Le ministre français de l’intérieur, Manuel Valls a appelé au sein de l’Assemblée nationale, le 13 juin 2013, à « la responsabilité et l’apaisement » du traitement de la question de l’immigration.

« Cet apaisement est nécessaire parce que l’immigration est un sujet trop sensible pour être laissé à l’approximation, à la polémique ou, bien plus grave, à la stigmatisation, aux clichés, aux outrances », a déclaré Manuel Valls. Un apaisement que le gouvernement entend installer à travers une série de démarches : « un terme a été mis à la rétention des familles avec enfants ; la circulaire du 31 mai 2011 qui, de manière illogique, privait des étudiants talentueux du droit de travailler en France a été abrogée ; des critères pérennes et clairs de régularisation ont été instaurés ; enfin, le « délit de solidarité » a été supprimé ».

La ministre de l’enseignement supérieur, Geneviève Fioraso, a détaillé lors de son intervention sa politique « d’attractivité universitaire et scientifique de la France ». Cette politique repose essentiellement sur trois priorités : « le renforcement des politiques d’internationalisation de nos établissements d’enseignement supérieur en direction des pays émergents et de l’Afrique ; l’amélioration des conditions d’accueil des étudiants et chercheurs étrangers; la sécurisation des premières expériences professionnelles des meilleurs diplômés étrangers ».

En réponse à la question du Front National sur les dispositifs envisagés par le gouvernement quant à la fuite des cerveaux dans les pays sources, Manuel Valls propose de « développer des partenariats internationaux des universités françaises pour faciliter les modalités d’échanges réciproques et temporaires, ce qu’on appelle la migration circulaire ».

Les débats qui ont suivi les interventions des ministres se sont arrêtés sur plusieurs problématiques liées à l’immigration. Il s’agissait du deuxième débat à l’Assemblée nationale sur l’immigration professionnelle et étudiante. Le premier débat s’était tenu le 24 avril 2013b suite à la demande du groupe socialiste, et avait pour ordre du jour de « fixer les chiffres des besoins en main-d’œuvre et de préparer un projet de loi relatif à ces enjeux, attendu pour cet été 2013 ».

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