jeudi 25 avril 2024 17:28

EDITORIAL

Le rôle de l'enseignement et de l'école en particulier consiste à niveler la société par le haut. Car c'est à l'école que tout se fait ou se défait, pour paraphraser Balzac qui, lui, parlait du journalisme.

Une Société, une Nation dépendent de la qualité de l'enseignement qu'ils prodiguent à leurs enfants. Un enseignement que l'école publique, celle à laquelle chaque citoyen a droit quelle que soit la situation sociale de ses parents. Il s'agit d'un droit de l'Homme.

Car, plus grave que la négation de cette école et son traitement elle continue d'être victime « d'ostracisme »: non seulement, depuis quelque temps l'école se meurt, agonise ; pis encore, malgré l'existence de la Charte nationale d'Education et de Formation, elle a continué d'être invisible, presque transparente.

 Pourtant, l'essence de l'existence de cette charte adoptée dans le cadre d'une approche nationale large et participative, consistait à donner à ce sanctuaire de la pré-connaissance, de la visibilité, du sens et cette envie d'avoir envie pour des millions d'élèves et de diplômés des universités ou écoles techniques marocaines.

Le discours de SM le Roi de ce 20 août aura été clair et sans détour : l'enseignement au Maroc ne doit pas être une fabrique à chômeurs, mais un tremplin pour un avenir viable pour ces futures générations qui vont façonner le pays. La Nation.

C'est pour toutes ces raisons que SM a rappelé avec fermeté que « le secteur de l'éducation ne doit pas être enserré dans un cadre politique stricto sensu, pas plus que sa gestion ne doit être l'objet de surenchères ou de rivalités politiciennes».

Le Souverain a affirmé avec force que l'éducation devait s'inscrire « dans le cadre social, économique et culturel qui est le sien » dans la mesure où celle-ci a « pour vocation d'assurer la formation et la mise à niveau des ressources humaines pour favoriser leur insertion dans la dynamique de développement, et ce, à travers la mise en place d'un système éducatif efficient. Pour ce faire, il convient de l'encourager à apprendre et à maîtriser ces langues, parallèlement aux langues officielles prévues dans la Constitution ».

Car « parallèlement aux langues officielles prévues dans la Constitution. Il s'agit de parachever sa qualification, d'affiner ses connaissances et de lui permettre de travailler dans les nouveaux métiers du Maroc, qui accusent un grand déficit en main d'œuvre qualifiée, tels que ceux de la construction automobile et des centres d'appel, ceux liés à l'aéronautique et d'autres encore » a dit SM la Roi.

SM le Roi a par ailleurs mis le doigt sur une question fondamentale : celle de la formation professionnelle. « Nul n'a jamais mangé meilleur aliment que celui provenant du travail de sa main » a dit SM en citant un Hadith du prophète Sidna Mohamed.

Alors que dans les pays économiquement les plus développés, les scandinaves en particulier, cette branche éducative est souvent un visa pour l'emploi, au Maroc elle reste une exception car en l'absence de pédagogie destinée aux jeunes lycéens, collégiens, mais aussi aux parents, cette branche pourtant créatrice d'emplois est mécomprise.

Tous les métiers sont nobles écrivait Jean de La Fontaine. Du plombier au boulanger, du cuisinier à l'artisan, de l'électricien au jardinier, de l'ingénieur en mécanique à l'astrophysicien, du gérant d'une épicerie à celui d'une entreprise.

Autre moment important du discours Royal : le temps de l'éducation qui n'est pas celui de la politique politicienne. « Il n'est pas raisonnable que tous les cinq ans, chaque nouveau gouvernement arrive avec un nouveau plan, faisant l'impasse sur les plans antérieurs, alors qu'il ne pourra pas exécuter le sien intégralement, au vu de la courte durée de son mandat. Par conséquent, le secteur de l'éducation ne doit pas être enserré dans un cadre politique stricto sensu, pas plus que sa gestion ne doit être l'objet de surenchères ou de rivalités politiciennes ».

Un proverbe chinois dit : Si tu as un an plante du riz. Si tu as 10 ans plante un arbre. Si tu as cent ans éduque les hommes.

La rédaction

 

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