Des centaines de sans papiers du centre de rétention à Amygdaleza, près d’Athènes, ont entamé lundi une grève de la faim pour protester contre la mort d’un Pakistanais et les mauvaises conditions de leur détention, ont indiqué des organisations antiracistes.
« Le Pakistanais Mohamed Asfak est décédé le 6 novembre, il souffrait de graves problèmes respiratoires mais il n’a été hospitalisé qu’au stade final », ont déploré le mouvement contre le racisme (keerfa) ainsi qu’une organisation de la communauté pakistanaise en Grèce.
Les deux ONG rappellent que la victime « avait été frappée par des policiers lors des incidents il y a quelques mois entre des forces de l’ordre et des migrants dans un autre centre, celui de Corinthe à 80 km dans le sud-ouest d’Athènes sur fond de protestations pour les mauvaises conditions de rétention ».
Depuis ces incidents, la victime réclamait d’être soignée, ont ajouté ces associations qui à plusieurs reprises ont dénoncé le manque d’infrastructures et d’espace à Amygdaleza, à 10 km d’Athènes, où s’entassent 2.000 migrants.
L’une des principales portes d’entrée des migrants en Europe, la Grèce est souvent épinglée par des ONG grecques et internationales sur les mauvaises conditions des centres de rétention et d’accueil des migrants.
Face à l’afflux important de réfugiés venus de zones en guerre ces dernières années, le gouvernement grec a récemment réclamé à l’UE davantage d’aide pour gérer ce flux migratoire et une révision du « système de Dublin » qui désigne le premier pays traversé par le migrant comme étant responsable de l’étude de sa demande d’asile.
17 nov 2014
Source : AFP
