Marrakech : coup d'envoi du symposium sur le climat

Les travaux du symposium international sur le climat ont été entamés, ce vendredi 11 novembre 2016, en la présence de M. Abdellah Boussouf, Secrétaire général du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger, M. Anis Birou, Ministre chargé des Marocains résidant à l'étranger et des affaires de la migration, Mme Charafat Afailal, Ministre déléguée auprès du ministre de l'énergie, des mines, de l'eau et de l'environnement, chargée de l'eau et Mme Amina Benkhadra, Directrice générale de l'Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM).

M. Abdellah Boussouf, Secrétaire général du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger

M. Abdellah Boussouf, Secrétaire général du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger

M. Abdellah Boussouf : la mobilisation des compétences africaines est essentielle pour développement de l'Afrique

Intervenant lors de cette rencontre, M. Abdellah Boussouf a remercié les responsables d'avoir repondu présents à l'invitation du CCME pour ce symposium organisé par son groupe de travail "compétences scientifiques, techniques et économiques pour le développement solidaire".

"Le CCME est une institution modeste mais ses ambitions sont grandes car

l'immigration est toujours le maillon faible de tout processus, qu'il soit économique, financier ou politique et en subit inévitablement les conséquences", a affirmé M. Boussouf, ajoutant que "pour l'importance qu'elle revêt, la question migratoire doit être une priorité de tous les secteurs".

"La mobilité des compétences marocaines du monde a été au centre des actions du CCME depuis sa création et nous avons l'ambition de nous engager à mobiliser les compétences africaines pour relever les défis du continent concernant les changements climatiques", a précisé M. Boussouf.

L'objectif de cette rencontre est de permettre la contribution des compétences africaines aux décisions qui seront prises à l'issue de la COP22, présidée par le Maroc et "ceci d'ailleurs aura sûrement des retombées bénéfiques certaines pour l'Afrique car l'apport scientifique est un facteur clé du développement et la diaspora africaine évolue dans des milieux de recherche innovateurs dans leurs pays de résidence".

Ainsi, et grâce aux réseaux de compétences africaines que nous avons l'ambition de créer, nous pourrons aussi aspirer à orienter les politiques publiques des pays développés vers l'Afrique et les pousser, en l'occurence, à adopter une approche humaine dans le traitement de la migration. Selon M. Boussouf, ceci pourrait se réaliser si l'on soutient les actions de la société civile dans les pays développés, initiées par nos diasporas.

"On compte sur les recommandations de ce symposium et attendons de voir une feuille de route se tracer à l'issue de cette rencontre, pour orienter nos actions", a-t-il conclu.

SM. Anis Birou, Ministre chargé des Marocains résidant à l'étranger  et des affaires de la migration

M. Anis Birou, Ministre chargé des Marocains résidant à l'étranger et des affaires de la migration

M. Anis Birou : les compétences marocaines du monde doivent participer aux chantiers lancés en Afrique

Pour sa part, M. Anis Birou a félicité le CCME pour la pertinence du thème du symposium et assuré que "le Maroc, avec toutes ses composantes, au Maroc ou à l'étranger, vit des journées décisives pour son avenir et ceui de l'Afrique au cours de la COP22, qui est aussi la conférence de l'espoir, de l'engagement et du concret".

Le programme de cette renconte a prévu une panoplie de compétences marocaines et africaines du monde et "j'ai envie de leur dire que votre contribution sera cruciale dans le dévelopement de votre continent et la COP22 est une dernière chance à saisir pour faire entendre la voix de l'Afrique".

Mme Charafat Afailal, Ministre déléguée auprès du ministre de l'énergie, des mines, de l'eau et de l'environnement, chargée de l'eau

Mme Charafat Afailal, Ministre déléguée auprès du ministre de l'énergie, des mines, de l'eau et de l'environnement, chargée de l'eau

Mme Charafat Afailal : l'eau est consubstantiel aux migrations en Afrique

Mme Charafat Afailal a affirmé lors de son intervention que "la migration en Afrique est la cause directe de la sécheresse et des catastrophes naturelles dans les pays abattus de plein fouet par le changements climatiques".

"Le manque d'eau perturbe la stabilité politique en Afrique, la paix, l'accès à l'énergie, la sécurité alimentaire, l'éducation et bien d'autres domaines vitaux", a précisé la ministre. "Le lac du Tchad est un exemple éloquent des souffrances de l'Afrique car à cause de son assèchement, 30 millions d'Africains ont été obligé de migrer". 

Pour soutenir l'Afrique, le ministère a lancé l'iniative "l'eau pour l'Afrique" qui agira essentiellement pour le financement de la gestion de l'eau dans le continent car, "disons-le haut et fort, l'Afrique n'est à l'origine que de 3% des gaz à effet de serre dans le monde et ne profite que de 4% du budget alloué à la prévention des effets des changements climatiques et c'est injuste et inéquitable".

Mme Amina Benkhadra, Directrice générale de l'Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM)

Mme Amina Benkhadra, Directrice générale de l'Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM)

Mme Amina Benkhadra : les diasporas permetteront le transfert du savoir-faire au continent africain

Mme Amina Benkhadra a, quant à elle, affirmé que "650 millions africains n'ont pas accès à l'électricité et qu'au rythme auquel nous avaçons, on ne pourra généraliser cet accès qu'en 2080".

"Nous avons un acquis : l'accord de paris a fédéré 195 états. Pour perséverer dans cet esprit, la COP22 doit aboutir à des solutions concrètes et à la mise en oeuvre d'un calendrier avant 2020", a-t-elle ajouté.

Dans ce sens, "58 initiatives en Afrique ont été lancées mais nous avons encore besoin de créer les ponts entre les pays et rapprocher les porteurs de projets et les institutions financières, guidés dans celà par le discours fondateur de Sa Majesté le Roi à Abidjan ou il a affirmé que l'Afrique est riche de son potentiel humain. A cette étape, l'apport de la diaspora sera crucial dans le transfert du savoir-faire".

CCME

SG au JT de 2m: spécial programmation de la journée internationale des migrants

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