Maroc : la dimension africaine du développement des provinces du sud

dimanche, 16 février 2014

L'espace débat de ce dimanche 16 février 2014 a été consacré à la présentation du rapport du Conseil économique, social et environnemental (CESE) sur le développement des provinces du sud.

MM. Abdellah Mouttaqui, membre du CESE, Noureddine Affaya, professeur universitaire et Rahal Boubrik, directeur du centre des études sahariennes de l'Université Mohammed V de Rabat ont animé un atelier sur le "nouveau modèle de développement pour les provinces du sud : enjeux et perspectives africaines", avec la modération de M. Khalid Chergraoui, professeur d'histoire et d'anthropologie politique.

M. Mouttaqui a présenté les grandes lignes du rapport élaboré par le CESE : "ce nouveau modèle a été réalisé sur 4 bases : le développement durable de cette région, la participation effective de la population dans la gestion des affaires de leur communauté, le respect des droits de l'homme et le renforcement du rôle de l'état dans le respect des lois".
Ce rapport a par ailleurs relaté des données d'importance majeure : "les provinces du sud concentrent plus d'investissement que les provinces au nord du pays mais le taux de chômage s'élève à plus 15 % au sud, conte 9 % au Nord et le développement économique y reste faible", déclare M. Mouttaqui.
Face à toutes les difficultés de développement de cette partie du Royaume, le rapport du CESE a tracé quelques objectifs : "doubler le PIB de cette région, réduire le chômage à moitié et mettre en place un partenariat public privé ou le secteur privé participera à plus de 50%", a-t-il ajouté.
Afin de relever ses défis, le CESE propose quelques pistes de réflexion. "Consolider les liens économiques avec les pays de l'Afrique subsaharienne doit être la première étape de la remise à niveau de provinces du sud : il faut commencer par reconstruire l'axe de transport Dakhla-Mauritanie-Dakar et installer une étroite collaboration entre les ports maritimes de Dakhla et Nouadibhou", a précisé le membre du CESE.
M. Noureddine Affaya a quant à lui mis le point sur "l'importance de l'éducation dans "refondation" et le développement de toutes les régions du Maroc, dont bénéficieront en première étape les provinces du sud". "Le CESE a consacré la place de l'enseignement et de l'éducation dans tout processus de changement ou de développement, il faut commencer par préparer les ressources humaines capables de mener à bien ces chantiers. Je me réjouis de lire dans le rapport du CESE que la création des instituts et universités dans les provinces du sud est un objectif à court terme", a-t-il conclut.
Une réflexion que M. Boubrik a soutenu dans son intervention : "nous n'avons pas un problème de modèle mais un problème de concrétisation nécessitant essentiellement des ressources humaines et un calendrier précis", a-t-il déclaré, ajoutant que "pour les prochaines générations, il sera incontournable d'intégrer avec force la dimension africaine dans notre identité, et ce à travers l'enseignement".
La table-ronde a été suivi d'un débat témoignant de l'intérêt porté à la question de la régionalisation avancée au Maroc.

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