Selon un rapport officiel publié le 23 décembre 2025, 40 % des immigrés en France sont propriétaires de leur logement, contre 70 % des Français.
D’après les chiffres de la Direction générale des étrangers en France du ministère français de l’Intérieur, basés sur le recensement de 2021, un tiers des immigrés en France (33 %) âgés de plus de 18 ans et vivant de manière indépendante de leur famille louent un logement social destiné aux ménages à revenus modestes, alors que cette proportion ne dépasse pas 11 % chez les Français.
Les indicateurs montrent par ailleurs que l’accès au marché du travail favorise l’accession à la propriété, tant pour les immigrés que pour les citoyens français, mais dans des proportions variables. Ainsi, seulement 48 % des immigrés occupant des emplois bien rémunérés ou nécessitant une formation élevée ont pu devenir propriétaires, contre 70 % des Français exerçant les mêmes fonctions.
L’accession à la propriété est également liée à l’âge. Le taux de propriétaires parmi les immigrés de plus de 60 ans oscille entre 50 et 60 % selon la tranche d’âge, tandis qu’il ne dépasse pas 35 % chez les moins de 35 ans. Le rapport explique que l’achat immobilier constitue une forme d’épargne et de sécurité en prévision de la retraite, une fois que les ménages ont consolidé leur situation économique et réduit leurs contraintes financières au fil du temps.
Si le rapport met en évidence les difficultés d’accès au logement pour les immigrés comparativement aux citoyens français, il souligne néanmoins que les chances d’accéder à la propriété s’améliorent nettement avec la durée de séjour en France et l’acquisition de la nationalité française. Ainsi, 42 % des immigrés résidant depuis au moins cinq ans sont propriétaires de leur logement, contre seulement 18 % des arrivants récents.
Parmi les problématiques liées à l’accès au logement des immigrés en France figure la question de la suroccupation (lorsque le nombre de pièces est inférieur au nombre d’occupants). Les données du ministère de l’Intérieur révèlent que 8 % des immigrés propriétaires vivent en situation de suroccupation, contre 2 % des Français, un taux qui augmente particulièrement dans les familles immigrées de plus de six personnes.








