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Haro sur les travailleurs étrangers en Arabie saoudite

Médias et migration 12 décembre 2014
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Depuis plus d’un an, les travailleurs étrangers qui se trouvent en situation irrégulière en Arabie saoudite sont la cible d’une campagne pour les forcer à rentrer dans leur pays. Avec une extrême brutalité, les autorités ont expulsé des centaines de milliers d’entre eux. Pourtant, le départ d’un immigré ne crée pas automatiquement un emploi pour un Saoudien et des secteurs comme le bâtiment pâtissent déjà d’une pénurie de main d’oeuvre.

Le 3 novembre 2013 expirait la période de grâce octroyée par le roi Abdallah pour que les étrangers en situation irrégulière en Arabie saoudite régularisent leur statut, sous peine d’emprisonnement et d’amende. À cette date, près d’un million de migrants avait déjà quitté le pays, alors que le Royaume en compte officiellement neuf millions. Mettant à exécution sa menace, le gouvernement saoudien s’est alors lancé dans une vaste campagne de répression des travailleurs irréguliers, venus principalement du sud-est asiatique, du Yémen et de la Corne de l’Afrique. En deux jours, le gouvernement, multipliant les contrôles sur les lieux de travail, les commerces et quartiers d’habitation des immigrés, a annoncé avoir procédé à 16 000 arrestations.

Expulsions et rapatriements

Passée largement inaperçue en dehors de l’Arabie, cette opération est d’une ampleur inégalée : au cours de la semaine suivant l’expiration de l’amnistie, 23 000 Éthiopiens se sont rendus aux autorités saoudiennes, dans un contexte de violence où, après des mois de campagne médiatique ciblant particulièrement les Africains, ils avaient fait l’objet d’agressions. Aidé par l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), le gouvernement éthiopien a, au plus fort de la crise, affrété 12 avions par jour pour rapatrier en l’espace de 12 jours quelque 20 000 nationaux bloqués en centre de détention dans des conditions précaires. Début mai 2014, le nombre d’Éthiopiens rentrés d’Arabie saoudite depuis 2011 et le durcissement de la politique saoudienne dépassait les 163 000, dans un pays où le taux de chômage urbain est déjà de 17,5 %.

Le Yémen, voisin méridional de l’Arabie, est particulièrement touché : au mois de novembre 2013, le nombre de retours via le poste-frontière d’Al-Touwal s’élevait à 71 000, pouvant atteindre des pics de 7 000 personnes par jour. Dans un pays en proie à l’instabilité, où un tiers de la population vit en dessous du seuil de pauvreté, le rapatriement de 300 000 personnes ne fait qu’empirer la situation : non seulement le marché du travail yéménite est incapable d’absorber ce choc mais ce dernier est encore amplifié par le manque à gagner en termes de transferts d’argent. Dans ces conditions, beaucoup de migrants yéménites, issus pour plus qu’un quart du secteur du bâtiment annonçaient leur intention de retourner en Arabie.

De l’Inde en passant par la Somalie, le Bangladesh, le Pakistan, les Philippines et l’Indonésie, ce sont les mêmes histoires de rapatriement faute de régularisation : cependant, contrairement au Yémen ou aux États de la Corne africaine qui ont dû faire appel à l’OIM, les pays comme l’Inde ou les Philippines, qui possèdent des institutions représentant les intérêts de leurs travailleurs à l’étranger ont pu atténuer la rudesse du choc en proposant certaines formes d’assistance juridique ou d’aide au retour pour se conformer aux directives saoudiennes. De sorte que le gros de leurs ressortissants en situation illégale serait parti durant la période d’amnistie, évitant la détention dans le royaume.

Un an après, la traque aux résidents illégaux n’a pas perdu de son intensité. Les inspections et contrôles dans les endroits fréquentés par les immigrés se poursuivent et avec elles les campagnes officielles associant crime et situation irrégulière. Durant la dernière semaine de novembre 2014, 624 étrangers ont été arrêtés en l’espace de quatre jours dans le gouvernorat de Riyad. En dépit du signal politique fort et de la brutalité de la procédure dont témoignent les rapatriés, les mesures de répression ne sont pas parvenues à dissuader les migrants de la Corne de l’Afrique et du Yémen de revenir en Arabie saoudite. Conséquence perverse au contraire : avec l’augmentation du risque pour passer la frontière, le trafic d’êtres humains fleurit de plus belle, profitant de la plus grande vulnérabilité des candidats à l’immigration. Le nombre d’arrivées au Yémen aurait plus que doublé entre septembre 2013 et septembre 2014. Comme dans le Sinaï sur l’autre rive de la mer Rouge, les passeurs au Nord Yémen utilisent de façon routinière la torture et le viol pour extorquer de l’argent aux migrants et à leurs familles restées au pays.

Victoire de courte durée  ?

Faisant fi du coût humain, le gouvernement saoudien, qui estime exercer sa prérogative souveraine, interprète l’opération comme un succès, à l’aune des résultats fixés par «  Nitaqat  », son programme de réforme du marché du travail.

Nitaqat est un système de quotas obligatoires d’emplois saoudiens, calculés en fonction du secteur d’activité et de la taille des entreprises privées. Suivant le degré de remplissage des objectifs de nationalisation de l’emploi, les entreprises sont classées en diverses catégories qui, à leur tour, dictent les facilités d’obtention de visa ou l’imposition de pénalités financières.

L’expulsion des travailleurs étrangers en situation irrégulière prend place dans ce contexte plus large de reprise en main par l’État saoudien du contrôle sur l’importation de main d’œuvre — privatisée depuis des décennies dans le cadre de la kafâla. Sur fond de soulèvements dans le monde arabe, le gouvernement saoudien a décidé de prendre à bras-le-corps la question de l’emploi de sa population. Partant du constat que la préférence des nationaux pour la fonction publique n’est pas tenable à terme, le projet tâche d’inciter le secteur privé à engager plus de Saoudiens en fixant des objectifs graduels.

Dès août 2012, le ministère annonçait la création de 250 000 emplois en un an dans le secteur privé, «  plus que dans les cinq années précédant la mise en œuvre de Nitaqat  », menant à un recul du taux de chômage de 12,1 % à 11,7 % en 2013. Il présentait ces avancées comme la conséquence directe de la «  libération d’emplois  » (lire : par des étrangers). Pourtant la réalité économique est plus complexe : une étude du Massachussets Institute of Technology (MIT) montre qu’en l’espace de seize mois, le secteur privé a généré un total net de 96 000 emplois. Cela est dû au fait que les nouvelles réglementations ont conduit à la disparition de quelques 11 000 PME et à la contraction de l’emploi dans celles qui ont survécu, le secteur privé dans son ensemble ayant perdu quelque 418 000 postes.

De fait, penser la saoudisation de l’emploi en termes de remplacement des étrangers par des Saoudiens est erroné : le fait est avéré que les nationaux des pays du Golfe, tout comme les Européens, n’affectionnent pas les emplois dans le secteur du bâtiment. En conséquence, les professionnels du bâtiment ont exprimé leurs doutes quant à la faisabilité de l’agenda de Nitaqat : alors que le secteur vit avant tout des contrats publics, ils ont dès à présent indiqué que l’augmentation de leurs coûts salariaux se répercuterait sur leurs prix. En outre, c’est dans ce secteur que le plus grand nombre « d’emplois fantômes » (ghost/phantom employment, pratique qui consiste à embaucher un national sur le papier dans le seul but de remplir les quotas) est recensé.

Faire correspondre les besoins du secteur privé avec les qualifications des jeunes diplômés arrivant sur le marché du travail est une entreprise de longue haleine qui exige plus que des mesures répressives contre les migrants en situation irrégulière. En mettant en scène son pouvoir tout-puissant contre cette cible facile et vulnérable, le gouvernement saoudien trouve un bouc émissaire pour faire passer ce qui ressemble à une reprise en main des leviers de l’emploi privé.

10 décembre 2014, Claire Beaugrand

Source : orientxxi.info

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