Conférence:« Islam et musulmans d’Europe : Enjeux et défis identitaires »

mercredi, 18 février 2015

« Islam et musulmans d’Europe : Enjeux et défis identitaires » tel a été le thème de la table ronde organisée par le pavillon du CCME en cette sixième journée du Salon du livre de Casablanca qui a connu la participation de spécialistes des questions identitaires et du culte , en l’occurrence ; Rachid Id Yassine, spécialiste en sociologie, anthropologie et sciences des religions, Tarek Oubrou, écrivain et imam franco-marocain, Mohamed Ajouaou, professeur à l’Université libre d’Amsterdam. Les interventions de ce panel ont été modérées par Said Aalla, président de la Grande mosquée de Strasbourg.

Tariq Oubrou considère que « l’identité est volatile»  et qu’«elle se construit constamment »  le problème se pose quand la personne vient avec une culture d’origine dans un pays aux valeurs occidentales.

Il appelle à désenvelopper l’islam des cultures d’origine pour les envelopper dans les cultures des pays d’accueil et à adopter la théologie de la culturation tout en respectant l’esprit du coran.

Le discours religieux doit laisser aux gens la liberté de choisir leur identité en fonction de la culture et de la société dans laquelle ils vivent. « Le discours religieux doit opérer par le biais d’une orthodoxie et orthopraxie minimalistes »

Pour sa part, le chercheur marocain Rachid Id Yassine réfute le terme identité « terme à connotation explosive et qui est instrumentalisé » pour corroborer les propos de M.Oubrou en disant que l’identité ne peut être fixe ni établie.

il considère que c’est l’Europe qui est interpellé dans son identité parce qu’il n y a pas d’homogénéité culturelle en Islam de ce fait le défi identitaire ne se pose pas à lui directement.

Pour en témoigner, il cite l’exemple de l’acculturation de la jeunesse issue de l’immigration qui s’adapte à la réalité socioculturelle des pays d’accueil et qui vit et revendique pleinement sa citoyenneté

Lors de son intervention, Mohamed Ajouaou analyse la situation actuelle des musulmans qui pour lui « n’est ni bonne ni mauvaise » , cependant et au vu des derniers attentats notamment en France, il relève la pression qui se fait sur les musulmans et cela le pousse à se poser la question de quel Islam veut-on aujourd’hui en Europe ?

De par son expérience, il révèle que les sociétés occidentales sont plus préoccupées par le côté idéologique de l’islam que par ses pratiques rituelles, il cite à titre d’exemple le courant wahhabite de l’islam qui repose sur des principes susceptibles de mettre à mal la coexistence sociale.

SG au JT de 2m: spécial programmation de la journée internationale des migrants

Les entretiens du symposium

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