Table ronde:« Daesh, le nouveau terrorisme, internet et les réseaux sociaux »

dimanche, 22 février 2015

Par le biais de sa carte blanche, le journaliste Mustapha Tossa a convié au débat sur la question de « Daesh, le nouveau terrorisme, internet et les réseaux sociaux » Mme Anne Giudicelli , spécialiste du monde arabe et musulman et fondatrice de la plateforme Terr(o)riscet ainsi Hosni Abidi, directeur du Centre d'études et de recherche sur le monde arabe et méditerranéenà Genève.

La dernière table ronde organisée par le CCME dans le cadre des ses activités en marge de la 21ème édition du salon du livre et de l’édition de Casablanca qui vient à terme.

Pour Anne Giudicelli, Daesh est le prolongement de l’intervention américaine en Irak et des tensions entre sunnites et chiites ; en effet elle estime que l’Etat islamique est une reconstruction d’Al Qaeda sur des principes similaires et considère que la situation en Syrie a conforté son installation et développement

GiudicelliGiudicelli  identifie l’élément clé qui a contribué à la montée en puissance de Daesh, et notamment l’importance des médias pour ce mouvement qui repose sur  des moyens modernes de communication pour embrigader les jeunes et élargir son camp.

Elle a aussi souligné certaines difficultés qui se dressent devant la communauté internationale ; car dans sa lutte contre ce mouvement elle tombe dans une contradiction saillante étant donné que ses opérations servent les intérêts du régime de Bachar al-Assad en Syrie qui est désavoué par son peuple et par la communauté internationale elle -même.

AbidiPour sa part, Hosni Abidi confie que « parler de Daesh est un exercice à la fois exaltant et difficile sur le plan scientifique »

Il note deux paradoxes dans l’évolution de ce mouvement, en l’occurrence le fait qu’il soit un phénomène surmédiatisé tout en restant obscure, aussi il fait état de l’échec essuyé par les Etats-Unis qui menant des opérations contre Daesh durant 6 mois n’a réussi à récupérer qu’1% de la superficie occupée par l’Etat Islamique

Continuant sur sa lancée, il relève aussi la désintégration de l'armée irakienne et la confluence d'un certain nombre de ses officiers détenus par les forces américaines dans les prisons irakiennes avec des combattants militants qui forment un noyau solide pour l'essor de l'organisation.

Révélant être pessimiste quant au futur de la région car « Daesh séduit, que ce soit sur le plan financier ou sur le plan idéologique, c’est une alternative aux projets de sociétés qui ont échoué, de plus, elle n’est pas ethnique, elle est ouverte à tous »

Il ne manque pas de mettre relief quelques erreurs commises par l’état Islamique depuis sa création officielle, notamment celles de sous-estimer l’importance sanctuaire des territoires kurdes qui sont soutenus par la coalition internationale en plus d'abandonner le modèle d’al Qaïda qui envisage d’établir un Etat islamique  qui recrute ses combattants dans une zone géographique particulière, alors que Daesh parraine des groupes dispersés avec lesquels il n’a pas de contact direct.

SG au JT de 2m: spécial programmation de la journée internationale des migrants

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