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09 juin - Bruxelles - Montée en puissance des femmes et des élus d'origine non européenne dans les parlements régionaux belges

jeudi, 11 juin 2009

Les résultats des élections pour les parlements régionaux, qui se sont déroulées le 7 juin courant en Belgique, ont révélé la montée en puissance des femmes ainsi que des élus d'origine non européenne.

Sur l'ensemble des assemblées fraîchement élues dimanche dernier, le parlement bruxellois est celui qui verra entrer le plus de femmes avec 44 pc de députées.

Au niveau des partis politiques, c'est le mouvement réformateur (parti de droite) qui affiche la plus forte féminisation avec 13 élues pour les 24 sièges. La représentation la plus sexiste dans ce parlement est celle du parti humaniste (CDH) qui compte seulement 27 pc de la gente féminine.

Pour sa part, le parlement wallon ne compte que 35 pc d'élues mais évolue cependant vers une progression remarquée en comparaison avec les élections de 2004 qui amenaient une vague de 19 pc de députées.

C'est toujours le mouvement réformateur qui regroupe dans cette assemblée la délégation la plus féminine avec 8 députées sur 19 de sexe masculin contrairement au parti socialiste qui compte 8 élues pour les 29 sièges.

Quant à la Flandre, quelque 10 pc de femmes supplémentaires ont été nouvellement élues. Cette région progresse vers la parité entre les genres avec 41 pc d'élues contre 32 pc en 2004 et ce grâce à l'introduction de la loi sur les quotas. Cette loi stipule que les listes électorales doivent présenter un nombre égal de candidats féminins et masculins. Les deux premiers candidats de chaque liste doivent être de sexe différent.

Chez les germanophones, la parité n'est pas encore atteinte, 8 députées sur un total de 25 élus siègeront dans l'assemblée.

Par ailleurs, s'agissant des élus d'origine non européenne, le parlement bruxellois conserve la main. Sur les 75 députés, 24 sont d'origine non européenne, d'où une augmentation par rapport à 2004 où seuls 18 députés d'origine étrangère siégeaient dans ce parlement.

Comme en 2004, c'est dans le parti socialiste qu'ils sont les plus nombreux. Sur les 21 députés non européens, 9 sont d'origine marocaine, 2 d'origine turque et 1 d'origine guinéenne.

Les élus d'origine maghrébine ont recueilli plus de 29.000 voix et la communauté turque plus de 18.000.

"A Bruxelles, les votes des belges issus de l'immigration constituent une aide de poids pour les partis présentant des candidats issus de ces communautés", commente pour sa part la presse locale.

Dans les autres partis, tels que les verts (Ecolo) 5 députés sur 16 sont d'origine marocaine, 1 d'origine belgo-libyenne, 1 d'origine colombienne et 1 d'origine belgo-rwandaise, suivis des humanistes (CDH) où 5 sur 11 sont d'origine marocaine et du parti socialiste flamand (SP.A) avec 1 député d'origine marocaine sur 4 élus.

La présence d'élus d'origine non européenne peut donner l'espoir, soulignent plusieurs sociologues universitaires, "d'un essor vers une démocratie multiculturelle qui jette des ponts et favorise les échanges plutôt que de dresser des murs entre communautés". MAP

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