent pas les mêmes types d'emplois, et se font peu concurrence. «Ils seraient plutôt complémentaires. Et à ce sujet, il existe un relatif consensus, affirme Xavier Chojnicki, économiste au Cepii et à l'Université de Lille 2. La plupart des études réalisées constatent d'ailleurs un très faible impact de l'immigration sur le taux de chômage».

«En France et en Europe, le marché du travail est très segmenté», poursuit-il. Les immigrés y occupent souvent des emplois peu qualifiés, peu rémunérés, aux conditions de travail difficiles. Les secteurs de la restauration, du bâtiment et des services à la personne par exemple, peinent malgré tout à pourvoir des offres d'emploi que les autochtones jugent insuffisamment attractives. D'après la dernière enquête sur les besoins de main d'œuvre réalisée par Pôle emploi, 61% des offres d'aides à domicile posent ainsi des difficultés de recrutement. «Si le flux d'immigration venait à être réduit, cela accroîtrait encore les difficultés d'embauche de ces secteurs», explique Xavier Chojnicki. Avec pour conséquence probable une forte hausse du travail au noir.

20.000 personnes par an

«De surcroît, vouloir réduire l'immigration de travail est surprenant, car elle comprend les migrants plus sélectionnés», s'étonne Patrick Simon. Ces 20.000 personnes par an qui viennent travailler en France à la demande des chefs d'entreprises ne représentent d'ailleurs qu'une petite fraction des 200.000 immigrés qui s'y installent chaque année, notamment au titre du regroupement familial ou pour motifs humanitaires. «Les employeurs espèrent plutôt un assouplissement des règles en vigueur car ils ont besoin de cette main d'œuvre étrangère», poursuit-il.

Depuis 2006 et jusqu'à il y a peu, Nicolas Sarkozy plaidait d'ailleurs pour une «immigration choisie», encourageant la venue de candidats sélectionnés selon leur profil professionnel. «Depuis cette date, l'immigration de travail est passée de 10.000 personnes par an environ à 20.000», précise Patrick Simon. Un nombre marginal par rapport aux 500.000 offres d'emplois non pourvues actuellement en France. «Au total, ce n'est pas beaucoup non plus par rapport au flux migratoire total», juge le démographe. Car la France, comme la plupart des pays européens, peine à faire venir sur son territoire les immigrés les plus attractifs. A ce titre, le Canada, l'Australie, ou encore les Etats-Unis tirent bien mieux leur épingle du jeu.

26/05/201, Marie Bartnik

Source : Le Figaro

SG au JT de 2m: spécial programmation de la journée internationale des migrants

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