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Elections aux Pays Bas , quels enjeux?

mardi, 14 mars 2017

Durant les élections de cette semaine (NDLR 15 mars 2017), les électeurs néerlandais vont devoir faire un tri entre les promesses faites par 28 partis dans un contexte diplomatique difficile avec la Turquie, d’un populisme qui ne cesse de croitre et de la politique d’Union Européenne qui ne fait plus l’unanimité.

Durant des décennies, la politique néerlandaise a été dominée par le parti des chrétiens démocrates (Christen Democratisch Partij ) CDA, le Parti travailliste (PvdA- le parti du travail- socialiste), le parti libéral (VVD) et les "Democraten '66" (D’66, Démocrates du centre).

Cela n’est plus le cas aujourd'hui. Plus précisément depuis la naissance de la liste du populiste Pim Fortuyn populiste au début des années 2000 qui a consisté à attaquer l’establishment et l’immigration. Les élections qui se sont tenues après son meurtre par un activiste des droits des animaux en 2002 ont permis au parti populiste de Pim Fortyn de devenir incontournable.

Bien que le parti populiste a par la suite implosé, l’idéologie de l'extrême droite a été reprise par l'ancien membre du VVD Geert Wilders, ancien protégé du commissaire européen Frits Bolkestein.

Wilders et son Partij Voor de Vrijheid (PVV, Parti de la Liberté) sont radicalement opposés à la politique néerlandaise d'intégration et au multiculturalisme. Les positions anti-immigration de Geert Wilders lui ont permis d’obtenir 15 sièges aux élections de 2012.

Ce 15 mars 2017, ce sont 28 partis qui se disputeront les 150 sièges aux élections législatives.

Les principaux partis en course sont le PVV qui tient le haut du pavé, le parti des verts, Groen-links, le PvdA, le Socialistische Partij («Parti Socialiste») ainsi que les petits partis soutenus par la droite chrétienne, des partis marginaux tels que Geen Peil («No Poll»), chargé d'organiser le référendum contre l'accord d'association commerciale avec l'Ukraine en 2016, Le parti pro-turc Denk («Pensez»), le parti Pirate, et des partis tels le 50Plus ( dédié uniquement aux personnes âgées), le Ondernemerspartij (Parti des Entrepreneurs) et le Partij voor de Dieren, parti pour la défense des animaux).

Lorsque les résultats officiels seront proclamés le 20 mars, le roi des Pays Bas demandera au chef du plus grand parti de former un nouveau gouvernement. Si Wilders gagne, il est peu probable que d'autres partis le rejoignent dans la mesure où l’écrasante majorité des partis en lice a exclu toute forme de cohabitation avec le mouvement raciste de Geert Wilders. Ce serait alors au chef du deuxième plus grand parti que reviendra la décision de former une coalition.

Les acteurs principaux de ces élections sont,

Mark Rutte (50 ans, VDD) Premier ministre en exercice et leader du parti, il est en faveur de l’Union Européenne et est à la tête du VVD depuis 2012 lorsqu’il a obtenu 41 sièges. Il est en têt des sondages.

Geert Wilders (53, PVV), anti-UE, fervent anti musulman et anti-immigration a actuellement 15 sièges au parlement.

Jesse Klaver (30, links Groen- ecologie-gauche). Fils d'un père marocain et d'une mère indienne, surnommé le «Justin Trudeau». En 2010, il avait obtenu le Prix du Talent politique décerné par la presse néerlandaise. Il es de plus en plus populaire et se présente dans une liste commune avec PvdA. Il dispose actuellement de 4 sièges au Parlement.

Lodewijck Asscher (42, PvdA). Il est le vice-premier ministre (38 sièges au parlement) et bien qu’en très nette baisse dans les sondages il y a de fortes chances qu’il se maintienne grâce à la liste commune avec le parti des écologistes de gauche de Jesse Klaver.

Source : RFI (Traduction)

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