jeudi 18 avril 2024 18:51

Le génie marocain dans l’architecture, la sociologie et la pensée

lundi, 05 juin 2023

Le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME) a organisé, dimanche 4 juin 2023 au Salon du livre à Rabat, une table-ronde sous le thème « le génie marocain dans l’architecture, la sociologie et la pensée ». Boujemaa El AOUFI, professeur universitaire, écrivain et poète et Mohammed CHEIKH, professeur universitaire, ont répondu aux questions de Jamila TILOUT, professeur à l’Université Mohammed V de Rabat.

Boujemaa El Aoufi : la culture marocaine, du local à l’international

Membre du comité scientifique pour la publication de l’encyclopédie de la civilisation marocaine, Boujemaa El AOUFI explique que cette réalisation « est un argumentaire scientifique de la fierté d’appartenir à ce pays exceptionnel, qui va munir les Marocains d’ici et d’ailleurs d’outils pour un plaidoyer efficace en faveur de la culture marocaine en général et des causes nationales en particulier ».

« L’horizon large de notre civilisation nous permet d’interagir dans la cour des grands, dans tout ce qui a trait à la culture et la pensée mais aussi et surtout en termes de valeurs universelles et de savoir-vivre », explique M. El AOUFI, ajoutant que « la culture marocaine, dans sa pensée, est une culture pionnière dans le monde arabo-musulman, constituant, de par la diversité de ses affluents, un trait d’union entre les cultures arabes et occidentales ».

Une culture universelle « qui se transporte facilement du local à l’international, car c’est une culture ouverte, authentique et moderne, une culture d’interaction dont le maître mot est la fructification culturelle ».

Mohammed Cheikh : l’histoire du Maroc témoigne d’une interaction entre les civilisations

Sur la même lignée, Mohamed Cheikh a expliqué que l’histoire du Maroc témoigne de la pluralité en termes de repères civilisationnels grâce à un système ouvert, contrairement au système clos qui peut émaner d’une pauvreté cultuelle ».

Cette pluralité constitue alors une spécifique singulière du point de vue identitaire, « une terre de rencontre, où toutes les cultures, religions et civilisations ont coexisté en paix depuis des siècles, et même des millénaires selon la découverte archéologique d’homosapiens de 300.000 ans au Maroc, une terre mère, berceau historique des civilisations ».

Avec sa note sur l’histoire amazighe, publiée dans l’encyclopédie de la civilisation marocaine, Mohamed Cheikh explique que « la culture Amazighe, présente au Maroc depuis l’an 110 avant Jesus-Christ, témoigne de la résistance identitaire, de façon à ce que le noyau dur de notre culture ne s’est pas décomposé, ne s’est pas confronté aux cultures mais les a accueilli et a interagi avec elles ».

Une interaction dont témoigne également « l’héritage architectural au Maroc qui relève la perfectibilité et le dynamisme de notre culture, que nous n’avons pas eu de conflit transgénérationnel et qu’il y a eu dans notre histoire une continuité de la transmission des valeurs fluide, homogène, flexible et paisible ».

Toujours en ce qui concerne l’héritage architectural, le chercheur affirme que « les marques du colonialisme expliquent que le Maroc a constitué une sorte de laboratoire d’essais architecturaux ».

CCME

 

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