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26 mai - Washington - Les MRE caressent toujours le rêve américain malgré la crise

mercredi, 27 mai 2009
A l'instar des autres communautés établies dans le pays de l'Oncle Sam, les Marocains vivent tant bien que mal la récession qui s'est déclarée en 2007, conscients que le rêve américain s'évapore, le temps d'une grisaille économique "passagère", mais confiants qu'une embellie sera au rendez-vous.

"La crise n'a épargné personne", martèle Sobhi, propriétaire d'un commerce situé au quartier Sky line dans l'Etat de Virginie où vit une forte communauté arabe, notamment marocaine.

"Les choses deviennent de plus en plus difficiles. Plusieurs personnes perdent leur job, la consommation baisse et le business a pris un sérieux coup", résume cet Egyptien qui emploie dans son magasin trois Marocains et compte également une grande clientèle marocaine.

La récession, qui a débuté fin 2007 aux USA et continue à y sévir, semble impacter tout le monde à différents degrés, y compris ceux qu'on croyait à l'abri, souligne un jeune marocain travaillant dans ce magasin arabe.

Ils sont près de 150.000 Marocains installés aux USA, a indiqué à la MAP Driss Temsamani, fondateur du think tank "361 Degrees Institute" et président de "Moroccan American Coalition". Une grande majorité vit à New York (16 pc), Washington DC (15) et en Floride (13 pc), précise-t-il.

Au cours des cinq dernières années, la communauté marocaine aux USA s'est élargie grâce, selon lui, à l'augmentation du nombre de visas permanents accordés par le gouvernement américain dans le cadre du programme de la loterie des cartes vertes. 63 pc d'entre eux ont la citoyenneté américaine et 25 pc sont encore résidents permanents, affirme-t-il, citant une enquête effectuée par "361 Degrees Institute" avant les présidentielles américaines de 2008.

Il souligne que les Marocains "vivent mieux que les autres minorités ethniques", mais restent vulnérables à "quelques maux inévitables, tels la récession économique qui rend difficile l'accès au rêve américain".

Selon lui, les transferts d'argent des Marocains résidant aux USA auraient baissé de plus 20 pc, en comparaison avec l'année 2006. Une baisse attribuable à la dépréciation du dollar et aux difficultés d'accéder au marché de travail, en raison de la crise.

La récession a frappé de plein fouet des secteurs qui emploient de nombreux Marocains, comme l'industrie, le tourisme, l'hôtellerie ou la restauration.

"Dans les affaires, il y a des hauts et des bas. Mais la vie continue. Je garde toujours mon emploi et ma situation n'a pas changé", confie Khalid, 40 ans, cuisinier depuis 8 ans dans un hôtel. Il ressent la crise à travers la situation de collègues nouvellement recrutés dont les heures de travail ont été réduites ou de personnes obérées par des crédits qu'ils n'arrivent plus à honorer.

Sur un ton optimiste, il ne se retient pas d'affirmer que "la crise est passagère et que les choses reprendront leurs cours normal dans peu de temps".

Abderrahim, 35 ans, employé d'hôtel à Washington DC, admet que les opportunités d'emploi s'amenuisent en ces temps de grisaille économique. "Les choses ne sont plus comme avant", commente-t-il. (MAP)

SG au JT de 2m: spécial programmation de la journée internationale des migrants

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